Avranches : 14h30 place de la Mairie
Cherbourg : 10h30 place Napoléon
Coutances : 10h30 place St Nicolas
Granville : 10h30 Place de la Mairie
Saint-Lô : 10h30 place de la Mairie
Avranches : 14h30 place de la Mairie
Cherbourg : 10h30 place Napoléon
Coutances : 10h30 place St Nicolas
Granville : 10h30 Place de la Mairie
Saint-Lô : 10h30 place de la Mairie
C’est une marée humaine qui a déferlé dans les rues sur tout le territoire. 3,5 millions de manifestant∙es, c’est la réponse cinglante d’un peuple contre un 49.3 et les propos d’un président qui s’isole chaque jour davantage.
Par des arrêts de travail qui se multiplient, par des grèves reconductibles qui se massifient, par la jeunesse qui se mobilise dans les lycées, dans les universités, le peuple a envoyé un message fort au président et son gouvernement : cette réforme, il n’en veut pas !
Face à cela, Emmanuel Macron souffre de toute évidence de cécité ou de surdité et sa prise de parole où alternaient mépris et fermeté, n’a fait qu’amplifier la colère.
Les personnels de l’Éducation ont répondu présents sur cette journée : de nombreuses écoles fermées, des établissements scolaires et des services avec des taux de grévistes élevés… Les personnels de notre secteur n’ont guère apprécié le ton péremptoire du président lors de sa prise de parole s’agissant également de l’Éducation. Sur les lycées professionnels, le président persiste dans sa volonté de réforme alors que toutes les organisations syndicales l’ont dénoncée et contre laquelle les collègues se sont massivement mobilisé∙es cet automne. Quant aux remplacements immédiats, c’est une véritable provocation : souhaiter « qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les profs [absents] dans les classes » c’est, pour la CGT Éduc’action vouloir imposer le Pacte à marche forcée, Pacte que l’intersyndicale a fortement dénoncé dans ses communiqués.
Les jeunes, étudiant∙es et lycéen∙es sont venu∙es grossir massivement les cortèges avec son lot de légèreté, de gaieté mais aussi de détermination. La jeunesse est consciente des enjeux de cette lutte contre la réforme.
La répression policière a été forte à Paris, comme sur tout le territoire et s’est encore intensifiée avec des gazages, charges policières, interpellations et des mises en garde à vue.
Une collègue AESH, à Rouen, a même eu un doigt arraché du fait du jet d’une grenade lacrymogène. La CGT Éduc’action apporte tout son soutien à cette collègue et ne peut accepter cette répression policière.
Le gouvernement est fébrile, sa réponse par la répression en est la preuve.
À nous de rester uni·es et déterminé∙es dans cette bataille. Faire reculer ce gouvernement, sans base sociale et politique, est à portée de main car la force du collectif est là. Plus que jamais, il faut généraliser la grève dans tous les secteurs. La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à participer aux mobilisations intersyndicales de ce week-end, à cesser le travail et à se réunir en assemblées générales dès maintenant et à décider de la grève reconductible.
Elle appelle à faire de la prochaine date interprofessionnelle de grève et de manifestation du 28 une réussite. Enfin, la CGT Éduc’action appelle les personnels à soutenir les mobilisations lycéennes et à refuser toute répression policière contre celles-ci.
Montreuil, le 24 mars 2023
A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse, la 9ème
journée de mobilisation contre la réforme de retraites a encore réuni
plus de 3 millions de manifestants, ce qui en fait l’une des plus
importantes depuis le début du mouvement social. La jeunesse s’est aussi
largement mobilisée.
Massifs et déterminés, ces manifestations, ces actions intersyndicales,
ces grèves et ces débrayages sont une réponse aux contre-vérités
exprimées par le Président de la République et son entêtement
incompréhensible.
L’intersyndicale réaffirme que contrairement aux propos du président de
la République, de nombreuses alternatives aux mesures d’âge ont été
formulées. Aucune n’a été sérieusement étudiée. La responsabilité de la
situation explosive n’incombe donc pas aux organisations syndicales mais
bien au gouvernement.
Alors que l’exécutif cherche à tourner la page, ce mouvement social et
syndical pérenne et responsable, confirme la détermination du monde du
travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme.
A l’issue d’un parcours parlementaire chaotique, au cours duquel le
gouvernement a utilisé tous les outils constitutionnels à sa disposition
permettant de limiter l’exercice démocratique, le texte de loi est à
présent soumis au Conseil Constitutionnel. Dans ce cadre,
l’intersyndicale lui adressera prochainement des contributions
explicitant les raisons pour lesquelles cette loi doit être entièrement
censurée.
Face à l’absence de réponse de l’exécutif, Président de la République en
tête, les organisations syndicales et de jeunesse, ont demandé
publiquement une consultation citoyenne.
Les parlementaires se sont saisis de l’outil constitutionnel à leur
disposition et ont transmis un projet de Référendum d’Initiative
Partagée au Conseil constitutionnel. Les organisations syndicales et de
jeunesses sont prêtes à y prendre toute leur part dans le périmètre de
leur représentation du monde du travail et de la jeunesse.
Le puissant rejet social de ce projet est légitime et son expression doit se poursuivre.
Revendiquant le retrait de la réforme des retraites, l’intersyndicale
appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les
retraités à continuer de se mobiliser. Elle appelle à des
rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle
grande journée de grève et de manifestations mardi 28 mars partout dans
le pays.
L’intersyndicale se réunira mardi 28 mars au soir.
Paris, le 23 mars 2023.
La mobilisation des personnels des lycées professionnels a posé dans un débat large la question des difficultés générées par les réformes précédentes, la transformation de la voie professionnelle et par les annonces du Président. L’intersyndicale de la voie professionnelle insiste sur l’impérieuse nécessité de mettre en œuvre des mesures permettant d’améliorer les conditions d’études des jeunes, leur réussite aux examens et les conditions de travail des personnels.
La transformation de la voie professionnelle engagée sous le précédent quinquennat est à rebours de ces objectifs. C’est pourquoi l’intersyndicale voie professionnelle continue d’exiger une révision des dispositifs – notamment sur les enseignements pluridisciplinaires (la co-intervention et le chef-d’œuvre) mais également les familles de métiers, pour redonner du temps disciplinaire aux élèves et permettre aux enseignant·es de renforcer la réussite de toutes et tous aux épreuves des diplômes.
Si à l’issue des groupes de travail la ministre Carole Grandjean a convenu qu’il n’y avait pas de consensus sur l’augmentation de 50 % des stages, elle ne renonce pas à tenter d’imposer une augmentation en classe de terminale. L’intersyndicale s’oppose toujours à toute semaine supplémentaire et rappelle que c’est sur la qualité des stages qu’il faut absolument travailler et non sur leur quantité. L’intersyndicale s’oppose aussi fermement au SNU qui confisquerait encore deux semaines d’école à nos élèves de seconde bac pro et de première CAP. Elle rappelle que les élèves entrant en lycée professionnel cumulent des difficultés sociales et scolaires et qu’ils ont besoin de plus et de mieux d’école.
Alors que le projet de C. Grandjean reste très contesté dans les établissements, que la réforme n’est toujours pas dévoilée, le ministère veut l’imposer en inscrivant dans le Pacte de nouvelles missions pour les professeur·es de lycée professionnel. Pour l’intersyndicale, ce choix d’imposer de nouvelles missions au détriment de la revalorisation des salaires est inacceptable.
L’intersyndicale réaffirme son opposition ferme au développement de l’apprentissage à tout crin dans nos lycées professionnels et en particulier sous la forme de mixité de public qui revient à dégrader l’organisation des établissements et l’organisation pédagogique dans nos classes. Ce sont nos lycées professionnels et nos formations scolaires qui ont besoin d’un vaste plan de revalorisation !
L’intersyndicale dénonce la quasi-absence d’options pour les élèves de lycée professionnel. Elle en demande la création, adossées à des programmes rigoureux, financées par des moyens supplémentaires et certificatives pour les diplômes.
L’intersyndicale rappelle qu’une réforme ne peut et ne doit se faire contre les personnels et contre l’intérêt des jeunes. Les lycées professionnels font partie intégrante du système éducatif du pays et jouent aussi un rôle qualifiant et social majeur pour un tiers de la jeunesse lycéenne. Elle rappelle donc à la ministre, si elle persiste à vouloir imposer un projet, qu’elle doit le présenter aux représentants des personnels afin d’en informer tous les acteurs concernés. À ce titre, il est temps de clarifier les modalités et le rythme des réunions et pour davantage de transparence dans la méthode de dialogue social, de privilégier des réunions avec toutes les organisations syndicales. L’intersyndicale attend donc un calendrier et des documents précis afin d’évaluer ensemble les contenus de son projet.
L’intersyndicale reste très vigilante et prendra ses responsabilités, en particulier sur les éléments qui ont déclenché la contestation massive des personnels, mais aussi sur tous les dispositifs qui dégraderaient encore les conditions d’études des élèves, les stages et les conditions de travail des personnels.
Paris, le 21 mars 2023
- Saint-Lô 10h30 Mairie
- Cherbourg 14h00 – place Napoléon (barbecue à 11h30)
- Carentan Appel à rejoindre la manif de Cherbourg
- Granville 10h30 - Mairie
- Avranches 15h30 - Mairie
- Coutances 10h30 – Place Saint-Nicolas
La formidable mobilisation sociale organisée par l’ensemble des organisations syndicales est engagée depuis le 19 janvier. Depuis deux mois, ce sont des millions de travailleurs-euses, jeunes, retraités qui ont exprimé avec force et dignité leur refus d’un recul de l’âge légal à 64 ans et d’un allongement des trimestres de cotisation.
Aujourd’hui, c’est ce mouvement social exemplaire qui démontre que le président de la République et son gouvernement sont en échec devant l’Assemblée Nationale. Au lieu de retirer leur projet, ils décident de passer en force en ayant recours au 49-3.
L’intersyndicale mesure avec gravité la responsabilité que porte l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie.
Forts du soutien de la grande majorité de la population, mobilisée depuis des semaines, l’intersyndicale continue à exiger le retrait de cette réforme en toute indépendance dans des actions calmes et déterminées. Elle décide de poursuivre la mobilisation et appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle grande journée de grèves et manifestations le jeudi 23 mars prochain.
C’est dans ce contexte que les épreuves de spécialité du baccalauréat 2023 se dérouleront les 20 et 21 mars prochain. Ce calendrier est un non sens pédagogique. Ces épreuves arrivent bien trop tôt : elles ont obligé les professeurs à une course contre la montre pour tenter de finir les programmes avant les épreuves de la semaine prochaine au prix d’une dénaturation profonde de nos métiers.
Dans l’intérêt des élèves et des personnels, nous avons exigé le report des épreuves au mois de juin. Le ministère s’est entêté à maintenir le calendrier du bac sur un schéma qui désorganise gravement l’année de Terminale, entrave les apprentissages et pénalise les élèves. La responsabilité du ministre est grande dans les difficultés rencontrées actuellement par les personnels et les élèves.
Aussi, nos organisations SNES-FSU, Snep-FSU, Snetap-FSU, Fnec-FP FO, FO Enseignement Agricole, CGT Educ’action, Cgt Agri, Sneip-CGT, Sud Education, Sud Rural Territoires et Sundep Solidaires ont déposé un préavis de grève qui couvre la période es épreuves de spécialités. Dans l’hypothèse où le gouvernement n’aurait pas retiré son projet de réforme des retraites, elles appellent tous les collègues à décider de la poursuite de l’action et à poursuivre la mobilisation pendant les épreuves de spécialité y compris par la grève des surveillances là où cela est possible.
A Paris, le 17 mars 2023
Après avoir présenté un projet de loi brutal et injuste, le gouvernement choisit de faire un bras d’honneur aux millions de travailleurs et de travailleuses qui se mobilisent dans le calme depuis le 19 janvier ainsi qu’à la grande majorité de la population.
Le projet de loi d’Emmanuel Macron était déjà largement minoritaire dans l’opinion, ce 49.3 démontre qu’il l’est aussi à l’Assemblée.
La contre-réforme des retraites n’a donc aucune légitimité et doit être définitivement abandonnée comme l’avait été le CPE.
Dans notre secteur, ce même processus autoritaire de mépris des personnels est à l’oeuvre depuis de trop nombreux mois. Le gouvernement reste sourd à la fatigue et la colère des personnels devant la dégradation de leurs conditions de travail, la perte de sens de leur métier et l’inflation qui accélère leur appauvrissement (résultat du long décrochage salarial). Cela n’empêche pas le ministre de vouloir amplifier encore la politique réactionnaire de son prédécesseur avec le retour du « travailler plus pour gagner plus » avec son Pacte qui mettrait les personnels en concurrence et aggraverait les inégalités femmes/hommes, casse de la voie pro-fessionnelle contre les élèves des classes populaires, militarisation de la jeunesse avec le SNU…
Pire, alors que les organisations syndicales demandent depuis des mois d’abandonner le calendrier intenable, pour les élèves comme leurs enseignant·es, du baccalauréat et le report des épreuves de spécialités en juin, le ministère ne tient même pas compte de la situation sociale de ces dernières semaines et les maintient les 20, 21 et 22 mars.
Face à ce gouvernement qui n’entend rien, méprise les travailleurs et travailleuses et refuse le vote à l’Assemblée sur l’attaque contre cette conquête sociale majeure qu’est la retraite, la lutte est plus que jamais à l’ordre du jour.
La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à participer aux rassemblements de ce week-end, à cesser le travail lundi 20 mars et à se réunir en assemblées générales pour construire la riposte. Elle appelle à reconduire la grève dès le mardi et à converger massivement avec les autres secteurs jeudi 23 mars.
Le gouvernement porte l’entière responsabilité des grèves et de leurs conséquences sur le baccalauréat.
Montreuil, le 17 mars 2023
La
formidable mobilisation sociale organisée par l’ensemble des
organisations syndicales est engagée depuis le 19 janvier. Depuis deux
mois, ce sont des millions de travailleurs.es, jeunes, retraités.es qui
ont exprimé, avec force et dignité, leur refus d’un recul de l’âge légal
à 64 ans et d’un allongement des trimestres de cotisation.
Ce mouvement social a fait la démonstration, par les grèves, dans tous
les secteurs professionnels, toujours mobilisés, et les manifestations,
dans les grandes comme dans les petites localités du pays, que cette
réforme des retraites était brutale, injuste et injustifiée pour
l’ensemble du monde du travail.
Aujourd’hui, c’est ce mouvement social exemplaire qui démontre que le
président de la République et son gouvernement sont en échec devant
l’Assemblée nationale. Au lieu de retirer leur projet, ils décident de
passer en force, en ayant recours au 49-3.
L’intersyndicale mesure avec gravité la responsabilité que porte
l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette
décision, véritable déni de démocratie.
Forte du soutien de la grande majorité de la population, mobilisée
depuis des semaines, l’intersyndicale continue à exiger le retrait de
cette réforme, en toute indépendance, dans des actions calmes et
déterminées. Elle décide de poursuivre la mobilisation et appelle à des
rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle
grande journée de grèves et de manifestations le jeudi 23 mars prochain.
Montreuil, le 16 mars 2023
C’est un
déni de démocratie qui s’ajoute à ceux qui ont émaillé l’ensemble du
processus de construction et de validation de cette réforme. Sans motion
de censure, le projet de loi serait donc validé sans aucun vote de
l’assemblée.
Tout au long de l’examen du texte de loi, le gouvernement a fait le
choix du passage en force : procédures accélérées, refus de passer au
vote sur les amendements, pressions sur les élus.es ou les groupes,
concessions à la droite.
Cette réforme est injuste, injustifiée et injustifiable, c’est ce
qu’affirment, avec force, depuis des semaines, des millions de personnes
dans les manifestations, par la grève et dans toutes les initiatives.
Ces mobilisations massives sont soutenues par une très large majorité de
la population et la quasi-totalité des travailleurs et des
travailleuses.
La seule réponse du gouvernement et du patronat est la répression :
réquisitions, interventions policières sur les occupations de lieux de
travail, arrestations, intimidations, mise en cause du droit de grève.
Nous ne laisserons pas faire !
Ce que la CGT dénonçait comme injuste, hier, l’est encore plus aujourd’hui !
Cela ne peut que nous encourager à amplifier les mobilisations et les grèves, la lutte continue !
Montreuil, le 16 mars 2023
- Saint-Lô 10h30 Mairie
- Cherbourg 14h00 rond-point Thémis (barbecue à 11h30)
- Carentan 8h45 aire St Côme du Mont, Opération escargot pour rejoindre manifestation Saint-Lô
- Granville 10h30 - Mairie
- Avranches 14h30 - Mairie
- Coutances 10h30 – Rond-point des Pommiers
Les personnels sociaux ont découvert sur leur paie de janvier 2023, que l’indemnité REP et REP+ n’avait pas été versée malgré une décision récente de justice qui contraint le ministère de l’Éducation nationale à le faire à tous les personnels (AED, AESH, AS).
Pour mémoire, les personnels sociaux bénéficiaient de cette indemnité REP suite à une première décision de Tribunal en 2019 répondant à une requête de la CGT Éduc’action sur le versement de cette indemnité. Si les autorités académiques ont tenté d’expliquer ce contretemps, cette suspension est incompréhensible et pénalisante pour les personnels !
Un nouveau décret paru le 8 décembre 2022 et une nouvelle circulaire ministérielle en préparation vont préciser le nouveau cadre réglementaire du versement des indemnités REP et REP+ qui semble très flou, y compris pour les services.
À ce jour, les modalités de versement pour les assistant·es de service social ne sont pas connues : l’indemnité REP sera-t-elle versée en totalité comme précédemment ou en fonction du temps de travail sur l’établissement du réseau comme c’est déjà le cas pour l’indemnité REP+ pour tous les personnels ? Selon les académies, le rétablissement du paiement avec effet rétroactif pourrait être effectué au mois de mars.
La CGT Éduc’action, engagée auprès des personnels, dénonce la gestion chaotique et amatrice, mais également le manque criant de communication et d’informations explicites en direction des personnels qui subissent la brutalité d’une mesure non préparée.
Cette décision ne fait que renforcer, à juste titre, le sentiment d’injustice et de manque de considération ressenti de la part des personnels par leur employeur, sentiment d’autant plus prégnant qu’ils sont toujours exclus du CTI (Complément de Traitement Indemnitaire « Ségur »).
La CGT Éduc’action exige le versement de la totalité de l’indemnité REP à tous les personnels et continuera de mener la bataille pour que l’indemnité REP+ soit versée de la même manière dans son intégralité. Notre organisation continue aussi d’exiger, que le CTI soit enfin attribué à tous les personnels sociaux de l’Éducation nationale.
Montreuil, le 13 mars 2023
Cette prime est versée pour « faire face à des tâches spécifiques dans les écoles et collèges socialement défavorisés […] au vu de l’intensité de la tâche ». Les AEd et AESH font partie intégrante des équipes éducatives et sont en 1ère ligne pour gérer des situations de tensions ou de violence, d’accompagnement de la diversité d’élèves en situation de handicap…
Le décret est paru mais il confirme une prime au rabais qui ne sera pas rétroactive au 12 octobre 2022 (date à laquelle l’État se trouvait dans l’illégalité en n’appliquant pas la décision du Conseil d’État) et la prime n’est toujours pas versée à ce jour! Nouvelle preuve de mépris du gouvernement à l’égard des personnels les plus précaires et les plus mal payés de l’Éducation nationale.
A la une, Actualités, Communiqués, Mobilisations
Réunie en Conseil National à Dourdan du 8 au 10 mars 2023, la CGT Éduc’action se félicite du succès historique des mobilisations contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Depuis le 19 janvier, les grèves et manifestations témoignent du rejet massif de cette réforme par la population dans son ensemble, s’appuyant sur une intersyndicale forte et unie. La mobilisation a franchi un cap incontestable le 7 mars avec 3,5 millions de manifestantˑes et de très nombreuses grèves. Dans ce contexte, le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, par son succès exceptionnel, a pris une tonalité particulière dans la mesure où la contre-réforme des retraites fait une fois de plus des femmes les grandes perdantes.
Cette nouvelle étape dans la mobilisation a été marquée aussi, dans tout le pays, par l’entrée en grève reconductible de nombreux secteurs : transports, énergie, éducation… L’Éducation prend ainsi toute sa part dans le blocage du pays appelé par l’intersyndicale : par le blocage de l’activité économique, nous faisons la démonstration que rien ne fonctionne sans nous. Partout dans le pays des travailleuses et travailleurs se réunissent en AG et décident des suites à donner au mouvement, créant des liens et renforçant leur confiance en leur force. Des actions fourmillent sur tout le territoire dans l’Éducation comme dans le cadre interprofessionnel : blocage des lieux de travail, de zones d’activité économique, des lieux d’études et des grandes villes.
Aujourd’hui la légitimité se trouve dans ces millions de travailleuses et travailleurs, de jeunes et de retraitéˑes qui manifestent et exigent le retrait du projet du gouvernement. Nos luttes expriment aussi une colère face à des conditions de vie toujours plus dégradées, une inflation galopante et des salaires en berne. Elles refusent cette société capitaliste sans avenir qui détruit l’environnement, propage la misère, provoque des guerres… Elles font écho à toutes les femmes qui se lèvent contre l’oppression notamment à l’immense mobilisation des femmes iraniennes. Cette contestation est une première étape pour renverser le rapport de force entre le capital et le travail, car nous sommes porteurs d’une autre vision de la société, émancipatrice et de progrès social.
Dans notre secteur, la proposition de pacte salarial est inacceptable et méprisante, elle vise à entretenir les divisions entre les collègues et à renforcer les inégalités entre les femmes et hommes. Elle s’inscrit dans une véritable casse de l’Éducation dont la réforme de la voie pro est le dernier avatar, dans un contexte d’accroissement de la précarité et de multiplication des fermetures de classes, alourdissant encore les effectifs par classe.
La CGT Éduc’action soutient toutes les mobilisations de la jeunesse, dans les formes qu’elle a choisi de mettre en oeuvre et condamne fermement leur répression policière et toutes les formes d’intimidation de directions d’établissement. Dans le prolongement, nous dénonçons le projet de militarisation de la jeunesse que représente la généralisation du SNU.
La crise sanitaire a démontré l’impact de la fermeture des écoles et des établissements sur l’économie. La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des collègues à participer encore plus massivement à toutes ces actions, à les populariser et à élargir la grève reconductible, décidée en assemblée générale. Si Macron s’obstine, elle appelle à prolonger et renforcer le mouvement jusqu’au retrait, y compris par la grève les jours de passage des épreuves de spécialités du baccalauréat.
Deuxième journée de mobilisation de la semaine, cette journée internationale de lutte pour le droit des femmes s’inscrit pleinement dans la mobilisation contre la réforme antisociale des retraites.
Plusieurs centaines de milliers de manifestant·es se sont retrouvé·es dans plus de 200 lieux de manifestations ou d’initiatives organisées sur tout le territoire français pour dénoncer l’injustice sociale majeure de cette réforme.
Avec des salaires inférieurs de 25% à celui des hommes, des temps partiels subis, des carrières hachées, un plafond de verre imposé, l’impact d’un recul de deux années de l’âge légal de départ à la retraite serait encore plus lourd pour les femmes.
Déjà les femmes perçoivent des pensions inférieures de 40% à celles des hommes. Ce sont 4 femmes sur 10 qui partent en retraite avec une pension incomplète amenant à ce qu’elles soient deux fois plus nombreuses à subir une décote de leur pension ou à travailler jusqu'à 67 ans.
Le gouvernement a beau essayé de communiquer sur des mesurettes, la population n’est pas dupe, aujourd’hui encore les salariés, les retraités, les jeunes, les privés d’emplois l’ont démontré dans les entreprises, les services et la rue.
Les mobilisations et les grèves se poursuivent. Et plus particulièrement en cette journée du 8 mars des grèves importantes et initiatives ont eu lieu notamment dans des secteurs professionnels fortement féminisés comme dans le nettoyage avec un rassemblement devant le sénat, dans les finances avec une initiative unitaire à Bercy...
Chaque jour est marqué par des grèves reconductibles dans de nombreux secteurs, Chaque jour les actions se multiplient. Demain ce sont les jeunes qui crieront leur colère et leur refus d’une vie marquée par la précarité. Les samedi 11 et mercredi 15 mars à l’appel de l’intersyndicale des puissantes nouvelles journées de mobilisation s’organisent déjà.
Le président de la République E. Macron doit sortir de son entêtement et retirer cette réforme sans délai.
Montreuil, le 8 mars 2023
Depuis le 19 janvier, les travailleur·euses des secteurs publics comme privés, la jeunesse, les étudiant·es, les lycéen·nes, les chômeur·ses, soutenu·es par une énorme majorité de la population, ont fait la démonstration d’un rejet massif du projet de réforme des retraites.
Les personnels de l’éducation ne s’y sont pas trompés. En effet, les personnels des écoles, établissements et services ont été fortement mobilisés ces dernières semaines, montrant la force collective qui structure nos professions sur tout le territoire. Nos métiers, exercés majoritairement par des femmes et dans des conditions qui ne cessent de se dégrader, rendent cette réforme d’autant plus inacceptable.
C’est pourquoi nous serons en grève le 7 mars et encore dans l’action le 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes. Très peu d’entre nous pourront partir en retraite avec une pension complète à moins de travailler jusqu’à un âge impensable. Enseigner jusqu’à 67 ans n’est souhaitable ni pour les personnels, ni pour les élèves ! Celles et ceux qui le pensent ne connaissent pas les réalités de nos professions. Travailler toujours plus longtemps, dans des conditions toujours plus mauvaises et avec un salaire toujours plus faible… Ce n’est pas acceptable !
Dans le même temps, le gouvernement multiplie les provocations à l’égard des personnels de l’éducation : revalorisations insuffisantes dans le cadre du “socle”, missions supplémentaires inacceptables dans le cadre du “pacte”, suppressions de postes qui auront dès la rentrée 2023 des conséquences scandaleuses.
Rassemblements mardi 7 mars :
Les AESH, en majorité des femmes, sont sous le coup d’une triple peine avec le projet de réforme des retraites.
Depuis l’annonce le 10 janvier 2023 par la Première Ministre du report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation, les AESH ont très massivement pris part aux journées de grève et de manifestation.
La réforme des retraites est un coup de plus porté aux travailleurs et travailleuses, et notamment aux AESH. Elle révèle les conditions d’emploi inacceptables des AESH lorsque ces personnels parviennent à l’âge où elles·ils devraient partir à la retraite. Les AESH sont triplement pénalisé·es.
D’abord, l’allongement de la durée de cotisation leur est particulièrement préjudiciable du fait de carrières davantage hachées et souvent incomplètes. Il leur faudra travailler jusqu’à 67 ans pour bénéficier d’une retraite sans décote. Ensuite, les temps incomplets imposés par le ministère donnent lieu à des salaires, puis à des pensions de retraite, très faibles. Enfin, les AESH sont soumis·es au régime général et non au code des pensions : leur retraite est calculée sur les 25 meilleures années et non sur les 6 derniers mois.
Avec cette réforme, les AESH, qui subissent des salaires au minimum de la Fonction publique, vont devoir travailler plus longtemps pour des retraites toujours aussi basses.
Le report de l’âge et l’allongement de la durée de cotisation discriminent particulièrement les femmes et renforcent les inégalités femmes-hommes : or les AESH étant très majoritairement des femmes, les effets de décote et les inégalités de pensions seront encore aggravés.
Nous sommes uni·es et déterminé·es à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale AESH appelle toutes et tous les AESH à participer à la mise à l’arrêt des écoles, collèges, lycées et services dès le 7 mars aux côtés de tous les personnels de l’éducation nationale, à poursuivre le mouvement le 8 mars à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes et en continuant la mobilisation jusqu’à la victoire.
En janvier, le gouvernement a distillé les informations sur son projet concernant le collège au compte-goutte. Les unes après les autres, les annonces présagent d’un avenir morose pour les personnels et les élèves, sous couvert d’amélioration pédagogique. En pleine préparation de la prochaine rentrée, c’est la classe de 6e qui va d’abord être impactée. Ce que la CGT Éduc’action voit surtout, ce sont des mesures sans queue ni tête et surtout sans écouter les besoins des personnels.
Les femmes seront les grandes perdantes de cette réforme des retraites. L’allongement de la durée de cotisation et le décalage de l’âge de départ sont encore plus injustes pour les femmes qui ont des carrières courtes, hachées (chômage, temps de travail incomplet). Le temps partiel subi ou l’arrêt complet de l’activité professionnelle concernent aussi plus particulièrement les femmes. Les inégalités professionnelles et les discriminations subies par les femmes durant leur carrière sont renforcées au moment de la retraite. Le taux de pauvreté des femmes retraitées est supérieur à celui des hommes : 10,4 % contre 8,5 %. Cet écart a tendance à continuer de se creuser. 20% de femmes sont contraintes d’attendre l’âge d’annulation de la décote (67 ans) pour toucher leur pension à taux plein. 52% des femmes perçoivent une pension mensuelle inférieure à 1000 euros contre 20% des hommes.
Les inégalités salariales existent et persistent au niveau élevé de 22% au détriment des femmes.
Pour symboliser les inégalités de salaires, les femmes devraient
s’arrêter de travailler à partir de 15h40, moment qui illustre le ¼ de
salaire en moins, heure à laquelle les femmes arrêtent d’être payées.
Les femmes représentent 73% des personnels dans l’Éducation nationale
mais leur salaire net moyen demeure aussi inférieur à celui des hommes
de 15%. Le Pacte qui s’inscrit dans le processus de prétendues
revalorisations des personnels enseignants est, là encore,
particulièrement préjudiciable aux femmes. Les emplois précaires, dont
les missions rendent compliquée l’articulation entre vie privée et vie
professionnelle, augmentent. Ils offrent de faibles perspectives de carrière, sont peu rémunérés et sont la plupart du temps occupés par des femmes.
C’est la réalité des AESH qui sont pour 93% des femmes. Ces personnels
et ce métier sont donc emblématiques des urgences pointées par le plan
d’action national en faveur de l’égalité professionnelle femmes/hommes.
La précarité n’a sa place ni dans l’Éducation nationale, ni dans les
universités, ni ailleurs.
Alors qu’une femme sur trois est victime de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail au cours de sa vie, les procédures prévues par la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la Fonction publique ne sont pas ou peu appliquées dans l’Éducation nationale. L’accord Égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique précise pourtant explicitement que les employeurs publics ont un devoir d’exemplarité en la matière et que le principe de tolérance zéro doit être effectif. Pour nos organisations, les dispositifs de signalement et d’accompagnement doivent se déployer maintenant sur tous les territoires et des moyens dédiés doivent être fléchés. Les personnels doivent aussi bénéficier d’une formation au recueil de la parole des élèves et étudiant·es avec lesquel·les ils et elles sont au contact au quotidien tout au long de l’année, afin d’alerter les services spécialisés dans la prise en charge de ces types de violence. Des protocoles rigoureux et clairs doivent être diffusés pour répondre à l’urgence des situations des victimes. Nos organisations FSU, CGT et SUD éducation appellent à faire du 8 mars une grande journée de grève féministe de lutte pour les droits des femmes, dans le secteur de l’éducation. Nos organisations syndicales soutiennent la mobilisation des femmes du monde entier notamment en Iran et en Afghanistan où règnent une répression meurtrière et où les droits les plus fondamentaux des femmes sont bafoués.
• Le retrait du projet de réforme des retraites
• Le dégel de la valeur du point d’indice a minima à hauteur de l’inflation et un véritable plan de rattrapage des pertes cumulées
• La réduction du temps de travail pour que les femmes n’aient plus besoin d’avoir recours au temps partiel (donc au salaire partiel) pour articuler leur vie professionnelle et privée
• Une organisation du travail revue au prisme de la vie globale des agentes – notamment avec la tenue de réunions et d’instances d’établissements sur le temps de travail
• Une revalorisation des salaires et des carrières pour les métiers féminisés en application de la loi « travail de valeur égale, salaire égal »
• Des moyens spécifiques pour mettre en œuvre des mesures immédiates de rattrapage salarial pour les femmes discriminées sur l’ensemble de la carrière et le financement ambitieux des politiques d’égalités inscrites dans les plans d’action Égalité
• Une formation initiale et continue des personnels dédiée à la lutte contre les stéréotypes sexistes et aux inégalités entre femmes et hommes, déployée dans toutes les académies et accessibles à un grand nombre d’agent·es chaque année
• Une véritable éducation à l’égalité, à la sexualité et contre les stéréotypes sexistes pour les élèves
• Une formation spécifique de tous les personnels à la prise en charge de ces violences
• Le bénéfice systématique de la protection fonctionnelle par le protocole Égalité pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles au travail et les violences conjugales avec, par ailleurs, l’abrogation du jour de carence pour toutes et tous
Nos organisations appellent les personnels, dans la foulée de la grève du 7 mars, à se mettre massivement en grève le 8 mars et à participer aux initiatives prévues sur tout le territoire.
Ce matin, dans un collège de l’académie de Metz, une collègue AESH a été violemment frappée par un élève dont elle assurait l’accompagnement.
Outre les conséquences physiques qu’elle a subies (traces de coup sur le visage et sur la tête), la collègue se retrouve dans un état de traumatisme que l’on peut facilement imaginer.
La CGT Éduc’action tient avant tout à exprimer toute sa solidarité envers la collègue.
Cet incident, certes isolé, est loin d’être mineur : se faire agresser en exerçant son métier ne doit pas être minimisé par la hiérarchie de l’Éducation nationale et ne doit pas être une fatalité. Les personnels doivent pouvoir exercer leur mission sereinement et l’Institution en tant qu’employeur est dans l’obligation d’y veiller.
Cet événement illustre la carence institutionnelle quant aux places dans les instituts spécialisés. En effet, certains ou certaines élèves extrêmement violents ou avec des troubles graves du comportement relèvent parfois davantage de structure médico-sociales. Ces dernières sont adaptées et disposent de personnels qualifiés, des professionnel.les qui savent comment gérer ce type de situation.
La CGT Éduc’action a alerté à plusieurs reprises le ministère sur le manque de places d’accueil et de prises en charge dans ces instituts et les problématiques que cela pouvait engendrer quand ces jeunes se retrouvaient scolarisé.es dans un établissement où les personnels ont, certes, de la bonne volonté mais n’ont ni les moyens ni la formation adéquate. L’inclusion à marche forcée ne doit plus être le palliatif à l’accueil et l’accompagnement dans des structures spécialisées. Elles disposent d’enseignant·es et permettent l’accès à une scolarité adaptée, le droit d’apprendre n’est pas ici remis en cause.
Enfin, les personnels AESH, parmi les plus précaires de l’Éducation nationale ne doivent plus travailler de façon isolée et mérite davantage de considération par l’Institution avec une véritable amélioration de leurs conditions de travail.
Montreuil, le 1er mars 2023
Alors que les pouvoirs publics vantent l’importance de développer la formation des jeunes à l’esprit critique dans une société marquée par la multiplication et l’accélération des flux d’information, il est plus que temps de donner toute leur place aux professeur·es documentalistes et de reconnaitre leur engagement professionnel au même titre que les autres disciplines.
Ignorante, méprisante, injuste… Les professeur·es documentalistes ne savent plus avec quels mots qualifier l’attitude du ministre face aux annonces qui se succèdent et les classent systématiquement avec les non-enseignant·es.