Sommaire
- Postes administratifs et réforme territoriale.
- Rupture conventionnelle
- Janvier 2020 ? Un nouveau coup de froid sur le pouvoir d’achat
- Rencontre JM Blanquer sur les revalorisations
Postes administratifs et réforme territoriale.
Un répit, vraiment ?
Pas de
suppression de postes cette année... Ni de créations non plus malgré des
ouvertures d’établissements ! De quoi être soulagé·e?
Pas
vraiment. Les ouvertures d’établissements dans nos académies ne se
feront qu’au détriment de postes qui seront supprimés ailleurs et
certaines académies continuent à payer un lourd tribut.
Les conséquences dans les académies
Il suffit
de regarder les fusions d’académies sur la base des nouvelles régions
pour constater les dégâts en emplois. Car si, dans le cadre de ces
grandes régions, il faut créer des postes de super-Recteur avec un super
Secrétaire Général et un aréopage de super-responsables et des
super-secrétaires, c’est bien au détriment de postes administratifs
implantés dans les services académiques et les EPLE et non pas en plus.
Ainsi, la
Région Grand Est en perd 168 et les Hauts-de-France 144. Ce sont déjà
des régions sinistrées en em-plois et la disparition de ces postes
administratifs ne contribuera pas à renforcer la présence d’un service
public. Quant à la Normandie, elle a perdu 63 postes en 8 ans. Si elle
ne perd aucun poste cette année, c’est grâce à la mobilisation des
personnels des Rectorats de Caen et de Rouen qui ont lutté pendant
plusieurs mois contre la fusion des deux Rectorats.
Rupture conventionnelle
Désormais,
depuis le 1erjanvier, comme le prévoit la loi de « transformation du
service public » adoptée en août 2019, la rupture conventionnelle a été
étendue aux agent·es des trois Fonctions publiques (d’État, territoriale
et hospitalière).
Des
indemnités sont prévues, calquées sur celles du privé : elles ont un
plancher calculé sur différentes tranches en fonction de l’ancienneté du
fonctionnaire :
- 1/4 de rémunération mensuelle brute par année d’ancienneté jusqu’à dix ans ;
- 3/5 de rémunération mensuelle brute d’ancienneté à partir de 20 ans et jus-qu’à 24 ans.
Il y a
également un plafond : une somme équivalente à 1/12 de rémunération
brute annuelle par année d’ancienneté dans la limite de 24 ans. Par
exemple, un·e agent·e au salaire brut (et non net) de 2 000 euros par
mois touchera, après 10 ans d’ancienneté, entre 5 000 et 20 000 euros.
Après 30 ans de service, entre 28 800 et 48 000 euros.
Janvier 2020 ? Un nouveau coup de froid sur le pouvoir d’achat
Un accroissement progressif du taux de retenue pour pension civile.
Vous avez peut être constaté que, depuis 2012, votre rémunération baisse en début d'année civile.
Les
réformes sur les retraites, vous vous souvenez ? L'un des éléments
consistait —au nom du principe d'égalité —à monter les retenues des
fonctionnaires au niveau de celles des salarié·es du secteur privé.
Qu'on soit salarié·e du privé ou du public, l'«effort contributif» sur
la part salariale doit être de même niveau.
Voilà
pourquoi notre revenu baisse chaque 1er janvier: nous contribuons
davantage au régime de retraite de la Fonction publique. C'est pourquoi
le taux de pension civile(PC) augmente.
C’est une nouvelle baisse du pouvoir d’achat pour les personnels actifs de la Fonction publique, sans effet sur les pensions des retraité·es qui stagnent
Rencontre JM Blanquer sur les revalorisations
La CGT
Éduc’action a été reçue ce mercredi 15 janvier par Jean-Michel Blanquer
pour discuter de la revalorisation salariale des enseignant·es dans le
cadre de la réforme des retraites.
Notre organisation n’a rien appris de nouveau par rapport aux annonces.
Quelques
retours: Tout d’abord, il faut rappeler que cette prétendue
revalorisation concernerait uniquement les enseignant·es et CPE laissant
ainsi de côté les autres catégories de personnels du ministère,
notamment les AESH, les catégories C et B particulièrement mal
rémunérées. Dans le contexte du gel de la valeur du point d’indice de la
Fonction publique, c’est évidemment scandaleux.
De plus,
cette revalorisation ne concernerait quasi uniquement que les
générations nées depuis 75, c’est-à-dire celles et ceux concerné·es par
la réforme des retraites.
Enfin,
alors que nous dénonçons l’inexactitude grossière des simulations de
pension mises en ligne par le ministère, l’administration a admis que
ces calculs devaient être revus.Pour la CGT Éduc’action, tout cela est
inacceptable. Il est hors de question de laisser le ministre utiliser la
ré-forme des retraites qui va baisser les pensions des personnels pour
attaquer les statuts et les obligations de service sous couvert de
revalorisation salariale.
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