mardi 18 février 2020

20 février 20 dans la Manche : la lutte se poursuit.

https://docs.google.com/viewerng/viewer?url=http://ekladata.com/TEJQMbRxmXRNc9BhE5JhmJbuCzY/2020-02-10-Affiche-Manche-20-fevrier.pdf

Tract confédéral 20 février 20

https://docs.google.com/viewerng/viewer?url=http://ekladata.com/wfNngf5pIjvp7IUAY_hDywDeIqU/2020-02-13_CGT-Retraite_Tract-20-fevrier_.pdf

Réforme des retraites et Revalorisations salariales Ou comment se partager des miettes...


Réforme des retraites

et Revalorisations salariales


Ou comment se partager des miettes...


La journée de grève et de manifestation interprofessionnelle du 6 février a démontré une nouvelle fois que la mobilisation contre la contre-réforme des retraites s’ancre dans la durée à un niveau exceptionnel.
Le gouvernement est plus que jamais isolé et affaibli alors que son projet est rejeté par la majorité de l’opinion, des syndicats, des partis politiques et des professions. Le début de l’examen du projet de loi en commission à l’Assemblée nationale, comme l’avis lapidaire du Conseil d’État, démontre que ce projet est non seulement une attaque contre les salarié·es de ce pays mais aussi qu’il est bancal, non financé, parcellaire et mensonger. Cela confirme les analyses de la CGT et de l’intersyndicale.
Plus que jamais, les salarié·es en lutte peuvent faire reculer le gouvernement en continuant et en renforçant la mobilisation.
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NON À UNE RÉPONSE AUTORITAIRE ET SÉCURITAIRE



NON À UNE RÉPONSE AUTORITAIRE ET SÉCURITAIRE

Halte à la répression !
Après plus de 3 semaines de contestation et de grève des élèves et des personnels entrainant des perturbations dans des centaines d’établissements, la communauté éducative reste très opposée aux E3C. Pour l’heure, la seule réponse du ministre est autoritaire et sécuritaire : zéro collectif, intimidations, intervention des forces de l’ordre, gardes à vue d’élèves, menaces de sanction contre les personnels. Embarassé, le ministre concède des « aménagements » qui devraient être annoncés le 11 Mars.
Dans les académies qui viennent de partir en vacances, des dizaines de lycées ont reporté les épreuves d’E3C. La CGT Éduc’action refusera toute forme d’intimidation et de violence qui pourrait avoir lieu face à des manifestations de la communauté éducative.
Le droit de manifester, de s’exprimer, de se rassembler existe dans ce pays. Il doit être respecté !
N’hésitez pas à remplir le questionnaire de la CGT Éduc’action sur la tenue des E3C en vous connectant sur https://framaforms.org/enquete-sur-les-e3c-1581502932

La CGT Éduc’action exige la suppression immédiate des E3C, refuse qu’elles soient transformées en contrôle continu ou en CCF et revendique le retour à des épreuves nationales et terminales.

Elle exige du ministre de faire cesser la répression contre les lycéen·nes et les personnels.
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Revalorisation : l’arnaque



Revalorisation : l’arnaque

Le ministère a présenté aux organisations syndicales des premières pistes de revalorisation pour les personnels enseignants.
Au vu des annonces, la CGT Éduc’action ne peut que pointer l’inconséquence du ministère sur une question que le ministre juge pourtant essentielle pour compenser les baisses massives de pension des enseignant·es avec la réforme des retraites.
En effet, il n’y a toujours aucune piste sur le montant et les modalités de revalorisation concernant la loi de programmation pluri annuelle annoncée par le gouvernement.
Pour le moment, donc, la revalorisation se limite aux 500 millions d’euros pour janvier 2021 promis par le ministre, sans commune mesure avec les 30% de perte de pension qu’engendrerait la réforme.
Pire, sur cette somme, seule environ la moitié, d’après le ministère, serait consacrée à une réelle augmentation du traitement. Le reste serait consacré à l’augmentation du nombre de formations indemnisées pendant les vacances scolaires et des heures de remplacement interne dans les établissements pour les absences de courte durée. C’est-à-dire : travailler plus pour gagner plus. Le ministère ouvrirait également des discussions pour améliorer les changements de grade pour les personnels en fin de carrière.
Quant aux augmentations, elles se feraient sous la forme d’une « prime d’attractivité » dégressive selon l’ancienneté (l’échelon des enseignant·es). Ce n’est donc pas une augmentation de salaire via une refonte des grilles mais un dispositif qu’un futur gouvernement pourrait plus facilement annuler.
Le ministère demande aux organisations syndicales de choisir entre 4 scenarii de versement de la prime à partir du 2e échelon jusqu’au 5e, 6e, 8e ou dernier échelon du premier grade. C’est-à-dire de revaloriser très peu de monde correctement (14% des enseignant·es pour le scenario 1) ou beaucoup plus de monde mais sous forme d’aumônes pour une majorité.
De plus, les exemples proposés induisent des inversions de carrière dans 3 cas, c’est-à-dire des promotions d’échelons qui se traduisent… par une baisse du traitement net des personnels !
Pour résumer les pistes du ministère :
      - aucune visibilité pour les personnels sur les prochaines années ;
      - une revalorisation limitée pour le moment à 500 millions d’euros (on est bien loin des 10 milliards parfois lâchés en interview) écartant les personnels non enseignants du ministère ;
    - une prime, versée à une partie seulement des enseignant·es et basée sur des scenarii visiblement bâclés, assortie d’une volonté manifeste d’augmenter le temps de travail ;
… et toujours avec une réforme des retraites rejetée par les personnels qui baisserait drastiquement leurs pensions.
Décidément, ce gouvernement et ce ministre continuent de mépriser les personnels.
Plus que jamais, la CGT Éduc’action exige l’abandon de la réforme des retraites et une revalorisation salariale immédiate de 400€, une hausse de la valeur du point d’indice et des grilles indiciaires, sans contrepartie, pour TOUS les personnels de l’Éducation nationale.
Montreuil le, 12 février 2020
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Conférence sur le Handicap : Mépris et Mensonges de M. Macron pour les AESH !



Conférence sur le Handicap : Mépris et Mensonges
de M. Macron pour les AESH !

Mardi 11 février, Emmanuel Macron et son ministre Jean-Michel Blanquer intervenaient pendant la conférence  sur le handicap en précisant le devenir des Accompagnant·es d’Élèves en Situation de Handicap (AESH). Ils se félicitent des contrats précaires de 3 ans, de la continuité de la mutualisation à outrance et du périscolaire en vue d’un travail à temps plein.

“Une Nation faite de citoyen·nes à part entière” se targue le président Macron. C’est sans compter les AESH qui, au sortir de cette conférence sur le handicap, se retrouvent toujours aussi méprisé·es, exploité·es, oublié·es !
Macron insiste sur le recrutement de 11 500 AESH d’ici 2022. Faux ! Nous, CGT Éduc’action et son Collectif AESH National, attendons de vrais recrutements avec les moyens nécessaires débloqués pour que chaque élève soit accompagné·e par un·e AESH dignement rémunéré·e.
Macron nous vend de vrais contrats pour des AESH sécurisé·es dans leur statut. Faux ! Ceux-ci restent des contrats partiels de 3 ans renouvelables une fois avant d’espérer peut-être un CDI...La seule issue pour les AESH reste la démission sans droit au chômage…
Macron nous évoque également un vrai statut pour une fonction qui n’a que des missions écrites dans des circulaires… Faux ! Le véritable statut possible serait la titularisation de ce personnel avec une augmentation salariale conséquente (et non le SMIC) basée sur un véritable plan de carrière (et non 150 euros net sur toute une carrière pour un temps plein).
Macron nous parle d’AESH formé·es, recuté·es. Faux ! La seule formation existante reste la formation de 60 heures, non qualifiante et pas toujours proposée dès le recrutement ni appliquée. Nous voulons une formation continue qualifiante accompagnée de formations spécifiques !
Nous exigeons des conditions de travail décentes pour ces personnels qui sont encore plus exploités depuis la rentrée 2019 avec des abus manifestes et constants de la part des employeurs, DSDEN et rectorats !
Enfin, pour pallier les temps partiels en promettant 35h/semaine, M. Macron nous ressort les multi-employeurs pour faire des AESH des personnels multifonctions alliant accompagnement, périscolaire et autres fonctions surprises qui les sortiraient de la précarité. Faux ! Les AESH sont des professionnel·les qui refusent d’exercer un travail qui n’est pas le leur, des missions hors-cadre et toute forme d’exploitation de leurs conditions de travail.
Une professionnalisation est plus que nécessaire pour ce personnel indispensable que le gouvernement cherche à exploiter davantage !
Les AESH n’en peuvent plus et les démissions pleuvent....
La CGT Éduc’action et son Collectif AESH National  rappellent qu’il serait temps de rendre cette fonction attractive par un statut, une titularisation, un salaire décent, une véritable formation et des conditions de travail dignes permettant à ce personnel d’exercer sereinement sa profession pour un meilleur fonctionnement de l’école inclusive.
Le gouvernement n’entend pas les AESH, nous les appelons à se mobiliser avec l’intersyndicale nationale !
Montreuil, le 12 février 2020 

Halte à la répression ! Ne touchez pas à nos élèves !



Halte à la répression ! Ne touchez pas à nos élèves !
Depuis le 5 décembre dernier, les salarié.es, chômeur.ses, retraité.es et jeunes sont mobilisé.es et en grève contre un projet qui conduirait, s’il était adopté, à repousser l’âge de départ à la retraite, à baisser les pensions et à ouvrir la porte aux retraites par capitalisation. Aujourd’hui encore, plus de 60 % des français.es et parmi eux une grande majorité de salarié.es, réclament avec nous le retrait du projet de loi.
Le Président et le Premier ministre sont donc de plus en plus isolés. Ils sont même désavoués par le Conseil d’Etat. Et pourtant ils poursuivent dans la même direction. Ce gouvernement ne voit rien et n’entend rien. Dans la continuité de l’escalade répressive des derniers mois, le premier ministre menace même d’un recours à la « force pour ramener l’ordre ».
Un cran supplémentaire a été franchi ces derniers jours contre les enseignant.es et les lycéen.nes, qui ne veulent tout simplement pas de la « réforme » Blanquer du Baccalauréat et des épreuves communes de contrôle continu. Jean-Michel Blanquer de son côté veut imposer à tout prix et par la force si nécessaire la tenue de la session « E3C ».
Depuis une semaine devant les lycées, la répression fait rage. En tenue de combat, les forces de l’ordre pourchassent, utilisent gaz lacrymogènes et matraques contres des lycéen.nes, comme cela s’est produit à plusieurs reprises.
Les recteurs et rectrices ont reçu des consignes d’agir avec la plus grande fermeté : sanctions disciplinaires à l’égard des professeur.es avec menaces de recours au code pénal, des 0/20 aux élèves récalcitrant.es, etc. Quatre lycéens du lycée Ravel à Paris ont même passé la nuit en garde à vue et trois d’entre eux ont été déférés au tribunal de grande instance. A l’heure où ces lignes sont écrites, un élève, mineur, du lycée Paul Valéry à Paris est en garde à vue. A Rennes, au lycée Victor et Hélène Bash, des lycéen.nes ont été obligés de composer sous présence policière. D’autres situations similaires continuent de se produire sur l’ensemble du territoire.
C’est inacceptable !
Les organisations syndicales FNEC FP-FO, SNES-FSU, Cgt Educ’action, Sud Education et UNL exigent que cesse cette répression tous azimuts. A travers cette attitude autoritaire et méprisante, c’est bien la démocratie qui est menacée. Nos organisations réaffirment avec force la nécessité de respecter le droit de grève, de respecter et faire vivre la démocratie des personnels comme des lycéen.nes (droit de se réunir, de manifester…), élément incontournable d’une éducation émancipatrice.
Le 8 février 2020

Déclaration de la CGT-Éduc'action au CTM du 05 février 2020


La contestation sur la mise en place des épreuves communes de contrôle continu (E3C) est en grande partie le résultat de la contestation contre la réforme du lycée qui instaure une distinction entre les lycées, qui conduira à la destruction du baccalauréat comme diplôme national, équivalent pour tous les élèves du pays.
Celle-ci a été menée et imposée dans la précipitation il faut noter d’ailleurs que les E3C ne sont pas un « contrôle continu » mais des épreuves anticipées choisies et corrigées localement dans des conditions qui ne sont plus celles d’un examen national.
Ces tensions étaient prévisibles, beaucoup d’organisations syndicales ont alerté le ministre sur les risques de dysfonctionnements.
L’ouverture tardive de la Banque nationale repoussée, des sujets de cette Banque trop difficiles ou non conformes, l’injonction de scanner les copies, la correction sur écran ou la fuite des sujets sur les réseaux sociaux n’étaient que les signes avant-coureurs d’une catastrophe annoncée.
En persistant à dire que tout va bien, le ministre refuse de voir la réalité des faits et de prendre la mesure des évènements en cours dans nos lycées.
Une défiance profonde s’est installée entre Jean-Michel Blanquer et les enseignants, les menaces de sanctions agitées par un certain nombre de recteurs, des proviseurs qui n’hésitent pas à faire intervenir les forces de l’ordre pour lever les blocages ou à porter plainte contre des enseignants, vont fragiliser durablement le fonctionnement de nos lycées.
Nos organisations syndicales comme des équipes pédagogiques d’établissements ont écrit au ministre pour lui signalé les dysfonctionnements qu’allait engendrer la mise en œuvre des E3C ; à ce jour nous n’avons eu aucune réponse.
À aucun moment, le ministre n’a envisagé de remettre en cause la tenue de la première session d’E3C.
Cette obstination a conduit l’intersyndicale à s’opposer à la mise en œuvre de cette session notamment par la grève des surveillances.
Dans de nombreux établissements, les personnels, mais aussi des élèves et des parents d’élèves se mobilisent avec succès contre la tenue des épreuves. Le ministre refuse toujours d’entendre leur colère légitime et minimise les annulations ou reports des épreuves.
En voulant imposer la tenue de cette session d’E3C à tout prix il incite, pour y parvenir, recteurs et chefs d’établissement à réprimer les mobilisations des personnels et des élèves.
Dans un contexte où les discussions sur les revendications n’ont pas lieu, un certain nombre de recteurs donnent des consignes qui exacerbent les tensions. Nos organisations sont alertées par des dépôts de plainte, des pressions, des remises en cause du droit d’expression et de mobilisation des personnels ou la répression violente des blocages lycéens…
Le recteur d’Aix-Marseille qualifie le refus de participer aux E3C, de « faute professionnelle avec toutes les conséquences disciplinaires qui en découlent » et comme celui de Toulouse, menace d’avoir recours au Code pénal, c’est-à-dire de porter plainte contre les enseignants alors que ces derniers ne font qu’exercer leur droit de grève.
À Clermont-Ferrand, le recteur a menacé de sanctions disciplinaires des responsables syndicaux pour faute grave et ils ont dans le même temps été entendus au commissariat, nous ne pouvons accepter une telle criminalisation de l’action syndicale.
Nous tenons à citer aussi la situation des 13 collègues du lycée Beauregard de Montbrison qui ont été visés, à l’instigation du Recteur, par une plainte pour vol, déposée par la direction et qui a été classée sans suite, pour avoir retenu les copies trois heures dans l’établissement.
Nous demandons au ministre de mettre un terme à ces menaces et intimidations en demandant aux recteurs de renoncer à toute sanction.
Que dire des retenues sur salaire décomptées pour les professeurs grévistes ayant débrayé le 3 octobre pour manifester devant la direction académique de Bobigny pour rendre hommage à Christine Renon alors que le suicide de notre collègue a été reconnu comme imputable au service.
Lors de ce CTM nous allons examiner les projets de décrets et arrêtés sur les indemnités d’évaluation des E3C. Pour la CGT Éduc’action ces projets sont en l’état inacceptables.
Tout d’abord, ces textes excluent de manière injuste les autres personnels, administratifs et de vie scolaire qui seront très certainement appelés à participer à cette organisation.
Le projet de décret réserve l’indemnité de correction des épreuves écrites de baccalauréat aux seules épreuves ponctuelles finales (l’épreuve anticipée de français, les 2 spécialités de terminale, la philosophie). Pour la CGT Éduc’action, ce n’est pas cohérent puisque les E3C sont officiellement considérées par le ministère comme des épreuves d’examen.
Quant aux indemnités, elles sont notoirement insuffisantes, alors que le ministre parle de reconnaissance des métiers enseignants, la somme prévue est indécente au regard des 5 € par copies du baccalauréat alors que les correcteurs des E3C doivent choisir les sujets, établir les corrigés et les grilles d’évaluation, annoter minutieusement les copies tout en continuant à faire cours. Enfin, ces textes fixent des indemnités à titre exceptionnel pour l’année scolaire 2019-2020 et nous ne savons toujours pas sous quelle forme elles seraient reconduites dès l’année prochaine.
La CGT Éduc’action votera bien sûr contre ce texte.
Les mobilisations pour le retrait du projet de réforme des retraites du gouvernement se poursuivent. Le soutien de la population au mouvement social est toujours très fort, des initiatives unitaires sont prises sur tout le territoire.
L’avis du Conseil d’État est un désaveu pour le gouvernement et confirme que cette réforme est injuste et dangereuse il fait ressortir le flou et les incertitudes du projet.
La « revalorisation » proposée par le ministre de l’Éducation dans le cadre de la réforme des retraites apparaît plus que jamais comme un marché de dupes. Le Conseil d’État déclare d’ailleurs que la « garantie » censée être inscrite dans la loi est condamnée à disparaître du texte.
La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels de l’éducation à poursuivre et à amplifier la mobilisation tout au long du débat parlementaire et appelle à faire du jeudi 6 février, jour du début des travaux de la commission spéciale de l’Assemblée nationale, une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestations.
Pour terminer ce propos liminaire à quelques semaines de la phase inter académique nous craignons une multiplication des erreurs de barème.
Nous souhaitons que la DGRH précise les modalités d’accompagnement de nos collègues par les organisations syndicales lors des probables recours qui risquent de se multiplier dans les prochaines semaines.
La déclaration au format
 

dimanche 9 février 2020

La manche toujours dans la lutte - en route vers le 20 février !

http://ekladata.com/sg6IzanRmcmavsf9Eky2wNZ1TTo/2020-communique-intersyndical-Manche-070220-1.pdf

Communiqué intersyndical du 6 février 2020

Le retrait, point. Les journées des 5 et 6 février ont été de nouveaux temps forts de mobilisations et de grèves, de la jeunesse et des salarié.es.
Chaque semaine et ce depuis le 5 décembre, des A.G se multiplient sur les lieux de travail, dans les lycées et universités malgré les diverses pressions.
En aucun cas la réponse à la crise sociale ne peut être une répression à l’encontre de celles et ceux qui expriment un désaccord.

Chaque jour des actions et des initiatives sont organisées dans tous les territoires. Le rejet de la réforme et la détermination d’obtenir le retrait sont intacts et se propagent de manière inéluctable.
Notre intersyndicale partage et porte des propositions sur le financement et l’amélioration de notre système de retraite solidaire et intergénérationnel.
Elle travaille à l’organisation d’une contre-conférence nationale courant mars, déclinée localement, pour débattre largement et publiquement des solutions et propositions envisageables pour un projet sérieux d’amélioration des régimes de retraite.

De même, au-delà de l’opinion publique défavorable au projet de réforme, les différentes caisses de retraites comme les institutions, dont la plus haute, celle du Conseil d’Etat, ont toutes acté un avis critique voire négatif. Continuer à vouloir imposer ce projet relève de la part du gouvernement d’un vrai déni de démocratie.

Nos organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF sont persuadées que cette mobilisation inédite et historique vaincra.
Elles appellent au renforcement et à la continuité de la mobilisation et de la grève là où les salarié.es le décident.
Elles engagent à tenir des AG, à poursuivre durant la période à venir des actions diverses de mobilisations et d’informations larges de la population, à multiplier les initiatives locales et interprofessionnelles pour créer les conditions d’une journée d’ampleur.

Elles appellent à préparer d’ores et déjà de nouveaux temps forts de mobilisation, autour du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Elles seraient effectivement les plus grandes perdantes, avec ce projet de loi sur les retraites.

C’est dans ce contexte de mobilisation continue que nos organisations syndicales et de jeunesse, appellent l’ensemble de la jeunesse, des salarié.es, des privé.es d’emploi, des retraité.es à une nouvelle journée de convergence de grèves et de manifestations le 20 février.

PEF 162


Sommaire :
p. 2 : Actualités : Quand l’enfumage devient une stratégie
p. 3 : Édito
p. 4 : Réforme Blanquer du lycée
p. 5 : Blanquer amende à la marge sa réforme
p. 6 : Direction d’école : la CGT Éduc’action est dans le vrai !
p. 7 : GAR aux abus et aux dérives !
p. 8 : La disparition du Diplôme Intermédiaire se confirme.
Toujours moins pour les contractuel·les GRETA et CFA
p. 9 : Coupe sombre dans le budget alloué aux fonds sociaux
p. 10 : Le combat contre la précarité
Concours en fin de M2 : l’excellence selon le ministère
p.11 à 14 : DOSSIER – Se syndiquer :
rejoindre l’action collective !
p. 15 : Retour sur une victoire et un combat syndical inédit
dans l’académie d’Aix-Marseille
p. 16 : Non-remplacement dans le 1er degré. Quelle riposte ?
p. 17 : Création d’une Collective en Haute-Garonne
Grenelle contre les violences conjugales :
peut mieux faire
p. 18 : Fonction publique : casser un peu plus le statut !
p. 19 : Rencontre : Claude Cadot
p. 20 : La Paix, la Guerre, la France, le Président, l’École
et la solidarité
p. 21 : Solidarité
Retraité·es : la continuité syndicale, pourquoi ?
p. 22 : La régularisation des travailleur·ses sans-papiers,
c’est aussi bon pour les retraites
p. 23 : S comme Syndiqué·e

Bulletin d'information CLG N°26 (Février-Mars 2020)

Sommaire : 
  • Dans le second degré : 22484 élèves en plus…. 440 postes en moins !
  • Revalorisations : le piège tendu par JM Blanquer.
  • Retraites : renforçons encore la mobilisation !
Lire le bulletin d'information au format  (Février-Mars 2020)

Le Petit Cahier N°60



Le Petit Cahier N°60 : Le télécharger  
Publication nationale 1° degré de la Cgt Educ'Action
N°60 Février 2020
Sommaire : 
Edito  p 1 
Agir pour l’École p 2
Direction p 3-6
Carte scolaire Rentrée 2020, ça va être sanglant ! p 7
Inclusion p 8-12
Retraite : vu en manif’ p 13-15
Loi FP et incidence sur les CAP p 16





lundi 3 février 2020

4-5-6 février : actions dans la Manche


Mobilisé-e-s et toujours aussi déterminé-e-s



Mobilisé-e-s et toujours aussi déterminé-e-s
Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FAEN, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation se félicitent de l’importance des mobilisations pour le retrait du projet de réforme des retraites du gouvernement. Le soutien de la population au mouvement social s’amplifie, des initiatives unitaires sont prises sur tout le territoire, les journées de grèves et de manifestations du vendredi 24 et du mercredi 29 janvier ont encore rassemblé des centaines de milliers de personnes. Les mobilisations de femmes ont mis en avant qu’elles seraient bien les grandes perdantes de cette réforme qu’elles rejettent massivement. C’est la preuve d’un rejet massif des propositions portées par le Gouvernement.
L’avis du Conseil d’État est un désaveu cinglant à la stratégie gouvernementale et confirme que cette réforme est décidément injuste et dangereuse. Il confirme nos analyses d’une réforme qui méprise les formes réglementaires et législatives et, sur le fond, fait ressortir le flou du projet. Dans notre secteur, la « revalorisation » proposée par le ministre Blanquer dans le cadre de la réforme des retraites apparaît comme un marché de dupes. Le Conseil d’État déclare au sujet de cette prétendue “garantie” qu’elle est condamnée à disparaître du texte car « ces dispositions constituent une injonction au gouvernement de déposer un projet de loi et sont ainsi contraires à la Constitution ». Nos organisations demandent d’ouvrir de réelles négociations sans préalable pour des augmentations de salaire sans contrepartie et concernant tous les personnels.
Au lendemain de l’ouverture de la « conférence des financeurs », nos organisations syndicales réaffirment leurs propositions d’augmentation des recettes des régimes de retraites, qui passent par une meilleure répartition des richesses créées par le travail des salarié-es.
Une mobilisation historique par sa force et sa durée, le soutien sans faille de l’opinion publique, l’avis du Conseil d’État : le projet de réforme des retraites n’a jamais été si fragile. 
Les organisations CGT Éduc’action, FAEN, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, appellent l’ensemble des personnels de l’éducation à poursuivre et à amplifier, dans tous les secteurs, la mobilisation dès maintenant et tout au long du débat parlementaire qui s’ouvre la semaine prochaine par des actions diversifiées : rassemblements, retraites aux flambeaux, dépôts d’outils symboliques des métiers, etc. Il n’y aura pas de trêve. Des actions de mobilisation sont déjà prévues la semaine prochaine. Le 5 février, les organisations soutiennent l’initiative de mobilisation des organisations de jeunesse et encouragent à construire des initiatives locales et diversifiées. Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FAEN, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation appellent à réunir les personnels notamment par la tenue d’assemblées générales pour continuer et amplifier encore la mobilisation afin d’obtenir le retrait de ce projet.
Elles appellent à faire du jeudi 6 février une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestations à l’occasion du début des travaux de la commission spéciale de l’Assemblée Nationale. Elles appellent à interpeller les parlementaires. Elles mettent en perspective des actions de mobilisation notamment la semaine d’ouverture des travaux à l’Assemblée Nationale et tout au long des débats parlementaires.

Revalorisations salariales dans l'Education nationale : Mais comment peut-on y croire ?


Les personnels de l’Éducation nationale sont très mobilisés contre la réforme des retraites et particulièrement les enseignant·es qui ont beaucoup à perdre de l’aveu-même du gouvernement. Pour éteindre l’incendie, le ministre use de communication, brandit 500 millions alloués dès 2021 et vend un calendrier de « concertations » pour évoquer les revalorisations et le métier. Pour la CGT Éduc’action, ces postures sont opportunistes. Les pistes sont floues et nettement insuffisantes pour des personnels touchés depuis des années par le gel du point d’indice. Les premières réunions ministérielles confirment que la promesse des 10 milliards s’est envolée et que le ministre cherche à imposer des contreparties aux « revalorisations ». Si depuis l’avis du Conseil d’État, le ministre est devenu muet, nous, nous devons donner de la voix
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Communiqué intersyndical : nouvelle journée interprofessionnelle jeudi 6 février

Mobilisé-es et toujours aussi déterminé-es

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, UNL se félicitent de l’importance des mobilisations pour le retrait du projet de réforme des retraites du Gouvernement. Le soutien de la population au mouvement social s’amplifie, des initiatives unitaires sont prises sur tout le territoire, les journées de grèves et de manifestations du vendredi 24 et du mercredi 29 janvier ont encore rassemblé des centaines de milliers de personnes. C’est la preuve d'un rejet massif des propositions portées par le Gouvernement.
L’avis du Conseil d’État est un désaveu cinglant à la stratégie gouvernementale. Cette réforme est décidément injuste et dangereuse. Il confirme nos analyses d’une réforme qui méprise les formes réglementaires et législatives et, sur le fond, fait ressortir le flou du projet. Il pointe les biais de l’étude d’impact et des 29 ordonnances auxquelles le texte du projet de loi renvoie comme autant d'éléments qui masquent la réalité de la réforme. Il contredit les engagements de compensation aux dégâts de la réforme que le gouvernement avait fait miroiter pour certain-es catégories.
A la veille de l’ouverture de la « conférence des financeurs », nos organisations syndicales réaffirment leurs propositions d’augmentation des recettes des régimes de retraites, qui passent par une meilleure répartition des richesses créées par le travail des salarié-es.
Une mobilisation historique par sa force et sa durée, le soutien sans faille de l’opinion publique, l’avis du Conseil d’État : le projet de réforme des retraites n’a jamais été si fragile. Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, UNL appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et à amplifier, dans tous les secteurs, la mobilisation dès maintenant et tout au long du débat parlementaire qui s’ouvre la semaine prochaine par des actions diversifiées : rassemblements, retraites aux flambeaux, dépôts d’outils symboliques des métiers, etc. Il n’y aura pas de trêve. Des actions de mobilisation sont déjà prévues la semaine prochaine. Le 5 février, les organisations soutiennent l’initiative de mobilisation des organisations de jeunesse et encouragent à construire des initiatives locales et diversifiées.
Elles appellent à faire du jeudi 6 février une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestations à l’occasion du début des travaux de la commission spéciale de l’Assemblée Nationale. Elles appellent à interpeller les parlementaires. Elles mettent en perspective des actions de mobilisation notamment la semaine d’ouverture des travaux à l’Assemblée Nationale et tout au long des débats parlementaires. Elles décident de se réunir à nouveau le 6 février au soir.
Les lilas, le 29 janvier 2020
Communiqué intersyndical en PDF

Réforme des retraites : le Conseil d'État sonne l'alarme

Le Conseil d'État a rendu un avis critique à l'égard du projet de réforme des retraites, vendredi 24 janvier, qui détricote "l'une des composantes majeures du contrat social". L'institution estime ne pas avoir eu le temps de "garantir au mieux la sécurité juridique" de la réforme des retraites, déplore les "projections financières lacunaires" du gouvernement et un recours aux ordonnances qui "fait perdre la visibilité d'ensemble".
Les craintes de la CGT se confirment et les incertitudes restent très (trop) nombreuses pour cette institution, loin d’être une annexe de la CGT. Le Conseil d’État constate que ce projet de loi n’a rien de simple puisqu’il « aura pour conséquence de limiter la visibilité des assurés proches de la retraite sur les règles qui leur seront applicables ». Il pointe également le choix de recourir à 29 ordonnances, y compris « pour la définition d'éléments structurants du nouveau système de retraite », ce qui « fait perdre la visibilité d'ensemble qui est nécessaire à l'appréciation des conséquences de la réforme et, partant, de sa constitutionnalité et de sa conventionnalité ». En constatant que le gouvernement tente de passer en force ce projet bâti à la hâte, le Conseil d’État appelle l’attention du gouvernement sur la nécessité d’« assurer le respect des délais d’examen des textes garantissant la qualité de l’action normative de l’État ».

14 % du PIB

Le Conseil d’État constate que « les projections financière ainsi transmises restent lacunaires ». Il épingle par ailleurs le blocage du financement des retraites à 14 %, qui aura pour conséquences de reporter l’âge de départ et d’augmenter le chômage des seniors : « Le projet a pour objectif de stabiliser la dépense liée aux retraites à 14 % du PIB. Or le nombre de personnes de plus de soixante-cinq ans étant appelé à augmenter de 70 % d’ici à 2070, il appelle l’attention du Gouvernement sur la nécessité, pour le cas où le maintien du niveau relatif des pensions individuelles serait assuré par une élévation de l’âge de départ à taux plein, d’appréhender l’impact de telles évolutions sur les comptes de l’assurance-chômage, compte tenu du faible taux d’emploi des plus de 65 ans, et les dépenses de minima sociaux, toutes données qui sont absentes de l’étude d’impact du projet de loi. »

Double peine pour les précaires et les bas salaires

L'institution rappelle que pour les travailleurs ayant des bas salaires et connaissant des périodes de précarité, le passage à un système par point sera particulièrement délétère. « [Le système à point] pénalise en revanche les carrières complètes pendant lesquelles les assurés connaissent des années d'emploi difficiles, associées au versement des cotisations nettement moins élevées que sur le reste de leur carrière, dont la règle de prise en compte des 25 meilleures années, applicable au régime général et dans les régimes alignés, supprimait les effets pour le calcul de la pension de retraite. »
Les périodes de chômages non indemnisées ne seront plus prises en compte dans le minimum pension. « Le Conseil d’État relève que la rédaction du projet de loi ne tient pas compte des périodes de chômage non indemnisé, dont il était auparavant tenu compte pour parvenir au taux plein, et partant, à une pension portée au minimum contributif, dans le régime général. » Pour de nombreux salariés et notamment les femmes, la carrière complète, et donc le minimum de pension, sera encore plus dur à atteindre.
Pour la plus haute juridiction, ce texte échafaudé à la hâte et bâclé est d'autant plus regrettable qu'il s'agit d'une réforme « inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir […] l'une des composantes majeures du contrat social ».
L'avis est disponible ici : https://www.conseil-etat.fr/Media/actualites/documents/2020/01-janvier/avis_retraite/avis_retraite

Bulletin et tract ATSS - Janvier 2020


Sommaire


Postes administratifs et réforme territoriale.

Un répit, vraiment ?

Pas de suppression de postes cette année... Ni de créations non plus malgré des ouvertures d’établissements ! De quoi être soulagé·e?
Pas vraiment. Les ouvertures d’établissements dans nos académies ne se feront qu’au détriment de postes qui seront supprimés ailleurs et certaines académies continuent à payer un lourd tribut.

Les conséquences dans les académies

Il suffit de regarder les fusions d’académies sur la base des nouvelles régions pour constater les dégâts en emplois. Car si, dans le cadre de ces grandes régions, il faut créer des postes de super-Recteur avec un super Secrétaire Général et un aréopage de super-responsables et des super-secrétaires, c’est bien au détriment de postes administratifs implantés dans les services académiques et les EPLE et non pas en plus.
Ainsi, la Région Grand Est en perd 168 et les Hauts-de-France 144. Ce sont déjà des régions sinistrées en em-plois et la disparition de ces postes administratifs ne contribuera pas à renforcer la présence d’un service public. Quant à la Normandie, elle a perdu 63 postes en 8 ans. Si elle ne perd aucun poste cette année, c’est grâce à la mobilisation des personnels des Rectorats de Caen et de Rouen qui ont lutté pendant plusieurs mois contre la fusion des deux Rectorats.

Rupture conventionnelle

Désormais, depuis le 1erjanvier, comme le prévoit la loi de « transformation du service public » adoptée en août 2019, la rupture conventionnelle a été étendue aux agent·es des trois Fonctions publiques (d’État, territoriale et hospitalière).
Des indemnités sont prévues, calquées sur celles du privé : elles ont un plancher calculé sur différentes tranches en fonction de l’ancienneté du fonctionnaire :
  • 1/4 de rémunération mensuelle brute par année d’ancienneté jusqu’à dix ans ;
  • 3/5 de rémunération mensuelle brute d’ancienneté à partir de 20 ans et jus-qu’à 24 ans.
Il y a également un plafond : une somme équivalente à 1/12 de rémunération brute annuelle par année d’ancienneté dans la limite de 24 ans. Par exemple, un·e agent·e au salaire brut (et non net) de 2 000 euros par mois touchera, après 10 ans d’ancienneté, entre 5 000 et 20 000 euros. Après 30 ans de service, entre 28 800 et 48 000 euros.

 

Janvier 2020 ? Un nouveau coup de froid sur le pouvoir d’achat

Un accroissement progressif du taux de retenue pour pension civile.

Vous avez peut être constaté que, depuis 2012, votre rémunération baisse en début d'année civile.
Les réformes sur les retraites, vous vous souvenez ? L'un des éléments consistait —au nom du principe d'égalité —à monter les retenues des fonctionnaires au niveau de celles des salarié·es du secteur privé. Qu'on soit salarié·e du privé ou du public, l'«effort contributif» sur la part salariale doit être de même niveau.
Voilà pourquoi notre revenu baisse chaque 1er janvier: nous contribuons davantage au régime de retraite de la Fonction publique. C'est pourquoi le taux de pension civile(PC) augmente.

C’est une nouvelle baisse du pouvoir d’achat pour les personnels actifs de la Fonction publique, sans effet sur les pensions des retraité·es qui stagnent

Rencontre JM Blanquer sur les revalorisations

La CGT Éduc’action a été reçue ce mercredi 15 janvier par Jean-Michel Blanquer pour discuter de la revalorisation salariale des enseignant·es dans le cadre de la réforme des retraites.
Notre organisation n’a rien appris de nouveau par rapport aux annonces.
Quelques retours: Tout d’abord, il faut rappeler que cette prétendue revalorisation concernerait uniquement les enseignant·es et CPE laissant ainsi de côté les autres catégories de personnels du ministère, notamment les AESH, les catégories C et B particulièrement mal rémunérées. Dans le contexte du gel de la valeur du point d’indice de la Fonction publique, c’est évidemment scandaleux.
De plus, cette revalorisation ne concernerait quasi uniquement que les générations nées depuis 75, c’est-à-dire celles et ceux concerné·es par la réforme des retraites.
Enfin, alors que nous dénonçons l’inexactitude grossière des simulations de pension mises en ligne par le ministère, l’administration a admis que ces calculs devaient être revus.Pour la CGT Éduc’action, tout cela est inacceptable. Il est hors de question de laisser le ministre utiliser la ré-forme des retraites qui va baisser les pensions des personnels pour attaquer les statuts et les obligations de service sous couvert de revalorisation salariale.

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Revalorisations salariales : travail bâclé et copie à revoir


Revalorisations salariales : travail bâclé et copie à revoir
Depuis des semaines, de nombreux et nombreuses salarié·es se mobilisent pour exiger le retrait de la réforme des retraites. Alors que les enseignants et enseignantes, de l’aveu même du gouvernement, seraient les grand·es perdant·es de cette réforme, le ministre de l’Éducation nationale, Jean Michel Blanquer, devant la forte mobilisation dans ce secteur, a annoncé des revalorisations et proposé aux organisations syndicales un calendrier de concertations sur ce sujet. Nous avons déjà dit que ces pistes ministérielles de revalorisations étaient opportunistes, floues et nettement insuffisantes pour des personnels touchés depuis des années par le gel du point d’indice. Nous dénonçons des revalorisations qui se feraient majoritairement par l’introduction de primes, essentiellement pour les enseignant∙es, et qui viseraient, en parallèle, à « redéfinir » le métier. Pour rassurer un secteur largement mobilisé et méfiant, le ministre a dû calmer le jeu en promettant d’inscrire ce budget de revalorisation dans une loi de programmation pluriannuelle.
Pourtant, les conclusions du Conseil d’État, rendues public le vendredi 24 janvier, pourraient bien contraindre Jean Michel Blanquer à revoir sa copie ! En effet, selon le Conseil d’État, inscrire l’obligation d’une revalorisation via un futur projet de loi, dans un autre projet de loi (sur les retraites) est « inconstitutionnel ».
Pour la CGT Éduc’action, ce camouflet résulte de la précipitation dans laquelle cette réforme est menée et ne manquera pas d’accroitre la défiance des personnels de l’Éducation nationale à l’égard du ministre. En effet, comment garantir, désormais, la pérennité des revalorisations promises qui seraient échelonnées jusqu’en 2037 ? Ce gouvernement n’a-t-il pas suspendu pendant un an des revalorisations prévues dans le PPCR ?
Lors de nos diverses réunions avec le ministère cette semaine, alors que la CGT Éduc’action a évoqué les conclusions du Conseil d’État, l’entourage du ministre a rappelé que cet avis était indicatif et non partagé par le gouvernement. Dans ces conditions, le ministère s’est dit confiant pour continuer sur sa lancée et passer outre, comme il le fait avec les instances de l’Éducation nationale.
La CGT Éduc’action dénonce un dialogue social biaisé et réaffirme que les pistes annoncées par le ministre ne sont pas crédibles.
Plus que jamais, la CGT Éduc’action se dit déterminée pour empêcher ce gouvernement d’aller au bout de sa réforme et exige une revalorisation salariale immédiate sans contrepartie et pour l’ensemble des personnels.
Plus que jamais, la CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à poursuivre et amplifier la mobilisation sous toutes ses formes. Montreuil, le 29 janvier 2020
Le 28 janvier 2020

E3C : non aux menaces de sanctions


 
Communiqué intersyndical
E3C : non aux menaces de sanctions

Nos organisations syndicales comme les équipes pédagogiques des établissements ont signalé depuis des mois les dysfonctionnements qu’allait engendrer la mise en œuvre des E3C.
À aucun moment, le ministre n’a envisagé de remettre en cause la tenue de la première session d’E3C.
Cette obstination a conduit l’intersyndicale à s’opposer à la mise en œuvre de cette session notamment par la grève des surveillances.
Dans de nombreux établissements, les personnels, mais aussi des élèves et des parents d’élèves se mobilisent avec succès contre la tenue des épreuves. Le ministre refuse toujours d’entendre leur colère légitime et minimise les annulations ou reports des épreuves.
Jean-Michel Blanquer veut imposer la tenue de cette session d’E3C à tout prix. Pour y parvenir, il incite recteurs et chefs d’établissement à réprimer les mobilisations des personnels et des élèves.
Dans un contexte où les discussions sur les revendications n’ont pas lieu, un certain nombre de recteurs donnent des consignes qui exacerbent les tensions.
Nos organisations sont alertées par des dépôts de plainte, des pressions, des remises en cause du droit d’expression et de mobilisation des personnels ou la répression violente des blocages lycéens…

Ainsi le recteur d’Aix-Marseille dans un courrier envoyé aux chefs d’établissement parle de « faute professionnelle avec toutes les conséquences disciplinaires qui en découlent » en cas de refus de participer aux E3C. De la même façon, et le recteur d’Aix-Marseille et celui de Toulouse menacent d’avoir recours au Code pénal, c’est-à-dire de porter plainte contre les professeur·es.
À ce jour, des enseignants sont convoqués dans la Loire, dans le Lot. À Clermont-Ferrand, le recteur menace de sanctions disciplinaires des responsables syndicaux pour faute grave et ils sont dans le même temps convoqués au commissariat.
S
ix militants sont entendus au commissariat de Rodez dans le cadre d’une enquête portant sur des allégations d’entrave concertée avec menace à l’exercice de la liberté du travail. 
13 personnels du lycée Beauregard de Montbrison sont visés, à l’instigation du Dasen, par une plainte pour vol déposée par la direction pour avoir retenu les copies trois heures dans l’établissement.
Nos organisations syndicales demandent l’arrêt des menaces, des intimidations et la levée de toutes les sanctions envisagées. Nous ne pouvons accepter une telle criminalisation de l’action syndicale.
Nous alertons aussi sur la répression inadmissible dont sont victimes les lycéens, comme à Paris devant le lycée H. Boucher.
Nos organisations ne sauraient accepter que le mouvement légitime de rejet de la réforme des retraites et des E3C se traduise par la mise en place d’une répression inédite dans l’Éducation nationale.
Nous demandons au ministre de mettre fin à ces pressions inacceptables pour engager un véritable dialogue, indispensable au bon fonctionnement du service public d’Éducation. Les personnels veulent être entendus et que cessent le déni et le mépris à l’encontre de nos
collègues.
Nos organisations soutiennent tous les collègues mobilisés contre les E3C ou la réforme des retraites et qui seraient menacés, en cas de sanctions nos organisations seront à leurs côtés pour assurer leur défense.
Le 28 janvier 2020