La CGT
Éduc’action a appelé les personnels des lycées professionnels à faire
grève le jeudi 27 septembre pour rejeter le projet de réforme de la
voie pro, qui supprime des postes et appauvrit la formation. Cette
réforme est une menace sans précédent pour l’enseignement professionnel.
Les mesures qui seraient mises en œuvre dès la rentrée 2019
modifieraient profondément la finalité et les missions des LP. Elles
remettraient en cause l’avenir professionnel de toute une partie de la
jeunesse du fait de la déspécialisation et de la déqualification
qu’elles génèreraient. Elles accentueraient la concurrence avec
l’apprentissage et par le biais du mixage des publics et des parcours.
D’ores et déjà, pour la filière GA, ces
suppressions seront effectives dès la prochaine rentrée, à ce jour, les
collègues ne connaissent toujours pas les propositions de reconversion
qui leur seront faites ni les modalités d’accompagnement prévues.
Les projets de grilles horaires
entérinent des suppressions de postes dans l'enseignement professionnel
ce qui est contradictoire avec la volonté affichée, par le ministre, de
revalorisation de cette voie de formation.
Cette absence de garantie des moyens
associée, la multiplication des marges d'autonomie impliqueront, dès la
rentrée 2019, des organisations pédagogiques intenables et augmenteront
les difficultés pour les jeunes et pour les personnels.
La CGT
Éduc ‘action demande que ces projets d’arrêtés soient retirés de
l'ordre du jour du CSE du 10 octobre prochain pour laisser le temps à
une réelle négociation. Les grilles horaires doivent être revues pour
permettre une meilleure réussite des jeunes et une réelle amélioration
des conditions de travail des personnels.
Au-delà de la réforme de la voie
professionnelle, la politique du gouvernement détruit de nombreux acquis
sociaux, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse
des droits collectifs.
Le rapport CAP 2022 cible directement le
statut général des fonctionnaires, en vidant de leur sens les
commissions administratives paritaires ce qui permettra à
l’administration locale de mettre en place ses propres règles de
gestions.
L’objectif assumé de ces mesures est de permettre une réduction d’ampleur de l’emploi public.
Comme dans d’autres domaines, l’hôpital,
l’université, les directions de l’équipement, les finances publiques,
ces restructurations administratives se traduiront invariablement par
une dégradation du service public.
De plus, dans les mois prochains, le
gouvernement souhaite mettre en place un système de retraite par points
qui ne garantira ni le montant de la pension ni l’âge de la retraite.
C’est à l’opposé de l’intérêt de l’immense majorité des salariés et des
revendications portées par la CGT.
La CGT
s’oppose fermement à ces projets et participera à la construction de la
mobilisation contre ces attaques d’ampleur avec toutes les forces qui
partagent ses analyses.
C’est la raison pour laquelle la CGT appelle à une journée de grève interprofessionnelle le 9 octobre.
Lors de ce comité technique ministériel, un point d’information sera fait sur la fusion des académies de Rouen et de Caen.
Alors qu’aucune évaluation n’a été
faite, contrairement à ce qui avait été annoncé, le gouvernement
poursuit sa réforme territoriale à marche forcée, au 1er
janvier 2020 les 13 régions constitueront autant d’académies. Le
ministre a déjà annoncé que les académies actuelles d’une même région
seraient fusionnées.
Nous considérons que l’objectif du
ministre est d’aller plus loin, en augmentant le rôle de ces académies
régionales, nouvelle étape qui va dans le sens d’une véritable
régionalisation de l’éducation, limitant le rôle du ministère à la
ventilation des moyens aux grandes régions.
Le recteur de ces nouvelles entités
aurait par conséquent une grande latitude dans la définition de la
politique éducative régionale. Les conséquences en termes de fermetures
d'écoles, de collèges, de lycées généraux, technologiques et
professionnels seront dramatiques.
La CGT
considère que cette orientation conduira à une dégradation des
conditions d’étude des élèves, des conditions de travail de tous les
personnels et à des mutations fonctionnelles contraintes, à l'image de
ce qui s'est passé dans les autres services de l'État qui ont déjà subi
la réforme territoriale.
Le désengagement de l’État et la
régionalisation de l’Éducation et des personnels ne peuvent mener qu’à
davantage d’inégalités dans l’accès au service public d’éducation.
L’annonce des 2 600 suppressions de
postes d’enseignants dans les collèges et lycées pour la prochaine
rentrée, alors que la démographie scolaire augmente dans le second
degré, confirme notre analyse.
Cette décision, est contraire aux
annonces du Président de la République affirmant que l’école fait partie
de ses priorités politiques.
L’Éducation nationale n’est absolument
pas sanctuarisée et nous savons, désormais, qu’elle apportera sa part
aux objectifs de suppression de 120 000 de postes dans la fonction de
publique.
Dans le 1er degré, les 1900
postes supplémentaires seront absorbés par le dispositif des classes à
12 élèves ne suffiront même pas à le mettre en œuvre complètement. Il
s’agit d’un nouveau transfert de moyens du second degré vers le premier
degré pour satisfaire la communication présidentielle.
La suppression des 400 postes d’agents
administratifs se fera au détriment des conditions de travail des
personnels. Déjà 200 postes ont été supprimés en 2018, avec cette
nouvelle dégradation, ce sont les personnels dans les services qui vont
payer le plus lourd tribut.
La CGT
Éduc’action considère qu’il faut développer les services publics et
améliorer les conditions de travail des agents, cela ne peut pas se
faire par des destructions d’emplois publics. Elle considère également
qu’il faut construire une École émancipatrice qui donne plus à celles et
ceux qui ont le moins, cela nécessite des moyens supplémentaires et non
l’inverse.
La CGT Éduc’action s’engage à poursuivre les mobilisations, dans la durée, pour défendre le service public éducation.
La déclaration au format
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