Comme annoncé, le gouvernement a
légiféré par ordonnances pour casser le Code du travail alors qu’aucune
corrélation entre le taux de chômage et le niveau de protection des
salarié·es n’a jamais été prouvée...
En s’abritant derrière un discours qui
se prétend ni de droite ni de gauche le gouvernement a repris pour
beaucoup, les orientations et les préconisations du MEDEF.
Les idées qui sont mises en avant ne
sont pas nouvelles, elles ont déjà été mises en œuvre ailleurs et leurs
conséquences sur la précarisation de la société ont déjà pu être
observées.
D’un côté il s’agit de précarisés les salarié·es de l’autre de diminuer de façon dogmatique la masse salariale de l’État.
Ce dernier aspect implique forcément une
remise en cause des services publics tels qu’ils se sont structurés et
développés en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Ces attaques tous azimuts sont
cohérentes et s’inscrivent dans une vision globale et homogène d’un
projet de société au service d’un libéralisme assumé, répondant aux
exigences de la loi du profit.
Pour ceux qui en doutent, les cadeaux
fiscaux exorbitants faits aux plus fortuné·es, la réduction des droits
et des aides accordés aux plus démuni·es, sans compter les mesures
régressives à l’encontre des retraité·es, sont là pour le rappeler sans
ambiguïté.
Ces orientations sont inscrites dans les
projets de Loi de finances et de Loi de financement de la Sécurité
sociale 2018, qui s’attaquent aux dépenses publiques socialement utiles,
mettant en péril des missions vitales pour la population.
Si ce gouvernement a maintenu les
mesures salariales du PPCR pour l’année 2017, nous ne savons pas si les
maigres revalorisations prévues jusqu’en 2020 seront effectivement mises
en œuvre.
La CGT
s’était prononcée contre ce protocole qui renforce le lien entre le
déroulement de carrière d’un·e agent·e et sa rémunération, nous
considérions qu’il s’agissait d’un marché de dupes qui affaiblissaient
le statut général en créant notamment un grade accès fonctionnel,
faisant glisser lentement la Fonction publique de carrière vers une
fonction publique d’emploi, alors que les pertes de pouvoir d’achat pour
les fonctionnaires sont de plus de 15 % depuis 2000.
Le rétablissement de l’injuste et
inefficace jour de carence, la hausse de la CSG, dont la compensation
intégrale pour tous n’est même pas assurée, les 120000 suppressions
d’emplois sur le quinquennat, la privatisation et l’abandon des missions
publiques dans le cadre de CAP 2022, sont pour la CGT inacceptables.
Avec ce gouvernement, la précarité est en marche pour les salarié·es du privé comme pour les agent·es publics/ques.
C’est pourquoi, la CGT
avec d’autres organisations syndicales de la Fonction publique
appellent à faire grève dans le cadre d’une journée de mobilisation
interprofessionnelle le 16 novembre 2017.
Le comportement arrogant de ce
gouvernement ne doit pas masquer la faiblesse de l’adhésion populaire
dont il dispose réellement pour mener à bien ses réformes, la CGT continuera à s’engager aux côtés des salarié·es pour défendre leurs droits et la qualité de nos services publics.
Pour terminer cette intervention, le
ministre de l’Education a annoncé qu’il souhaitait mener des discussions
sur l’évolution de la voie professionnelle parallèlement aux
discussions sur la réforme du bac, tout d’abord nous constatons et nous
déplorons la distinction faite entre les différents bacs qui impliquent
de facto une hiérarchisation des différentes filières.
Nous souhaitons connaître le calendrier
précis et les axes qui seront mis en avant par le ministère sur ce sujet
ainsi que leurs implications possibles sur le statut particulier des
PLP.
Nous ne pouvons que nous interroger sur l’absence d’information et de concertation du ministre sur ce sujet.
La déclaration au format
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