Il n’aura pas fallu bien longtemps pour que les craintes de la CGT
Éduc’action sur la politique du ministre Blanquer soient confirmées. La
présentation de deux arrêtés au Conseil Supérieur de l'Éducation (CSE)
du jeudi 8 juin concernant les rythmes scolaires et la réforme du
collège, en est l'illustration...
Malgré les appels du ministre aux
syndicats pour travailler "dans la confiance", celui-ci décide de
présenter deux textes, travaillés unilatéralement par son ministère et
sans dialogue social, qui modifieront largement les conditions de
travail des personnels et d’étude des élèves. Il applique ainsi la
méthode du président Macron qui souhaite légiférer par ordonnances une
vaste réforme du code du travail promise dès l’été. Pour la CGT Éduc'action, cette méthode est inacceptable.
Les projets de textes démontrent la
volonté du ministre d’exploser le cadre national de l’Education tout en
maintenant l’architecture des réformes issues du quinquennat précédent.
Ils valident ainsi les critiques de la CGT Éduc'action qui prévoyait cette dérive possible.
Le projet de décret des rythmes scolaires
instaure la possibilité, pour les communes, de revenir à la semaine de 4
jours et de déroger au calendrier scolaire annuel. Ainsi, sans remettre
en cause les décrets Peillon-Hamon, il aggrave la désorganisation du
travail et les inégalités sur l’ensemble du territoire où plus aucune
règle commune n’existera, tant pour les élèves que pour les personnels.
Le projet d’arrêté collège
abroge certains principes de la réforme en permettant le retour
d’options facultatives, des sections européennes ainsi que la quasi
suppression des enseignements pratiques interdisciplinaires. Ce projet
incite à utiliser la dotation complémentaire pour recréer les options et
laisse plus de marge encore à la modulation des horaires disciplinaires
annuels.
Pour la CGT
Éduc'action, ce nouvel arrêté accroît davantage l’autonomie et
généralise la concurrence entre établissements. Il s’agit rien de moins
qu’une attaque sans précédent contre le collège unique et l’égalité
entre les élèves sur le territoire.
Le ministre compte beaucoup sur ces deux
textes pour marquer son arrivée et sa méthode de travail. Alors qu'il
les avait présentés en ouverture du CSE, ils ont été largement rejetés,
ce qui marque un premier revers pour sa politique.
La CGT
Éduc'action dénonce ces deux projets de texte. Elle continue d’exiger
l’abrogation des réformes des rythmes scolaires et du collège ainsi que
l’ouverture de négociations pour un autre projet. Elle travaille avec la
CGT et les personnels pour construire un rapport de force national pour résister à la politique gouvernementale.
Montreuil, le 9 juin 2017
Le communiqué au format
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