Le Conseil Supérieur des
Programmes (CSP), dans ses préconisations rendues publiques mardi 10
juin 2014, souhaite remettre en cause le Diplôme National du Brevet
(DNB). Pour le CSP, il s'agirait de mettre en place une procédure unique
qui, à la fois, valide le DNB et le Socle Commun de Compétences (SCC).
Certains membres du CSP parlent tout simplement de supprimer le DNB.
Pour la CGT
Éduc'action, la question de l’évaluation ne peut se limiter à la
définition d’un Brevet dont l’obtention est subordonnée à l’acquisition
du SCC, a fortiori si une procédure unique valide à la fois le DNB et le
SCC, comme le préconise le CSP.
La CGT Éduc'action rappelle son opposition à la réduction de la scolarité obligatoire au SCC.
Loin d'assurer à tous les élèves une
base commune, le socle conduit les enseignant-e-s à proposer une
éducation au rabais aux élèves en difficulté et une éducation plus
ambitieuse aux élèves les plus initiés.
Le socle a peu de rapport avec l'émancipation personnelle que le système scolaire doit permettre.
Le socle a peu de rapport avec l'émancipation personnelle que le système scolaire doit permettre.
Pour la CGT
Éduc'action, le socle commun ne saurait se résumer à un minimum de
savoirs pour les enfants des milieux populaires. Il possède aussi une
dimension économique, celle d’une École de l’employabilité, basée sur
les compétences patronales. Enfin, il porte une volonté idéologique,
celle de la transmission aux élèves des valeurs dominantes. Ces deux
éléments ne sont pas nouveaux, mais sont aggravés par le socle commun.
Pour la CGT
Éduc'action, il s’agit de sortir de la transmission de la culture
dominante, au bénéfice de la construction d’une culture commune
émancipatrice, libérée de tout rapport de domination, dans le cadre
d’une co-production des savoirs.
Pour la CGT
Éduc'action, l'évaluation telle qu’elle est pratiquée, inscrit les
élèves dans une idéologie de la performance, de la sélection et de la
concurrence. Une évaluation ne peut être utile pour l'élève que si, par
la suite, elle amène à une aide qui lui permettra de progresser et de
comprendre ses difficultés. Cela demande donc des moyens humains
supplémentaires pour former des groupes de remédiation.
Montreuil, le 10 juin 2014
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