Le ministre de l’Éducation
nationale, Vincent Peillon, a présenté son "plan pour l'éducation
prioritaire", jeudi 16 janvier 2014.
Concernant les personnels enseignants
- Le ministre a repris les annonces des chantiers métiers : indemnités
spécifiques, pondérations et création d'un nouveau grade d'accès
fonctionnel (GRAF). Cela concernerait 100 réseaux en 2014 et 350 en
2015. La CGT-Éduc'action
reste opposée à la multiplication des indemnités spécifiques et surtout
à la création d'un nouveau grade qui crée de nouvelles inégalités entre
les personnels. Elle est favorable à des décharges de service pour ces
missions particulières. Ce que propose le ministre va dans le bon sens
mais ne saurait s’arrêter aux seuls établissements relevant aujourd’hui
d’ÉCLAIR. ÉCLAIR dont le ministère n’annonce toujours pas la
suppression, à l’inverse de ce que demande la CGT-Éduc’action...
Concernant les élèves -
Le ministre annonce un nouveau renforcement de la scolarisation des
enfants de moins de 3 ans, pour arriver, d'ici 2017, à 30 % dans les 350
réseaux. Rappelons que les "efforts" constatés lors de la rentrée 2013
ont été très peu visibles. Ceux annoncés pour la rentrée 2014 ne sont
pas de nature à faire évoluer sensiblement ces taux de scolarisation
pour l’ensemble des écoles relevant aujourd’hui de l’éducation
prioritaire, dans certaines académies ces taux étant bien en-deçà des 5
%... Par ailleurs, le ministre annonce plus d'enseignants pour le
dispositif "Plus de maîtres que de classes". En théorie, ce dispositif
est positif mais il doit se vérifier en pratique quand, aujourd'hui, le
ministère peine à prendre en charge la hausse démographique... Enfin, le
ministre annonce que les réseaux bénéficieront d'un renforcement en
infirmières et assistant-es sociales. Cette annonce va dans le sens des
revendications de la CGT-Éduc’action,
ce qui n’est pas le cas pour l’annonce de la création de 500 nouveaux
postes d’Assistants de Prévention et de Sécurité. La CGT-Éduc’action continue de réclamer des moyens pérennes en termes d’accompagnement éducatif.
La CGT-Éduc'action
constate que le ministère opère une redéfinition de la carte de
l'éducation prioritaire qui pourrait aboutir à un nouveau rétrécissement
de celle-ci, ce qui ne serait pas acceptable. Elle demande que les
moyens annoncés soient réellement mis sur la table. En ce sens, la CGT-Éduc'action reste très dubitative au regard des budgets et des recrutements prévus.
Les annonces du ministre sont
ambitieuses et nécessitent des moyens. Nous attendons donc désormais des
faits et plus des discours.
Montreuil, le 20 janvier 2014
Le communiqué au format