jeudi 16 octobre 2025

Cadre de gestion des AEd : tant attendre pour que rien ne change.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le jeudi 9 octobre 2025, le ministère de l’Éducation nationale a publié le nouveau cadre de gestion des Assistant·es d’Éducation au Bulletin Officiel. C’est un euphémisme de dire que cette circulaire s’est faite attendre alors que de profonds changements comme l’accès à la CDIsation (2022) sont intervenus ces dernières années. Si des « concertations » insatisfaisantes avaient eu lieu début 2024, tout était au point mort depuis novembre 2024 jusqu’à la publication de ce texte… sans modification substantielle.

Ainsi, malgré quelques clarifications sur les conditions d’emploi, la précarité demeure la règle pour ces personnels :

  • Les conditions de renouvellement en CDD sont entièrement dépendantes de la volonté de la direction de l’établissement, et la mise en place d’une nouvelle procédure d’évaluation des AEd suscite les plus grandes inquiétudes : de nombreux critères reposent sur des savoir-être et savoir-faire alors même qu’aucune formation réelle n’est mise en place pour permettre de les acquérir.
  • L’accès au CDI reste dépendant de deux arbitraires : la validation par les chef·fes d’établissements et par les services du rectorat. Ainsi, ce n’est toujours pas un droit pour toutes et tous les AEd ayant exercé leurs missions pendant 6 longues années.
  • Les propositions de grilles d’évolution des rémunérations ont toujours été refusées lors des concertations et ne figurent toujours pas dans la circulaire alors même que certain·es AEd dépassent désormais les 9 ans de service.
  • Rien n’est abordé quant aux possibilités de mobilité des personnels qui souhaitent muter d’un établissement à l’autre.
  • Les conditions d’exercice dans les internats sont soumises au « droit coutumier » des établissements car rien ne cadre clairement leur fonctionnement. Cerise sur le gâteau : les heures de nuit ne sont comptabilisées que comme un forfait de 3h pour une présence effective d’au moins 8h.

Au côté des AEd, la CGT Éduc’action se bat pour le respect du cadre de leur mission, l’arrêt des non-renouvellements arbitraires et la mise en place de toute urgence d’une grille de salaires !

Elle rappelle surtout qu’elle porte la revendication de la création d’un Statut de catégorie B pour les AEd et d’un statut d’étudiant·es salarié·es amélioré pour celles et ceux suivant des études.

Montreuil, le 14 octobre 2025

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Nomination d’Ed.Geffray : pas de rupture en vue et un mauvais signal envoyé

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Alors que certain·es de ses prédécesseur·euses n’étaient pas spécialistes de l’Éducation, le nouveau ministre Geffray connaît l’institution et ses rouages pour avoir été numéro 2 de ce ministère pendant plusieurs années. En tant que directeur des ressources humaines puis de l’enseignement scolaire, il a été un des rouages essentiels des politiques menées dans le champ de l’Éducation lors des quinquennats Macron.

Véritable bras droit de JM.Blanquer (que les personnels n’ont pas regretté après l’avoir largement combattu), il est comptable de la mise en place et de l’application de très nombreuses réformes dénoncées par la CGT Éduc’action et la communauté éducative : École de la confiance, généralisation du tout-évaluation, Choc des savoirs-tri social-groupes de niveaux-labellisation des manuels, réforme du bac, réforme de la voie pro…

Alors que le nouveau gouvernement devait annoncer la « rupture » avec les politiques menées des dernières années, cette nouvelle nomination ne marque en rien cette « promesse » et annonce, au contraire, un retour probable d’une politique aux effets délétères pour les personnels et les élèves. Cette nomination est une mauvaise nouvelle à l’heure où l’enquête Talis (sur l’état de l’École) indique que les personnels se sentent abîmés après des années de contre-réformes et méprisés par des politiques éducatives autoritaires.

Plus que jamais, la CGT Éduc’action appelle à maintenir et amplifier la mobilisation pour un changement de politique, pour l’abrogation des réformes macronistes dans l’Éducation et pour construire un autre projet. Elle appelle d’ailleurs tous les personnels à se mobiliser et se mettre en grève demain mardi 14 octobre contre la réforme de l’Enseignement professionnel, mise en application par le nouveau ministre de l’Éducation.

Montreuil, le 13 octobre 2025

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Infos rentrée : Assistant.es et conseiller.ères techniques du service social

La rentrée s’est déroulée dans un contexte de mobilisation et de contestation sociale. Rien d’étonnant au regard des choix politiques ultra-libéraux ayant évidemment des conséquences dans notre secteur de l’éducation. Ces choix ont un impact direct sur la situation des publics reçus par les personnels : situation socio-économique, état psychique, malaise social et sociétal etc… Les conditions de travail des personnels sont intolérables : moyens humains constants, redéploiements inacceptables, salaire bloqué avec un pouvoir d’achat qui se réduit, organisation du travail hors sol. Rares sont les établissements où l’équipe médicale et sociale est au complet, sachant que les personnels interviennent dans plusieurs établissements ou écoles. Il est urgent d’investir dans l’Éducation nationale pour la réussite et le bien-être de toutes et tous les élèves.

tract AS oct 25-13 OCT

Infos rentrée : Infirmier.ère de l’Éducation nationale

La rentrée s’est déroulée dans un contexte de mobilisation et de contestation sociale. Rien d’étonnant au regard des choix politiques ultra-libéraux ayant évidemment des conséquences dans notre secteur de l’éducation. Ces choix ont un impact direct sur la situation des publics reçus par les personnels : situation socio-économique, état psychique, malaise social et sociétal etc… Les conditions de travail des personnels sont intolérables : moyens humains constants, redéploiements inacceptables, salaire bloqué avec un pouvoir d’achat qui se réduit, organisation du travail hors sol. Rares sont les établissements où l’équipe médicale et sociale est au complet, sachant que les personnels interviennent dans plusieurs établissements ou écoles. Il est urgent d’investir dans l’Éducation nationale pour la réussite et le bien-être de toutes et tous les élèves.

tract INF oct 25-13 OCT

Infos rentrée : Psychologues de l’Éducation nationale 1er et 2nd degré

Non au redéploiement !

En cette rentrée, et comme cela devient une « habitude », toujours aucune création de postes statutaires pour les infirmier·ères de l’Éducation nationale. Pourtant les besoins ne sont plus à démontrer. Malgré cette évidence, dans certaines académies, au lieu de recruter des personnels, c’est le redéploiement (ou partage de la pénurie…) qui a été décidé. Ainsi, dans le département de la Seine-Saint-Denis, ce ne sont pas moins de 39 postes d’infirmier·ères qui ont été redéployé·es sur plusieurs établissements (touchant surtout les lycées professionnels), augmentant significativement la charge de travail des infirmier·ères. Cette nouvelle dégradation des conditions de travail touche également beaucoup d’autres académies dans lesquelles les congés maternité, les arrêts maladie, les décharges syndicales, les temps et les congés de formation etc. ne sont plus remplacés faute de budget et/ou de candidat·es.

Frais de déplacement

Les personnels sociaux font face à des difficultés récurrentes concernant le remboursement de leurs frais de déplacement. La CGT Éduc’action a alerté à plusieurs reprises le ministère à ce sujet car il est inacceptable qu’ils avancent les frais et peinent à se faire rembourser (quand ils y arrivent…).

Des délais de traitement trop longs (parfois plus d’un an), des remboursements partiels, des démarches administratives chronophages sont autant de freins pour bénéficier de ces indemnités dues. Pourtant, le ministère dit avoir pris en compte cette problématique et que des travaux sont en cours afin, à la fois, d’améliorer le traitement des demandes et d’abonder l’enveloppe budgétaire liée à ces dépenses. Force est de constater que ce travail n’a pas dû être mené puisque depuis cette rentrée, des assistant·es de service social réclamant les remboursements de leurs frais de déplacement, se voient répondre non pas une augmentation de l’enveloppe budgétaire, mais une demande de réflexion sur les missions d’intervention dont l’objectif est de réduire les déplacements. C’est une remise en cause pure et simple de nos missions et de l’égalité d’accès au Service public d’Éducation ! Les personnels n’ont pas à faire de choix pour faire face à des restrictions budgétaires imposées.

La CGT Éducation revendique une dotation budgétaire conséquente pour permettre le remboursement des frais de déplacement à la hauteur des besoins, ainsi qu’une revalorisation du taux et une amélioration significative des délais de traitement et de remboursement.