lundi 23 juin 2025

Acte II de l’inclusion scolaire. Et si on continuait le débat en se posant les bonnes questions ?

 

Le droit à l’École, un droit indépassable

Le droit à l’École est un droit universel pour chaque enfant. Ce droit doit être préservé et développé, garantissant ainsi l’accès à la connaissance, à la construction des savoirs et des savoir-faire et donc à l’émancipation dans un pays garant des libertés. Pour respecter cette égalité face à ce droit, et parce que le quartier ou la commune sont les plus pertinents comme lieu d’apprentissage et de vie, cet accès à l’École doit être permis au plus près de chacun·e, en milieu urbain et en milieu rural.

2025 sonne les 20 ans de la loi de février 2005 pour l’égalité des droits et des chances. Cela a permis de nombreuses avancées pour la prise en compte des élèves en situation de handicap, notamment concernant la scolarisation et l’intégration devenue inclusion.

Des conditions d’apprentissage et de réussite indispensables pour tous les élèves

L’inclusion de tous les élèves à BEP dans les classes dites ordinaires est souhaitable et revendiquée par la CGT Éduc’action. L’institution scolaire a la responsabilité de proposer à chacun·e, le meilleur environnement d’apprentissage possible en remettant les aspects pédagogiques au cœur des enjeux pour permettre à chaque élève de progresser dans ses apprentissages. Nous ne pouvons pas écarter la collaboration avec le secteur médico-social et ses professionnel·les quand des prises en charge sont nécessaires. Les tentations institutionnelles de libéraliser et « marchandiser » le champ du handicap et les prises en charge sont aujourd’hui bien réelles. Le ministère de l’Éducation nationale se désengage et ne prend pas ses responsabilités quant aux véritables prises en charge qui lui reviennent.

Aujourd’hui, toutes les conditions (matérielles, pédagogiques, humaines et de santé…) ne sont pas réunies pour des prises en charge respectueuses et efficaces, et donc pour une École inclusive digne de ce nom, à hauteur des enjeux. Le niveau des effectifs, de formation des personnels (enseignant·es et AESH), le nombre limité de professionnel·les de médico-sociaux à disposition dans et hors des murs, l’état des locaux ainsi que leur nombre et spécificité, les exigences institutionnelles en termes de programme et d’évaluation… font que pour l’heure, il est extrêmement compliqué pour le MEN d’exiger le tout inclusion sans filet. Le nombre de plus en plus important de fiches RSST sur cette question et leur contenu indiquent combien certaines situations peuvent être douloureuses pour tout le monde, élèves, familles comme personnels.

Pour la CGT Éduc’action, une seule question doit rester centrale pour le bien des élèves et la mise en place de réponses adaptées : quelle que soit la situation de chacun·e, quel parcours de scolarisation permet la réussite de tou·tes ?

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