mercredi 31 janvier 2024

2024, retour du patriarcat (communiqué fédéral)

 

Au milieu de tout le vocabulaire guerrier utilisé dans sa conférence de presse du 16 janvier dernier, le Président Macron a aussi évoqué le « réarmement démographique ».

Le ventre des femmes n’est ni une arme de guerre ni au service de l’État. Les femmes sont libres de l’utilisation de leur corps, chacun·e est libre de devenir parent ou non : Nos corps, nos choix, nos droits.

Peut-être faut-il prendre le problème à l’envers et se questionner sur la raison de la baisse démographique généralisée du fait de facteurs sociaux et environnementaux et des décisions politiques. Quand les femmes et leurs conjoint·es subissent la précarité, elles ont du mal à envisager un avenir serein pour constituer ou élargir une famille.

Cette déclaration du Président s’ajoute à celle faite lors d’une émission de télévision, où il a montré son manque de soutien à l’égard des victimes invalidant leur parole et entravant leur recours à la justice.
Les choix politiques de ce président annoncent le retour d’un patriarcat passéiste à rebours des aspirations des nouvelles générations et du mouvement féministe et à l’encontre de l’égalité des droits.

  • La FERC CGT dénonce ce discours aux relents vichystes, ressemblant à une dystopie et déconnecté de la réalité écologique.
  • La FERC lutte contre les pressions réactionnaires et nauséabondes et les idées d’extrême droite, dont on sait ce qu’elles coûtent aux femmes.
  • La FERC CGT est féministe : elle lutte contre toute forme de freins à l’exercice du droit des femmes et leur liberté à disposer de leur corps.

lundi 29 janvier 2024

Les agents territoriaux sont appelés à la grève le jeudi 1er février

ATSEM, faisant-fonction, adjoints techniques, agents sociaux, animateurs périscolaires | Toutes et tous en grève et manifestation le 1er février avec les personnels de l’éducation nationale

Agentes et agents essentiel·les à la vie des établissements scolaires et périscolaires, à la continuité et la qualité de l’accueil des enfants, faisons entendre notre voix pour :

  • l’augmentation des rémunérations, la revalorisation du point d’indice à 6 euros et son indexation sur l’inflation, la refonte de la grille indiciaire avec la reconnaissance des qualifications ;
  • la reconnaissance du cadre d’emplois des
  • ATSEM en catégorie B-Type, au regard des qualifications et des missions éducatives acquises conformément au référentiel du CAP Accompagnant Educatif Petite Enfance ;
  • l’attribution de la Prime Ségur appelée CTI-Complément de Traitement Indiciaire, soit +189 euros nets mensuels pris en compte dans le calcul des retraites pour l’ensemble des agent·es travaillant dans les établissements scolaires et périscolaires ;
  • une ATSEM à temps plein par classe sur tout le temps scolaire et des remplacements immédiats en cas de sous-effectif ;
  • la reconnaissance de la pénibilité des métiers des agent·es de la fonction publique territoriale des établissements scolaires : baisse du temps de travail à 32 heures hebdomadaires, reconnaissance des sujétions particulières, inscription de ces cadres d’emplois auprès de la CNRACL en carrière active (départ anticipé à la retraite avant 60 ans sans décote).

Le 1er février, ensemble gagnons sur nos revendications !
La fédération CGT des Services publics a déposé un préavis de grève et appelle l’ensemble des agent·es de la fonction publique territoriale exerçant leurs missions dans un établissement scolaire ou autre à une action intersyndicale et à participer aux manifestations le 1er février 2024.

Pour préparer l’avenir de nos enfants, il faut améliorer le présent des agent·es de la fonction publique territoriale travaillant au sein des établissements scolaires et périscolaires !


Tract en téléchargement aux formats PDF et Word


Voir le préavis de grève déposé par la fédération CGT des Services publics du 1er au 29 février 2024

Mobilisation unitaire dans tout le système éducatif (CGT, FO, FSU, SUD, UNSA)

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE

 JEUDI 1ER FÉVRIER 

10h30 


AVRANCHES 
place de la mairie 
CHERBOURG 
place Jacques-Hébert 
(devant les Eléis) 
SAINT-LÔ  
Inspection d'Académie


Pour un service public d’éducation de qualité et la reconnaissance de notre métier ! 

✔ avec de vraies augmentations de salaires 

✔ avec de meilleures conditions de travail 

✔ avec des moyens à hauteur des besoins

✔ avec une réelle école inclusive 

dimanche 28 janvier 2024

Personnels sociaux : mobilisons-nous le 1er février !

Personnels sociaux : mobilisons-nous le 1er février !

Nous commençons cette année avec une nouvelle ministre de l’Éducation nationale, 4ème ministre sous la présidence Macron ! Les ministres se succèdent  et la situation des personnels sociaux n’est quasiment jamais évoquée. Or, les conditions de travail des assistant·es et des conseiller·ères techniques de service social se dégradent d’année en année et la CGT Éduc’action, aux cotés des autres organisations syndicales, n’a de cesse d’alerter le ministère : aucune création de postes, salaires insuffisants, épuisement professionnel… A cela s’ajoutent l’exclusion du CTI, la proratisation de l’indemnité REP/REP+ et une inquiétude sur le maintien du service social au sein de l’Éducation nationale.

De plus, les corps de métiers du social restent indéfiniment les grands oubliés du gouvernement dans chaque discours, chaque nouvelle mesure (Harcèlement,…) alors qu’ils sont  des personnels ressource formés pour prendre en compte les situations des élèves dans leur globalité.

Rappelons que toutes nos demandes d’audience restent sans réponse.  Ça ne peut plus durer, il est temps de nous faire entendre ! Toutes et tous en grève le 1er février !

tract intersyndical personnels sociaux grève EN 1er fevrier

APPEL UNITAIRE 1er février 2024 : Personnels des filières administrative, technique, des laboratoires, de santé et sociale du ministère de l’Éducation nationale

PAS d’école sans nous ! Ras-le-bol du manque de personnels et des bas salaires !Les moyens manquent et le compte n’y est pas…

Pour l’augmentation générale des traitements et toutes les revalorisations auxquelles nous avons droit … Pour des conditions de travail acceptables !

Retrouver l’appel national unitaire du 1er février 2024

 

Uniforme à l’école… vieille lubie réactionnaire et ridicule.

Le Président Macron, le 1er Ministre Attal et la nouvelle ministre de l’Éducation nationale Oudé-Castera ont réaffirmé leur volonté, sous prétexte de « réarmer » le pays, de caporaliser l’Éducation nationale par une accentuation de l’autoritarisme.

Retour de la Marseillaise dans les écoles alors qu’elle fait partie des programmes depuis 38 ans, imposition de manuels scolaires et de progressions remettant en cause la liberté pédagogique des enseignant·es (les transformant en exécutant·es d’une pédagogie imposée par l’État), disparition du collège unique au profit d’un collège inique…

Et cerise sur le gâteau le « retour » de l’uniforme à l’École, rebaptisé « tenue unique », lui qui n’a jamais existé sauf dans les confettis de l’Empire. C’est en s’habillant toutes et tous pareil·les qu’on a le sentiment d’appartenance à une communauté? Non, ce sont les projets que l’on vit ensemble qui fédèrent, rassemblent et peuvent éventuellement rendre fier·e d’appartenir à un groupe (l’école, le club de sport,…).
Cette décision est présentée comme devant permettre de « lutter contre les inégalités sociales », de développer « le sentiment d’appartenance à la communauté nationale » ou encore de permettre « un retour à l’ordre et à la discipline ».

Nous ne sommes pas dupes de leurs discours grandiloquents sur la « lutte contre les inégalités sociales ». Ce sont avant tout les quartiers populaires qui sont visés par ces « expérimentations » et par l’ensemble du débat politique actuel autour de l’uniforme : il s’agit de discipliner les élèves et les habitant·es de ces quartiers, constamment suspecté·es de ne pas avoir de « sentiment d’appartenance à la communauté nationale » et de ne pas « respecter les valeurs de la République ». C’est un pas de plus dans une politique de stigmatisation profondément réactionnaire qui traite tout un pan de notre jeunesse comme une classe dangereuse.

Croire que l’uniforme va « lutter contre les inégalités sociales » est tout simplement ridicule. Pour lutter vraiment contre les inégalités sociales, il faut en réalité mener une politique sociale ambitieuse de renforcement et d’accompagnement des populations défavorisées. Être obligé·e de rappeler cette évidence montre l’étendue de la vacuité du débat politique aujourd’hui.

Enfin, l’argent gaspillé dans cette « expérimentation » devrait être utilisé de manière pertinente en améliorant par exemple l’encadrement des élèves par des professionnel·les ou en garantissant la gratuité de l’École. Le coût de cet uniforme représenterait à terme l’équivalent de 25.000 postes d’enseignant·es, de quoi régler le problème du remplacement cher à Mme la ministre.

Rappelons pour finir qu’il existe des outils efficaces pour lutter contre les inégalités : le premier d’entre eux est le Service public, garant de la cohésion sociale. L’urgence est donc d’investir massivement dans les Services publics, à commencer par celui de l’Éducation, plutôt que de les détruire à coup d’austérité, de privatisation et de mise en concurrence.

 

Pour télécharger l’article, cliquer sur le visuel.

Pour une école de qualité pour tou·tes : stop au séparatisme !

La nomination de la ministre des sports à la tête d’un super ministère englobant l’Éducation n’aura fait que confirmer un peu plus le mépris de la macronie envers le monde éducatif. Mais plus que ça, cette nomination calamiteuse aura permis à la nouvelle ministre de mettre au grand jour la scandaleuse place qu’occupe l’enseignement privé dans l’Éducation nationale, au dépend d’une éducation gratuite, égalitaire et laïque.

Il est évident que l’intérêt de nos dirigeant·es pour l’École privée ne cesse de croitre, au détriment bien sûr de l’égalité des chances prônée par l’enseignement public. Que les élites choisissent de payer pour l’école de leurs enfants n’est pas un problème en soi, mais lorsque c’est avec de l’argent public (qui plus est dans des établissements hautement réactionnaires), il y a lieu de s’indigner ! Car oui, l’argent public finance en grande partie l’enseignement privé dit « sous contrat ». Et ça ne date pas d’hier.

La loi Debré d’abord, a autorisé en 1959 que le public finance gracieusement des établissements privés en échange de leur conformité aux programmes nationaux. Puis la loi Blanquer en 2019, en étendant la scolarité obligatoire à 3 ans sans remettre en cause ce financement du privé, a même augmenté ses sources de financement. Aujourd’hui ces établissements sont financés à plus de 76% par de l’argent public alors qu’ils sont les concurrents directs de l’enseignement public !

Outre le fait que ces financements publics (de la part de l’État et des collectivités territoriales) permettent à certaines écoles de réaliser de gros bénéfices (que dire de Stanislas et ses quelques 3 millions d’euros de bénéfice l’an dernier), ils sont constamment et régulièrement dépourvus de contrôles quant à leur utilisation ou conformité vis-à-vis de la loi.

Parallèlement, nos écoles, nos collèges et nos lycées publics ne cessent de se dégrader, faute de moyens accordés à hauteur des besoins, faute d’intérêt de la part des pouvoirs publics tout simplement. Bâtis scolaires insalubres ou presque, manque de personnels, de remplaçant·es, classes surchargées, formations en faible nombre et de qualité inégale, rémunération en deçà des niveaux de qualification et de l’investissement demandé… le délabrement de l’École publique s’accélère. En conséquence, les écoles privées jouissent d’un intérêt croissant. Elles représentent (à tort) pour beaucoup de familles (ayant les moyens de se détournent du secteur public) la seule voie de réussite scolaire et sociale. Ainsi, la mixité sociale est de plus en plus menacée et les élèves les plus favorisé·s se concentrent dans les écoles privées.
Comment pouvons-nous accepter sans réagir l’abandon de l’ambition collective d’une même éducation de qualité pour tou·tes et partout sur le territoire ? Et comment accepter une ministre avec si peu d’égard pour l’École publique ?

Nos services publics sont progressivement détruits (retraites, hôpitaux, secteur de l’énergie, des transports, de la sécurité sociale, etc…). L’ère Macron ne fait qu’accélérer cette individualisation et cette mise en concurrence de la société. Notre École n’échappe hélas pas à ces politiques néolibérales. À nous d’exiger les moyens pour une École ambitieuse et égalitaire !

 

Pour télécharger le tract, cliquer sur le visuel.

1er degré : toutes et tous en grève le 1er février 2024

Enseignant·es en maternelle et en élémentaire,  AESH, nous avons toutes et tous de très bonnes raisons d’être massivement en grève le 1er février à l’appel de l’Intersyndicale nationale :

  • contre le mépris de la nouvelle ministre à l’égard de l’École publique et laïque et de ses personnels
  • contre le projet 2024 de carte scolaire et les centaines de suppressions de postes,
  • contre la lubie du port de l’uniforme, pour un service public laïque, égalitaire et gratuit d’Éducation et les moyens de le faire fonctionner,
  • pour une véritable augmentation des salaires
  • pour la liberté pédagogique…

 

Alors, toutes et tous en grève le jeudi 1er février 2024 !

 

Ci-dessous le tract Cgt Éduc’action 1er degré à lire, télécharger (cliquer sur le visuel), diffuser…

Évaluations d’école : on reste opposé·es !

Les chronophages évaluations d’école se poursuivent, bien qu’elles soient inutiles voire néfastes pour les écoles.

L’intersyndicale a demandé à être reçue par le ministère. Vous trouverez ici le compte-rendu de cette entrevue du 13 décembre 2023.

Courrier intersyndical au MENJ sur les évaluations d’école

Compte-rendu (cliquer sur le bandeau intersyndical ci-dessous).

Le 1 février, en grève pour imposer le retrait de la réforme LP


La nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra par son entrée en matière démontre qu’elle se soucie peu de la défense de l’Ecole publique. L’enseignement professionnel, qui en est une spécificité, est sans aucun doute encore plus éloigné de ses préoccupations! Alors que le texte qui réforme le bac pro a été rejeté massivement lors de la séance du CSE du 8 janvier (52 contre, 17 abstention, 0 pour !), l’arrivée des premières DGH dans les établissements confirme son application. Pour autant, nous sommes déterminé·es à faire reculer cette réforme  libérale et nous appelons les personnels  à se mobiliser massivement le 1er février.

Télécharger le tract

vendredi 26 janvier 2024

Choc des savoirs… Outil au service du séparatisme et du tri

 

Avant sa promotion éclair, l’étoile filante Attal aura eu le temps d’annoncer sa réforme « Choc des savoirs » issue de la mission « Exigence des savoirs » menée en 6 petites semaines et sans véritable concertation avec les organisations syndicales. Comme si le scénario était écrit d’avance…

Ce projet vise à aller au bout de la vision réactionnaire de Blanquer, le talent de communicant en plus et le discours ouvertement anti-prof en moins, du moins jusqu’à la nomination de la nouvelle ministre.

C’est la continuité du projet de contre-réforme de la voie pro s’inscrivant dans la logique de libéralisation du marché du travail, assignant la formation des jeunes aux seuls besoins du bassin d’emploi et les élèves à leur classe et à leur lieu de vie. C’est le renforcement du tri social officiel introduit par la réforme Lycée de Blanquer. En instaurant de façon plus précoce la possibilité de redoubler en primaire et en installant des groupes de niveaux au collège, Attal le renforce. La violence de classe de cette politique est ahurissante en plus d’être inefficace pour remédier à la difficulté scolaire. Le but n’est pas la réussite des élèves en difficulté, mais de les séparer des autres pour que les familles de ceux·celles-ci n’aient plus l’impression de voir leur réussite entravée…

Télécharger notre 4 pages d’analyses

mercredi 24 janvier 2024

Uniforme, tenue unique… entre nostalgie et écran de fumée.

Alors que les premières expérimentations du port de l’uniforme vont débuter dès le printemps et la rentrée 2024 dans plusieurs dizaines d’écoles et établissements scolaires, le président Macron vient d’annoncer la généralisation de la « tenue unique » dès la rentrée 2026 si le bilan est bon.

Au-delà de la question du temps nécessaire pour élaborer une expérimentation satisfaisante suivie d’un bilan honnête, se pose la question du fondement idéologique d’une telle annonce. Depuis des mois, le président Macron enchaine les décisions et prises de position fleurant bon la réaction tout en chassant sur le terrain idéologique du RN. S’il se dit pragmatique et rempli de bon sens pour « faire avancer » (ou reculer c’est selon…) l’École, il s’enferre dans une vision passéiste et prône le retour à une école d’avant fantasmée qui n’a jamais existé. Surtout, cette « École de la blouse » était l’une des plus inégalitaires, ne permettant que très rarement à des élèves de milieux populaires d’accéder aux études secondaires et à l’émancipation. Encore plus qu’aujourd’hui, c’était une École de l’exclusion et du tri.

À l’heure où le manque de personnels est criant, que les conditions de travail et d’étude sont profondément dégradées, que les salaires des personnels sont en berne, cette question de l’uniforme ou de la tenue unique (subtil élément de langage) n’est clairement pas la priorité pour la CGT Éduc’action. Si cette annonce peut apparaitre comme un énième coup de communication, elle indique surtout la volonté présidentielle d’imposer le dangereux « réarmement civique » à une jeunesse qui n’a rien demandé.

De plus, la question de l’uniforme marque la profonde hypocrisie dont fait l’objet le pouvoir et sa volonté de détourner le regard du grand public face aux véritables raisons qui génèrent les inégalités sociales et scolaires dans le pays (pouvoir d’achat, pauvreté, discriminations). M. Macron, toutes les études vous le disent : l’uniforme scolaire n’apporte rien et ne contribue en rien à combattre les inégalités sociales et scolaires. Il n’efface que partiellement les inégalités « visibles », laissant encore entrevoir celles concernant les manteaux, baskets et autres fournitures scolaires… Ou celles portées par l’existence des écoles privées et leur séparatisme social.

La généralisation de l’uniforme nécessiterait un investissement d’environ 2 milliards d’€. C’est une somme pharaonique qui devrait permettre avant tout de recruter, former et mieux rémunérer des personnels qui manquent aujourd’hui. C’est cela l’urgence.

Montreuil, le 23 janvier 2024

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École privée, séparatisme scolaire et social… ça suffit !

En seulement quelques jours à la tête du très conséquent ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et du sport, la ministre Oudéa-Castera a réussi l’exploit d’enchainer assez de controverses pour faire prendre conscience au grand public du poids de l’École privée dans le système éducatif français, de son rôle dans le creusement des inégalités et le contournement du système par les « élites » afin de préserver la reproduction sociale.

Sa nomination montre une nouvelle fois qu’on peut être ministre de l’Éducation nationale tout en faisant le choix d’une scolarité dans l’enseignement privé. Ce choix personnel caractérise le fait que pour les familles les plus favorisées, le service d’éducation public n’est pas assez bien (même dans les quartiers parisiens privilégiés) pour elles. Rien ne remplace l’enseignement privé, même si les établissements choisis sont parmi les plus réactionnaires (brutalité, sexisme, enseignement religieux imposé…) et élitistes. En refusant le système et ses règles (écoles de secteur, Parcoursup…), en usant d’excuses fallacieuses, en soutenant un établissement jugé hors la loi par son propre ministère et en pointant du doigt l’Éducation nationale et ses personnels, la ministre se fait la porte-drapeau d’un séparatisme social et scolaire assumé de la part des classes dirigeantes. Impensable et inacceptable alors qu’elle est la garante de l’Institution et des valeurs d’égalité que celle-ci doit porter. C’est également le reniement le plus complet de l’engagement pris par son prédécesseur Ndiaye en matière de mixité, mais aussi la marque de fabrique d’un gouvernement assumant clairement de liquider les Services publics et d’ancrer l’École du tri pour optimiser la reproduction sociale des plus favorisé·es.

Pour la CGT Éduc’action, l’affaire Oudéa-Castera rappelle à tout le monde que l’opposition École publique-École privée existe toujours au détriment de la première. Contournement de la carte scolaire, faiblesse de la mixité sociale, inégalités scolaires… le tout généré et alimenté par un très important financement public (75% provenant de l’État et des collectivités territoriales) instauré par la loi Debré. L’État a donc lui-même mis en place une concurrence déloyale dont profitent ses plus hauts responsables. En introduisant la scolarisation obligatoire dès 3 ans sans remettre en cause la prise en charge des dépenses de fonctionnement du privé par les collectivités territoriales, la loi Blanquer a renforcé cette inégalité et le « détournement » des fonds publics vers le privé. À l’heure où l’enseignement public a besoin de moyens pour recruter et former ses personnels, pour équiper correctement ses écoles-établissements-services et appréhender la transition écologique, pour augmenter ses personnels, pour lutter efficacement contre le séparatisme social et scolaire, pour garantir un grand service public d’Éducation nationale unifié, laïque et gratuit (porteur de cohésion sociale), la CGT Éduc’action exige la nationalisation de l’enseignement privé et l’abrogation de la loi Debré. Elle exige également le réengagement financier de l’État et une augmentation significative de la part du PIB allouée à l’École avec un seul mot d’ordre : fonds publics pour École publique.

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Amélie OUDÉA-CASTÉRA : une provocation inquiétante … (communiqué CGT éduc'action enseignement privé)

  Amélie OUDÉA-CASTÉRA : une provocation inquiétante ... en version imprimable

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la nouvelle ministre de l’Éducation Nationale (ET de la Jeunesse, des Sports ET des Jeux Olympiques et Paralympiques ) a su se faire remarquer pour sa première déclaration, vendredi 12 janvier 2024.

Justifier l’inscription de ses enfants dans un établissement privé sous contrat, au motif d’une « frustration » compte tenu « d’un paquets d’heures » non remplacées, c’est simplement mettre en avant l’enseignement privé sous contrat et contribuer au discrédit de l’enseignement public,  ce qui est inacceptable !

Ajoutons que si l’enseignement privé a plusieurs visages selon les régions, « Stan » – par ailleurs sous le coup d’une enquête administrative – est l’archétype de l’établissement élitiste, réac, prônant l’entre-soi d’une élite. Bref, pas n’importe quel établissement et surtout pas accessible à tou·tes.

Aux dernières nouvelles plusieurs articles de Libération et Mediapart apportent des éléments supplémentaires : la ministre semble bien empêtrée dans cette polémique mais n’admet pas pour autant avoir franchi une ligne rouge.

Le service public d’éducation méritait mieux qu’une telle attaque…

Rappelons donc que dans le privé, il y a aussi des absences non remplacées. Mais personne ne les décompte précisément.

Ainsi, sous la pression des directions et au mépris de la loi, les personnels de droit privé OGEC ou AESH se retrouvent régulièrement en responsabilité d’un groupe classe. Stratagème efficace pour masquer les manques et satisfaire les familles.

De même, dans le premier degré (privé comme public), en cas d’absence d’un·e professeur·e, les élèves sont répartis dans les autres classes. Les effectifs peuvent alors monter à plus de 35. Journées « garderie » épuisantes pour les élèves comme pour les personnels qui ne perçoivent alors aucune compensation financière.

Nous dénonçons les pressions faites sur les personnels (enseignant·es et non enseignant·es) et exercées par les directions pour entretenir cette image du « c’est mieux dans le privé ».

Ce fameux absentéisme des profs est d’ailleurs démenti par les chiffres. En effet les enseignant·es sont moins absent·es que dans le secteur privé et dans le reste de la fonction publique. Pour autant, leurs absences impactant  des dizaines de familles… elles sont plus visibles !

La proportion d’absents au moins un jour au cours d’une semaine s’établissait en 2019 à 2,6 % chez les enseignants, 3,2 % dans la fonction publique d’Etat hors enseignants, 5,1 % dans la fonction publique territoriale, 4,6 % dans la fonction hospitalière et 3,9 % dans le privé.

Rappelons que les heures non faites le sont sous les mêmes modalités dans l’enseignement privé sous contrat et dans l’enseignement public. Public comme privé sont soumis aux mêmes textes réglementaires par rapport aux sorties, aux formations, au droit de grève et aux congés maladie.

Revenons donc à l’essentiel

Masquée ou assumée, la difficulté de trouver des enseignant·es est réelle et résulte de la casse de notre système par les politiques successives, auxquelles Macron et Blanquer ont très largement contribué.

La ministre devrait s’interroger sur les raisons d’une telle dégradation : faibles salaires, manque d’attractivité du métier du fait d’une charge de travail exponentielle et d’une forme de maltraitance des personnels (pressions, classes surchargées, pédagogie imposée et hors-sol…)

La mise en place du « Pacte » par le gouvernement à la rentrée est un pansement sur une jambe de bois : insuffisant comme inefficace.  Que penser d’une heure de mathématiques de 5e remplacée par une heure faite par un e professeur·e d’une autre discipline et qui passera un film? Garderie ou intérêt pédagogique de l’élève ?

La CGT Enseignement privé demande un contrôle impartial de l’administration sur le fonctionnement et le respect de la laïcité dans les établissements privés sous contrat.

La CGT Enseignement privé réaffirme qu’il est urgent d’augmenter tout de suite les salaires (sans contrepartie) et de travailler sur l’attractivité du métier afin de pourvoir l’ensemble des postes.

La CGT Enseignement privé demande la fin de toutes les réformes de casse du système (réforme du Lycée pro, réforme du bac, …)

La CGT s’oppose au système actuel de concurrence entre public et privé sous contrat et demande la nationalisation de tous les établissements privé sous contrat avec fonctionnarisation de tous les personnels

4 pages Collège : Une réforme qui signe la fin du collège unique ?

Le temps long nécessaire à la compréhension du terrain ne semble pas encombrer les ministres qui défilent. Des coups de buzz, des éclats, des promesses aux familles voilà comment le ministère est mené. On prend les évaluations PISA parce qu’elles arrangent la politique de tri social souhaitée mais on oublie les enquêtes de l’OCDE sur le taux d’encadrement, catastrophique en France.

  • Une évaluation qui fait système
  • Un nouveau brevet
  • Du renforcement en français et mathématiques ?
  • Le grand retour du redoublement
  • Groupes de niveau : un capharnaüm organisé
  • Le collège du tri social
  • A l’encontre de la recherche
  • Fin du groupe classe et de l’hétérogénéité
  • Ouverture des collèges REP

 

Télécharger le 4 pages Collège

1er février : appel unitaire dans la Manche

 


mardi 23 janvier 2024

Salaires, postes, conditions de travail, reformes : grève unitaire le 1er février

En moins d’un an, l’Éducation nationale aura donc connu 3 ministres… Au-delà du cas Attal pour qui le MEN aura été un tremplin politique, cet enchainement de ministres indique combien le président Macron, malgré son discours, fait peu de cas de cette question de l’Éducation. Son bilan, ses décisions et les contre- réformes instaurées indiquent tout autant sa volonté de casser un service public, et donc ses personnels, qui souffrent globalement de mépris à leur égard : mépris en termes de salaires, de postes (panne du recrutement, de l’attractivité…) et donc de conditions de travail, mais aussi de réformes visant à la fois à casser les qualifications professionnelles et à contrôler les pratiques pédagogiques des personnels. Pour la CGT Éduc’action et l’intersyndicale nationale, il est temps de casser ce cercle vicieux et d’exiger une autre 

Télécharger le tract CGT Educ’action

Télécharger le « 4 pages » spécial personnels administratifs

Une seule réponse face au mépris social : La Mobilisation le 1er février (appel administratifs)

 

La CGT Éduc’action continuera de lutter contre la politique ultra libérale et réactionnaire de ce gouvernement. Elle appelle l’ensemble des personnels à la grève le 1er février, pour exiger des hausses substantielles de salaire, des créations massives de postes et l’abandon des mesures annoncées qui visent à instituer une Éducation nationale à deux vitesses au détriment des classes populaires

Retrouvez notre tract de janvier 2024 avec les dernières infos sur les salaires , les postes pour la rentrée 2024, le télétravail,le plan égalité 2024/2027

samedi 13 janvier 2024

Remaniement : mépris et droitisation

Remaniement : mépris et droitisation, Macron maintient son cap…

Après le vote de la loi immigration largement inspirée du programme du RN, la CGT Éduc’action n’attendait pas grand-chose d’un remaniement ministériel dont l’objectif n’était pas un changement de politique mais une tentative de redonner de l’air à un Président sans majorité et qui en cherche une à droite.

Emmanuel Macron a toutefois réussi à monter d’un cran dans son mépris vis-à-vis des services publics et sa course à l’électorat le plus réactionnaire.

Mépris de l’Éducation nationale, pourtant présentée comme « la mère de toutes les batailles », d’abord en nommant un premier ministre ayant utilisé le ministère de l’Éducation nationale comme tremplin politique. Gabriel Attal s’est rendu populaire à coup d’annonces flattant les clichés les plus éculés sur l’éducation et dont la possibilité de mise en œuvre interroge. Lui qui vantait la nécessité du temps long dans ce ministère aura échoué de peu à battre le record de brièveté de Benoit Hamon, mais aura gagné une carrière. Ensuite, le choix de la nouvelle ministre et du périmètre de son ministère laisse pantois. Les 6 prochains mois de préparation des JO percutent l’agenda de l’Éducation consacré à la mise en œuvre des dangereuses mesures Attal, d’ampleur et improvisées. Si les personnels avaient bien compris que le pilotage politique de leur ministère se faisait maintenant depuis l’Élysée, ils découvrent désormais que la gestion des JO est plus importante que celle d’une Éducation nationale qui craque et peine à recruter. C’est un signal désastreux adressé aux personnels qui tiennent le système à bout de bras et dont les attentes sont fortes en termes de conditions de travail et de rémunération.

Mépris du secteur de la santé, privé d’un ministère de plein exercice, alors que l’hôpital et plus généralement, l’ensemble du secteur, vit une crise sans précédent depuis des années.

Mépris, enfin, des agent·es de la Fonction publique, si importante dans cette période où les inégalités explosent et qui n’apparait dans aucun champ ministériel alors que les difficultés de recrutement s’aggravent.

Quant au reste du gouvernement, avec notamment la tutelle du ministère des finances sur la transition énergétique et la nomination de Catherine Vautrin ancienne participante à la manif pour tous, les symboles politiques sont clairs, le macronisme ne cherche plus à faire semblant d’être « progressiste ». Ainsi, après l’ignominie des propos présidentiels sur le cas Depardieu, on ne compte que 4 femmes sur les 11 ministres de plein exercice, aucune dans un ministère régalien, constat qu’on essaie de grossièrement cacher par l’annonce de 3 ministres déléguées auprès du Premier ministre.

La CGT Éduc’action continuera de lutter contre la politique ultra libérale et réactionnaire de ce gouvernement. Elle appelle l’ensemble des personnels à la grève le 1er février, pour exiger des hausses substantielles de salaire, des créations massives de postes et l’abandon des mesures « choc des savoirs » et de la réforme des LP, qui visent à instituer une Éducation nationale à deux vitesses au détriment des classes populaires et de la liberté pédagogique des enseignant·es.

Montreuil, le 12 janvier 2024

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Fiches pratiques CPE

Fiche n°1 : Prise de fonction dans mon établissement

Première chose à faire en arrivant dans un nouvel établissement : prendre contact avec les éventuell·es autres CPE et chef·fes d’établissement (CE) pour avoir l’historique de l’établissement, le contexte, le public, la situation de l’équipe vie scolaire, etc…

  • Avec la direction : ne pas se laisser enfermer dans une relation de subordination (la direction n’a qu’une autorité fonctionnelle et non hiérarchique). S’installer dans son rôle de conseiller·ère et membre à part entière de l’équipe éducative (pas de la direction !).
  • Lorsqu’il y a plusieurs CPE : demander  des temps de concertation pour partager l’emploi du Temps (EDT), répartir les classes, définir une modalité collective d’animation de l’équipe et les protocoles vie scolaire.

 

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Fiche n°2 : Travailler avec les AED

Les chef·fes délèguent souvent aux CPE les tâches de recrutement des AEd ou pire, la « délicate charge » de leur expliquer leur non-renouvellement. Un flou peut être entretenu sur la place des CPE, vu·es comme des chef·fes de service. Or, il n’en est rien.

Si les CPE peuvent éventuellement participer au recrutement, celui-ci se fait sous l’unique responsabilité des personnels de direction. Les CPE sont là, entre autres, pour organiser et animer la vie scolaire sous l’autorité de la direction.

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Bulletin d’information Lycée Général et Technologique n°32

Attal qui se prend à rêver d’une École basée sur la contrainte et la mise à l’écart des élèves en difficulté : retour du redoublement qui sanctionne l’échec, groupes de niveau au collège, examen d’entrée au lycée et création de « sous-secondes » de relégation où les élèves attendront de pouvoir entrer en seconde…

 

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Lycée : Quel est le projet de la CGT Educ’action ?

Nos gouvernant·es sont nostalgiques d’une « France d’avant » qui n’est pas sans inquiéter. Elle repose sur une vision réactionnaire d’une France… qui n’a jamais vraiment existé : Macron, fantasme une armée et un service militaire qui aurait été un moment de bonheur collectif qui l’a conduit à imaginer le SNU ; Attal se prend à rêver d’une École basée sur la contrainte et où tou·tes les élèves réussissaient mieux… C’est fort de cette image fausse, que le gouvernement nous propose son École du 21ème siècle : une École basée sur l’exclusion où on introduit un examen d’entrée au lycée et où on crée des « sous-secondes » de relégation où les élèves attendront de pouvoir entrer en seconde.

Tout ce que combat la CGT Éduc’action. Elle porte un projet radicalement différent de la maternelle jusqu’à la terminale. Cette publication vise à synthétiser nos propositions de court et moyen-terme pour les lycées.

Alternative de la CGT Educ pour les lycées

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CPE : Face à l’insécurité professionnelle… des réponses syndicales.

Être CPE ne se décrit pas. Cela se vit intensément ! Un tourbillon incessant des demandes contradictoires, des sollicitations diverses, des situations problématiques, des tensions de terrain, des noeuds à démêler, des souffrances adolescentes, des colères à apaiser, une disponibilité intellectuelle de tout instant. C’est entre autre cette diversité qui fait que nous aimons notre métier !

Pourtant, nous subissons une insécurité professionnelle…

La CGT propose des réponses pour la surmonter :

 

Un 4 pages spécial « face à l’insécurité professionnelle des CPE »

Une fiche outil : « arrivée dans un nouvel établissement »

Une fiche outil : « travailler avec les AEd »