lundi 29 mars 2021

AESH : contre la précarité, contre les PIAL, en grève le 8 avril !

 

 

 

AESH : contre la précarité, contre les PIAL,
en grève le 8 avril !


En réponse à l’obstination du ministre qui refuse de s’engager vers une amélioration des conditions d’emploi des AESH et en réponse à la dégradation de leur mission depuis la création des PIAL, les organisations CGT éduc’actionFNEC-FP-FO, FSU, SNALC, SNCL-FAEN, SUD éducation appellent les personnels à la grève le 8 avril.

Le ministre répète que l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap est une priorité de son ministère. Pourtant, il fait le choix de maintenir dans la précarité les 110 000 AESH qui jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement de la scolarité de ces élèves.

Malgré la promesse faite il y a un an d’engager un chantier sur le temps de travail et la rémunération, les AESH continuent de subir des temps de travail incomplets, pour 24 heures de travail hebdomadaires, soit 60% en moyenne, pour un salaire net de 760 euros par mois. Donc en-deçà du seuil de pauvreté !

À défaut d’un cadre d’emploi reconnaissant leurs missions, ils et elles sont condamnée-s à exercer sous contrat, sans pouvoir accéder à un statut leur assurant une garantie d’emploi, de carrière et de formation. On est encore loin d’un véritable métier. 

La mise en place des PIAL a considérablement dégradé leurs conditions de travail, puisque les AESH sont désormais appelé-e-s à intervenir dans plusieurs écoles ou établissements scolaires, à multiplier les accompagnements d’élèves. Ces services partagés demandant plus d’adaptabilité et de flexibilité, nuisent à la qualité de l’accompagnement, conduisant à du saupoudrage. Il s’agit surtout d’augmenter le nombre d’élèves accompagné-e-s en conservant le même nombre de personnels !

Un système perdant pour tous : AESH, élèves, enseignant-e-s et la réussite du service public d’éducation !


Nos organisations syndicales ont alerté l’administration de la situation alarmante des AESH à tous les échelons. L’exaspération, le sentiment d’abandon et la souffrance s’expriment partout et se traduisent par des mobilisations très suivies dans les départements, en particulier depuis la mise en oeuvre des PIAL.

Pour nos organisations, il y a urgence à :

-engager une revalorisation des salaires et la possibilité de contrats à temps complet pour permettre aux AESH de vivre dignement de leur travail :
-l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens
-créer un véritable statut de la Fonction Publique pour reconnaître le métier d’AESH
-recruter massivement des AESH pour permettre aux élèves ayant des notifications d’être accompagnés à hauteur des besoins

Les syndicats CGT éduc’action, FNEC-FP-FO, FSU, SNALC, SNCL-FAEN, SUD éducation :

-soutiennent tous les rassemblements appelés dans les départements le 24 mars ;
-appellent tous les personnels AESH à faire entendre leurs revendications à l’occasion d’une journée de grève nationale le jeudi 8 avril ;
-appellent tous les personnels de l’Éducation nationale à se joindre à cette mobilisation, à participer à cette grève au côté des AESH pour faire valoir l’ensemble des revendications en défense des postes, des statuts, des salaires en direction des IA-DASEN, des rectorats et du ministère.

L’intersyndicale appelle à la tenue d’intersyndicales locales pour préparer et réussir la grève du jeudi 8 avril.

Le jeudi 8 avril, soyons nombreuses et nombreux en grève, dans les manifestations et les rassemblements et en Assemblées Générales pour construire les suites de la mobilisation !
Pour un vrai statut, pour l’abandon des PIAL, toutes et tous devant les DSDEN, les rectorats et le ministère, en grève !

La satisfaction des revendications des AESH serait un point d’appui pour tous les personnels !

Télécharger le communiqué au format pdf

 

LE DROIT DE RETRAIT : UN DROIT À CONNAÎTRE

 

 

Les obligations de l’employeur en matière de santé et de sécurité au travail

Les obligations de l’employeur en matière de santé et de sécurité au travail définies, pour la Fonction publique, par le décret n°82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la Fonction publique, modifié par le décret n°95- 680 du 9 mai 1995 assurent, si elles sont appliquées, un haut niveau de protection des agent·es et imposent à l’employeur une obligation de moyens et de résultats. Ainsi, toute situation de travail susceptible d’altérer, d’une manière ou d’une autre, la santé physique, psychique ou sociale d’un·e agent·e, doit être adaptée : la loi interdit que le travail altère la santé et encadre l’exercice d’un droit de retrait, face à un danger grave et imminent. Les outils légaux existent donc. L’enjeu pour les salarié·es et pour la CGT est d’obtenir leur application. L’administration, à tous niveaux, a pour habitude de contester la légalité de l’exercice du droit de retrait. Il est toutefois fondamental d’exercer, et d’inciter à exercer ce droit, à bon escient, pour se protéger, et protéger les collègues.

Lire la suite et télécharger le 4 pages "LE DROIT DE RETRAIT : UN DROIT À CONNAÎTRE" au format 

 

PEF 168, avril 2021

 

PEF 168

 

Sommaire :

p. 2 : La dégradation dramatique de la situation sociale
p. 3 : Construire un rapport de forces
p. 4 : Un flou préjudiciable pour l’avenir
p. 5 : Lycées professionnels : sous-dotés et sous-financés Hommage à Jean-Pierre Barboni
p. 6 : Élèves de Maternelle, nouvelles cibles
p. 7 : Certification PIX
p. 8 : Le guide d’évaluation du contrôle continu : Administration centrale, DASEN, Rectorats
p. 9 : Journée d’action des AESH le 11 février : belle mobilisation !
p. 10 : La revalorisation salariale appliquée aux CPE, Professeur·es documentalistes
p.11 à 14 : DOSSIER – Éducation nationale : 71% de femmes
p. 15 : EN : les inégalités femmes/hommes perdurent
p. 16 : Pas de TZR au CNED !
p. 17 : La Collective : que de chemin parcouru !
p. 18 : 10% pour la Fonction publique parce que le 8 mars, c’est toute l’année
p. 19 : La voix des travailleuses à l’ONU le 8 mars des 1ères de corvées, Élections TPE : c’est parti !
p. 20 : Rencontre : Marie-Alix de Richemont Co-secrétaire du SDEN 01
p. 21 : Sortir les jeunes de l’impasse !
p. 22 : 8 mars : ne pas dévoyer son sens
p. 23 : M comme Militant·es

 

Déclaration de la CGT-Éduc'action au CTM du 17 mars 2021

 

La crise sanitaire a accentué la précarité dans notre pays et les femmes sont les premières touchées. La journée internationale des droits des femmes du 8 mars a été l’occasion d’insister sur cette situation préoccupante : les métiers les plus précaires et les plus mal payés, de ceux qu’on appelle les travailleurs·euses invisibles sont en grande majorité exercés par des femmes. Y compris dans la Fonction publique où 67% des contractuel·les sont des femmes et qu’elles occupent à 70% les 10% des postes les moins rémunérés.

L’Éducation nationale, n’est pas exempte dans ce domaine avec une augmentation, ces dernières années, des personnels contractuels y compris sur des postes pérennes.

Les personnels AESH font partie de ces emplois précaires et n’ont, pour l’instant, aucune perspective en matière de revalorisation salariale. Oui, le ministère prévoit des discussions à ce sujet, mais aucune date ne nous a été donnée malgré les demandes répétées. Il est temps de s’atteler à cette tâche d’autant plus que, elles, ce sont le plus souvent des femmes, doivent se contenter d’un temps partiel imposé sans parler de leurs conditions de travail qui se sont encore aggravé avec les Pials. La CGT Éduc’action soutient toutes leurs mobilisations et appelle, avec d’autres organisations syndicales, les personnels AESH à participer à la journée de grève du 8 avril.

De même, la CGT Éduc’action soutient la semaine d’action du 22 mars des Aed qui fait suite aux journées d’action du 1er décembre et du 19 janvier.
Venons-en à la situation sanitaire dans notre secteur. L’inquiétude est grande chez les collègues notamment dans les départements sous surveillance renforcée avec l’apparition et le développement du variant anglais. Qu’est-il prévu dans ces établissements ? Un nouveau protocole renforcé est-il à l’ordre du jour ? Une réponse du ministère est vraiment souhaitable.
De plus, concernant la vaccination, y aura-t-il un plan de vaccination des personnels de l’Éducation et si oui aura-t-on un calendrier ?

Nous tenons aussi, ici, à exprimer notre inquiétude concernant la voie professionnelle et sur les conséquences des contrats d’apprentissage arrivés à leur terme en février après un allongement de 6 mois.
Ainsi, c’est plusieurs dizaine de milliers de jeunes qui vont se trouver sans solutions et qui vont devoir se tourner vers pôle emploi et les missions locales. La CGT Éduc’action n’a cessé de revendiquer un plan d’urgence et l’ouverture de places supplémentaires dans la voie professionnelle scolaire pour accueillir ces jeunes. La réponse a été l’inverse : assèchement des financements, suppression de postes, fermetures de formations et de sections.

Venons-en à la préparation de la rentrée 2021 qui risque d’être fort compliquée : augmentation des effectifs, DHG indigente dans de nombreux établissement…les personnels sont nombreux à réagir contre ce manque de moyens pour les collèges et les lycées et des mobilisations locales se sont multipliées dans la période.

Pour l’heure, les contractuel∙les qui ont été recruté∙es pour faire face à la crise sanitaire et assurer le remplacement des collègues verront leur contrat s’arrêter en mai. La CGT avec l’intersyndicale demande la prolongation à minima de leur contrat jusqu’à la fin de l’année scolaire. Au-delà de ces personnels, force est de constater qu’on est bien en deçà des besoins en terme de recrutement. Dans toutes les catégories, le besoin de recrutement supplémentaire se fait sentir et c’est la raison pour laquelle nous continuons d’exiger un plan d’urgence pour l’Education afin de faire face aux enjeux. Cette pandémie a mis en lumière les inégalités et le domaine scolaire n’est pas épargné. C’est dans les milieux populaire où le décrochage est le plus important. Il s’agit donc de déployer les moyens à hauteur des enjeux si on ne souhaite pas qu’inégalité sociale rime forcément avec difficultés scolaires.

Enfin, en attendant les conclusions du ministre concernant le Grenelle de l’Éducation, nous avons eu la surprise de constater, avec l’étude du projet de Loi Rilhac au Sénat, la volonté de revenir sur la direction d’École en donnant une autorité fonctionnelle aux directeurs ou directrices.

Nous nous sommes toujours opposés à l’instauration d’un emploi fonctionnel avec un pouvoir hiérarchique. La période l’a montré : les directeurs et directrices ont dû et ont su gérer la situation sans statut. Leur préoccupation et leur demande sont plutôt une augmentation du temps de décharge, une aide administrative. Alors vouloir à tout prix imposer cette mesure relève plus de l’idéologie que de l’efficacité. Les collègues ont rejeté massivement ces dispositions. La CGT s’associera à toutes les initiatives prises pour empêcher leur mise en oeuvre.

La déclaration au format

 

dimanche 21 mars 2021

Mutations intra-académiques : dossier de suivi de la CGT éduc'action Caen

 

https://data.over-blog-kiwi.com/1/52/82/82/20210319/ob_b4fc13_dossier-intra-2021.pdf





Concours Professeur·es des écoles : un nouveau mépris ministériel

 

 

 

Concours Professeur·es des écoles : un nouveau mépris ministériel.

En novembre 2020, alors que le ministère de l’Éducation nationale annonçait qu’il y aurait 1000 postes de moins ouverts aux concours cette année (9890 en 2021 contre 10790 en 2020), la CGT Éduc’action dénonçait déjà cette saignée et ce reniement ministériel de faire du premier degré une « priorité ».

La répartition académique dévoilée cette semaine indique qu’en plus du reniement, il y a bien mépris ministériel à l’égard des territoires et des élèves les plus fragiles. En supprimant significativement des postes dans les académies de Créteil et de Versailles, le ministre assume son choix de ne plus aider ces territoires qui sont déjà les plus en difficulté et tous ces élèves lourdement touché·es par le décrochage scolaire généré par la crise sanitaire.
Cette saignée est double puisqu’elle touche aussi le concours spécial traditionnellement réservé à ces académies (forte diminution à Créteil voire possible disparition à Versailles) et permettant de limiter la casse en matière de recrutement dans ces territoires. Une telle annonce est perçue par les personnels, les usager·ères mais aussi les collectivités, comme un véritable abandon assumé par le gouvernement et le ministre Blanquer. Cette maltraitance est aussi valable pour plusieurs territoires ruraux (l’académie de Limoges perd 30% de postes) ou fortement urbanisés (académies de Paris et de Nice).

Les coupes sont générales et les quelques académies bénéficiaires (Marseille, Lille, Montpellier, Rouen) ne peuvent sauver un bilan catastrophique.

Au-delà des chiffres, nous dénonçons ces fortes réductions d’ouverture de postes qui vont toucher directement, à court et moyen termes, les écoles, le travail des collègues et la qualité des apprentissages. Les chiffres 2021 ne sont malheureusement pas surprenants au regard de la politique gouvernementale instaurée et assumée depuis 2017 en matière d’éducation ou de Services publics. Pour la CGT Éduc’action, ils témoignent surtout aujourd’hui de la volonté du Président de la République de ne pas prendre en considération l’importance des Services publics (dans la Santé ou l’Éducation…) et la nécessité d’un plan d’urgence pour l’Éducation nationale (recrutements, salaires, conditions de travail…) dans un contexte de crise sanitaire, économique et sociale.

La CGT Éduc’action appelle tous les personnels à se mobiliser, dès maintenant et massivement, contre cette politique de destruction de nos biens communs et à proposer un autre avenir pour la Fonction publique.

Montreuil, le 18 mars 2021

Télécharger le tract au format 

Carrière : Administratif - ITRF

 Carrière : Administratif - ITRF

 

Comme la CGT l’avait annoncé lors de la mobilisation en mai 2019, la loi de Transformation de la Fonction publique (LTFP) adoptée en août 2019 modifie profondément le statut de la Fonction publique et les droits des agent∙es. Elle s’attaque désormais aux procédures relatives à l’avancement/promotions.

Lignes Directrices de Gestion : Carrières Place à l’arbitraire pour l’avancement !

Autrefois strictement encadré, le recours aux contrac-tuel∙les sera désormais autorisé pour tous les emplois de la Fonction publique. Le recours aux contractuel∙les était déjà massif dans toutes les Fonctions publiques (22% des agent∙es, près de 10% dans notre administration centrale). Il va exploser ! Gérald Darmanin a parlé de « généralisation du contrat, qui n’est pas la fin du statut, mais qui peut être une alternative au statut ». Une alternative telle quelle, an-nonce la quasi-disparition du statut.

Alerte extinction ! Le·la fonctionnaire, une espèce en voie de disparition ?

Depuis de nombreuses années, la CGT dénonce les suppressions d’emplois dans la Fonction publique et réclame des effectifs supplémentaires dans un grand nombre de secteurs mis à mal par les politiques d’austérité successives.


Création de postes et Salaires10% en plus dès maintenant

Semaine du 22 mars : salaire, temps de travail, titularisation, les AEd restent mobilisé·es

 

 

Les Assistant·es d’Éducation se sont mobilisé·es lors des grèves des 1er décembre 2020 et 19 janvier 2021… Certains établissements ont vu des « services Vie Scolaire morts », une première depuis plusieurs années.

Il faut dire que le mécontentement est grand. La crise sanitaire a touché les AEd de plein fouet. Ce sont les « premières lignes », celles et ceux qui montent au « front » pour reprendre la rhétorique guerrière du Président…

Les établissement doivent rester ouverts. Un·e AEd absent·e et c’est un grain de sable qui bloque cette belle mécanique… Il faut du personnel, des rempla-çant·es… On invente, on innove ! À Paris, dans cer-tains établissements, l’administration a déshabillé cer-tains services Vie scolaire pour placer les AEd à d’autres endroits en dépit du droit ! Ubuesque ! Sur Versailles, on a envoyé des bri-gades d’interventions (pas ou peu formées) pour aider les équipes… Ces adaptations ont apporté leur lot de surprises, d’ennuis, d’incidents…

La CGT Éduc’action revendique depuis plusieurs années la créa-tion de brigades de rempla-çant·es pour pallier les manques… « Circulez ! » nous a-t-on répondu. L’histoire nous donne malheureusement raison.

Lire la suite du 4 pages et télécharger le au format pdf

 

vendredi 19 mars 2021

Cotentin - mobilisation samedi 20 mars à Cherbourg contre les fermetures de classes

 A l'appel des parents mobilisés de l'école Jules Ferry de Tourlaville, rassemblement devant les bureaux des IEN  : samedi 20 mars, à11h, Espace d’activités Place de Bourgogne, Cherbourg.

Les IEN représentants localement l'Inspection d'Académie, la DSDEN, peuvent bien recevoir les revendications de toutes les écoles ou établissements dénonçant les réductions de moyens pour la rentrée 2021.

Au vu du mot d'ordre lancé de cette école, la CGT éduc'action 50 ne peut que s'associer à cet appel et propose que celui-ci soit relayé largement chez tous les personnels de l'éducation nationale et dans la population. C'est dans la détermination et la mobilisation que nous pourrons combattre les suppressions de postes. C'est dans la rue que cela se passe !


 


Blanquer en fuite devant la mobilisation...

 

Veuillez trouver ci-dessous un communiqué de presse intersyndical (FSU, CGT, FO, SE-UNSA, SGEN-CFDT, Solidaires) suite à l'annulation de la venue de Blanquer dans la Manche ce lundi 22 mars.


A maintes reprises et sous différentes formes (grève, rassemblements, boycott des instances, motions...), nous avons alerté M. Blanquer sur la situation catastrophique pour nos écoles et établissements de la Manche pour la rentrée prochaine. Alors que tout le monde s'accorde à dire que l'école est essentielle, que décide notre ministre après avoir loué notre travail ? Il supprime des postes  tout particulièrement dans la Manche où il opère une véritable saignée : 33 postes dans les collèges, une vingtaine dans les lycées, 42 fermetures de classe...

Depuis la prise de connaissance de ces mesures de suppression la colère et l’incompréhension se manifestent chez les enseignant.es, à tel point que sa venue était vécue comme une occasion unique de lui faire part de leur ressenti et d'exiger l'annulation des suppressions de postes.

Et maintenant avec l'annulation de sa venue, c'est une immense déception. Ils constatent simplement que leur ministre a préféré de nouveau continuer sa communication hors sol depuis Paris et fuir la réalité du terrain !

Alors qu’une audience devait avoir lieu, l’IS déplore cette dérobade du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse et des sports et tient à remercier l’ensemble des personnels pour leur réactivité à se mobiliser.

dimanche 14 mars 2021

Éducation : Se doter des moyens humains nécessaires pour réussir

 

 

 

Éducation : Se doter des moyens humains nécessaires pour réussir


Nos organisations CGT Éduc’Action, FNEC-FP FO, FSU, SNALC, Sud Éducation, UNSA Éducation demandent au gouvernement les moyens humains nécessaires pour affronter la situation épidémique jusqu’à cette fin d’année scolaire puis pour en dépasser les conséquences durant l’année scolaire prochaine.
Alors même que depuis un an l’ensemble des personnels de l’Éducation est engagé pour affronter la crise sanitaire et assurer la continuité du service public d’éducation, les moyens ne sont pas au rendez-vous.
Pour les mois à venir, il faut prolonger les enseignants contractuels et assistants d’éducation (AED) déjà recrutés à minima jusqu’à la fin de l’année scolaire, ne pas arrêter leurs contrats au mois de mai, recruter davantage de personnels, notamment par le recours aux listes complémentaires, pour faire face aux besoins suscités par la crise sanitaire.

En effet, les besoins sont forts pour assurer les remplacements des personnels touchés par la Covid, pour renforcer les services de Vie Scolaire, pour améliorer globalement les conditions d’accueil et contribuer à pouvoir laisser les écoles et établissements ouverts.
Pour la rentrée prochaine, le budget 2021 n’est pas à la hauteur des défis renforcés par ce contexte. 

En effet, les collèges et les lycées subissent une suppression de 1800 postes d’enseignant·es. La pression des heures supplémentaires devient intenable.
Pour les écoles, les décisions prises en ce moment dans les départements montrent que les moyens attribués ne permettent pas de répondre aux besoins et entraînent des fermetures de classes injustifiées, des réductions des moyens en remplacement ou en Réseaux d’aide (RASED) notamment.

Ces décisions dégradent le système éducatif et réduisent sa capacité à apporter des réponses positives aux élèves.
S’agissant des personnels administratifs et techniques, s’il n’y a pas de baisse au niveau national, certaines académies voient leurs moyens considérablement réduits. Comme la crise l’a à nouveau montré, notre système est « sous administré » et nous avons besoin de créations de postes.
La crise a également montré que les moyens doivent être renforcés pour les personnels de santé, sociaux, de vie scolaire, Psy-EN, RASED, afin de répondre aux besoins d’accompagnement global des élèves dans la crise et dans la sortie de crise.

Sur l’ensemble du territoire nous soutenons les équipes d’école et d’établissement qui sont mobilisées pour alerter sur la dégradation des conditions d’enseignements de la rentrée prochaine et pour exiger les créations de postes nécessaires Nos organisations demandent qu’elles soient entendues et qu’un rectificatif budgétaire vienne donner les moyens de
préparer une année scolaire à la hauteur de ce que seront les besoins des élèves.

Télécharger le tract au format 

Guide 1er degré à l’usage des militant·es de la CGT Éduc’Action

 

 

G

CONSTRUIRE UNE CULTURE DE LA SANTÉ AU TRAVAIL 

Notre employeur permet des conditions de travail inacceptables jouant souvent sur l’attachement des personnels de l’éducation à ce qu'ils qualifient comme étant "leurs missions". Ces dernières se confondent avec leur métier et donc de leur statut de travail-leur·euse. Aujourd’hui la question de la santé au travail dans l’Éducation nationale est complètement négligée. Pour contrer cette logique, la CGT Educ’Action en tend outiller les militant·es et investir les questions de travail et santé et reconstruire une réelle culture de la santé au travail.

Consulter notre guide 1er degré à l’usage des militant·es de la CGT Éduc’Action

Direction d’école L’autorité fonctionnelle est à combattre et il y a urgence.

 

 

 

Direction d’école

L’autorité fonctionnelle est à combattre et il y a urgence.

 

Lors de l’étude du projet de loi Rilhac au Sénat ce mercredi 10 mars, nous avons assisté à un nouveau revirement de position de la part du ministre Blanquer, comme il l’avait d’ailleurs déjà fait lors de la loi « École de la confiance ».

Alors qu’il avait extirpé la notion « d’autorité fonctionnelle » du texte présenté à l’Assemblée nationale, le ministre ne s’est pas privé hier, avec l’accord et le soutien de la majorité présidentielle, de revenir sur « ses engagements » et d’affirmer qu'il était désormais "favorable à la délégation de compétences". Cette volte-face de la part du ministre n’est pas une surprise. Il utilise toutes les opportunités politiques qui s’offrent à lui et qui lui permettent d’aller plus loin dans sa volonté d’exploser définitivement le cadre actuel de l’École, et ce malgré les urgences de la crise sanitaire qu’il a du mal à traiter. Cette décision supprime toute collégialité dans les écoles et donne un pouvoir très clairement hiérarchique aux directrice·teurs. Demain, le Grenelle de l’Éducation et ses conclusions lui serviront tout autant de prétexte pour casser nos statuts, nos missions et nos grilles de rémunération.

Le Sénat et le ministre introduisent les emplois fonctionnels avec autorité fonctionnelle et délégation de prérogatives des IEN aux directrice·teurs. Cette mesure et l’absence de cadre strict vont engendrer des dérives dans le fonctionnement des équipes et instaurer une autorité hiérarchique entre directrice·teurs et adjoint·es (avec la possibilité d’évaluation par exemple…). Le ministre instaure une pression supplémentaire et une mainmise complète sur les directrice·teurs qui en souffrent déjà trop.

La question de la direction d’école traverse nos classes et les couloirs du ministère depuis des années. Les personnels ne demandent ni statut ni autorité fonctionnelle et l’ont rappelé une nouvelle fois en décembre 2019 lors de la concertation ministérielle en s’exprimant à près de 90% contre. Ce n’est pas cette absence qui empêche les équipes de fonctionner. La crise sanitaire a d’ailleurs montré qu’elles étaient tout à fait capables de travailler sans statut de direction ou d’établissement. Leurs principaux problèmes venaient de l’absence manifeste de l’autorité administrative au quotidien, de leur manque de temps, d’aide administrative, de leur faible rémunération ou de leur trop faible formation.

Sans attendre le second passage à l’Assemblé nationale de ce projet de loi, la CGT Éduc’action appelle les personnels à se réunir et à décider collectivement des modalités d’action pour s’opposer à cette dangereuse transformation de l’École. Elle continue de porter ses revendications pour exiger un temps de décharge suffisant pour chaque école et directeur·trice (et qu’il soit assuré par un·e collègue dédié·e à ces remplacements), l’abandon de toutes les tâches administratives inutiles et inappropriées, une aide apportée par des personnels administratifs Fonction publique d’État dans les écoles, une création massive de postes, une augmentation des rémunérations et des bonifications indiciaires.

Montreuil, le 11 mars 2021

Télécharger le tract au format 

Le grand oral : le grand scandale

 

 

 

 

Le grand oral : le grand scandale

Le grand oral est sans doute l’épreuve la plus symbolique du nouveau bac, la marque personnelle du ministre et de sa volonté de « faire du neuf ». Preuve de cette importance, son poids dans le résultat final du bac : 10 % du bac général et 14 % du bac technologique. 

Lire la suite et télécharger le tract au format 

L'Éducation prioritaire dont nous avons besoin

 

 

 

 

L’ÉDUCATION PRIORITAIRE DONT NOUS AVONS BESOIN

 Quels objectifs pour l’Éducation prioritaire ?

Depuis sa mise en place, l’Éducation prioritaire est contestée et instrumentalisée : elle ne remplirait pas sa mission puisque les difficultés et les inégalités perdurent; son étiquette créerait une fuite des élèves les moins en difficulté et une ghettoïsation; la multiplicité des labels n’est pas lisible…

Aujourd’hui, nous craignons que les projets du ministre soient de circonscrire l’Éducation prioritaire à quelques territoires considérés comme les plus en difficulté au travers d’une soixantaine de « cités éducatives » réduisant le reste à des politiques de contrats d’objectifs locaux. L’Éducation prioritaire ne peut se cantonner à la seule gestion de la plus grande misère mais doit être un outil d’émancipation des élèves des classes populaires.

D’autre part, les zones d’Éducation prioritaire ne doivent plus être des laboratoires d’expérimentation des politiques libérales : prime au mérite, recrutement par les chef·fes d’établissement, mythe de l’innovation pédagogique imposée par le haut…

Une seule solution: une politique d’Éducation prioritaire ambitieuse de la maternelle au lycée et ne reposant pas sur la mise en concurrence.

 

Lire le dossier et télécharger le 4pages au format 

 

APPRENTISSAGE : PLUS DE 30 000 JEUNES DANS L’IMPASSE !

 

 

APPRENTISSAGE : PLUS DE 30 000 JEUNES DANS L’IMPASSE !

 

La « loi pour choisir son avenir professionnel » de 2018, a bouleversé l’organisation et le financement de l’apprentissage. Répondant à l’ensemble des revendications du MEDEF, l’apprentissage est devenu un marché concurrentiel sous perfusion d’argent public. Cette libéralisation est une régression pour les droits des apprenti·es, les diplômes et la régulation des financements de la formation. Cet aveuglement idéologique, porté par un discours promotionnel incessant, qui fait de l’apprentissage la solution miracle à l’insertion professionnelle des jeunes est en train de se heurter à la réalité économique.

Le plan du gouvernement « un jeune, une solution » a du plomb dans l’aile.

L’allongement à 6 mois, pour permettre aux apprenti·es de rester dans les CFA en attendant d’avoir signé un contrat de travail avec une entreprise, est arrivé à son terme en février 2021. C’est plus de 30000 jeunes qui vont se trouver sans solutions et qui vont devoir se tourner vers pôle emploi et les missions locales qui croulent déjà sous le poids des personnes qui cherchent un travail. Ce chiffre est en deçà de la réalité, car il résulte d’enquêtes partielles faites dans les régions. Par exemple, en Nouvelle Aquitaine c’est 2200 jeunes qui sont recensés sans contrats mais seulement 60% des CFA ont répondu. Le mouvement risque de s’amplifier avec la fin du versement des aides supplémentaires pour les entreprises (5000€ pour un·e mineur·e, et des 8000€ pour un·e majeur·e).

 

Le lycée professionnel : la solution !

La CGT Éduc’action n’a cessé de revendiquer un plan d’urgence et l’ouverture de places supplémentaires dans la voie scolaire. La réponse a été l’inverse : assèchement des financements, suppression de postes, fermetures de formations et de sections. Ce démantèlement acharné s’illustre dans l’indigence des cartes des formations qui caractérise le manque d’ambition pour développer la voie professionnelle sous statut scolaire. Effectivement, très peu d’ouvertures et aucune ne répond vraiment aux enjeux écologiques, sanitaires et sociaux pourtant cruciaux.

Le lycée professionnel est pourtant la solution. En effet, il scolarise tous les jeunes contrairement à l’apprentissage qui est discriminatoire, et en plus on y réussit mieux, on s’y oriente mieux, on y poursuit mieux ses études. Même l’insertion professionnelle est meilleure à long terme pour les jeunes qui ont eu une formation initiale sous statut scolaire.

Alors que plus d’un milliard a été dépensé pour la promotion de l’apprentissage, la voie professionnelle scolaire se contente d’effets d’annonce et de miettes ! La CGT Éduc’action exige toujours un véritable plan d’urgence pour la voie professionnelle, qui permette notamment d’accueillir l’ensemble des jeunes pour qu’ils puissent obtenir un diplôme et une véritable qualification. 

Montreuil, le 08 mars 2021

Télécharger le tract au format 

samedi 6 mars 2021

Mutations 2021 - Premier et Second degré

 Lettres d'infos nationales avec liens pour les procédures de recours.

Lettre d'information aux personnels 1er degré - Mutation 2021 

 


 

Lire la lettre d'information aux personnels 1er degré - Mutation mars 2021

 

 

Lettre d'information aux personnels 2nd degré - Mutation 2021 

 


 

Lire la lettre d'information aux personnels 2nd degré - Mutation mars 2021

 

Le Bac Pro GA devient le Bac AGOrA… et le plan social continue !

 

Après la fusion des Bacs pro Comptabilité et Secrétariat en un seul Bac Gestion-Administration (GA), moins insérant professionnellement, voici le remplaçant le Bac pro AGOrA (Assistance à la Gestion des Organisations et de leurs Activités) mis en place depuis la rentrée 2020. En parallèle, le ministre avait entamé une réduction de 50% de la filière sur 3 ans et mis en place un plan RH de reconversion massive des profs de la filière. L’appellation AGOrA, qui se cumule avec GA -TL (car il n’est pas prévu de changer le nom de la famille !), ne permettra pas l’identification des métiers par les familles.

 Lire la suite et télécharger le 4 pages en format 

Déclaration de la CGT-Éduc'action au CTM du 25 février 2021

 

Les données scientifiques démontrant le rôle des écoles dans la diffusion du virus ne manquent pas, les connaissances scientifiques ne laissent aucun doute sur le fait que les enfants sont, autant que les adultes sont un vecteur de transmission de l’épidémie de Covid-19, l’école est donc impliquée dans sa diffusion.

La réalité de la circulation du virus chez les enfants est désormais soulignée à chaque point hebdomadaire de Santé publique France.
Nous souhaitons que la gravité de la situation soit mieux prise en compte par le MEN en termes d’information des personnels et de moyens humains mis en oeuvre.

Par exemple, la question du remplacement des collègues malades est un sujet de préoccupation pour nous.
Nous ne savons toujours pas si nos collègues contractuels recrutés pour faire face à la crise sanitaire seront prolongés jusqu’à la fin de l’année scolaire, les besoins existent toujours et nous demandons qu’une réponse sur ce sujet puisse nous être donnée.

Lors de ce comité technique ministériel nous allons examiner la prime d’attractivité, ces dispositions ne concernent que 31 % des personnels enseignants, pour les autres quasiment rien.
Les montants dérisoires de cette prime sont loin de compenser le gel des salaires, et le ministre a toujours refusé de discuter des grilles salariales.

Pour aligner le salaire des nouveaux professeurs sur le salaire médian des titulaires d’un bac + 5, il faudrait une hausse d’au moins 4 600 euros brut par an. Les 100 euros net supplémentaires par mois annoncés dans le cadre du plan de revalorisation sont loin du compte.

Contrairement aux promesses qu’il faisait miroiter, le ministre ne dit rien sur une éventuelle loi de programmation et il utilise des périphrases de plus en plus floues dans ses interventions pour lorsqu’il parle des salaires des personnels.

Nous souhaitons savoir, comme tous les personnels de ce ministère, si la revalorisation va s'arrêter à cette unique et dérisoire mesure.

Le ministre ne manque jamais une occasion de parler de la concertation avec les organisations syndicales. Nous avons eu de nombreuses réunions d’information, mais il n’a jamais été question de négociations capables de faire évoluer les décisions ministérielles.

Le Grenelle de l'éducation a été organisée pour dessiner le "nouveau métier enseignant", nous avions traduit cela par les contreparties que le ministre allait exiger en échange de la revalorisation, mais peut être que nous n’aurons même pas la revalorisation…

Mais alors à quoi servi ce Grenelle et toute cette communication autour.

Le niveau de qualification et de recrutement des enseignants a augmenté ces vingt dernières années sans contrepartie salariale, cela a exacerbé la crise des vocations et ce n’est pas cette prime d’attractivité qui inversera cette tendance.

La déclaration au format

 

AESH ET ÉCOLE INCLUSIVE LES MENSONGES, ÇA SUFFIT !

 

 

École inclusive version Blanquer : chronique d’une catastrophe annoncée !

En matière d’école inclusive ou d’inclusion scolaire, JM Blanquer conduit un bulldozer qui provoque des dégâts énormes sur la scolarisation des élèves en situation de handicap et sur les conditions de travail scandaleuses de leurs accompagnant·es.

Les pseudo-concertations menées par le ministère ne visent qu’à remplir des objectifs comptables comme l’atteste la mise en place brutale des PIAL (Pôles Inclusifs d’Accom-pagnement Localisés), véritables machines à broyer de l’humain. Les comités consultatifs se sont faits sans les principaux·ales intéressé·es et l’agenda social ministériel n’est que peu rempli de réunions sur cette thématique. Même le Grenelle de l’Éducation ne fait pas mention des AESH, ce qui, au regard des pistes avancées, n’est pas un mal en définitive.
Mais cette absence récurrente marque le profond mépris ministériel pour les personnels en charge de la gestion du handicap. Résultat : aucune vraie négociation, aucune avancée salariale, aucune reconnaissance concrète de leur valeur. 

Lire la suite de notre 4 pages et télécharger au format pdf

 

LE DROIT DE RETRAIT : UN DROIT À CONNAÎTRE ET À UTILISER

 

 

Les obligations de l’employeur en matière de santé et de sécurité au travail

Les obligations de l’employeur en matière de santé et de sécurité au travail définies, pour la Fonction publique, par le décret n°82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la Fonction publique, modifié par le décret n°95-680 du 9 mai 1995 assurent, si elles sont appliquées, un haut niveau de protection des agent·es et imposent à l’employeur une obligation de moyens et de résultats. 
Ainsi, toute situation de travail susceptible d’altérer, d’une manière ou d’une autre, la santé physique, psychique ou sociale d’un·e agent·e, doit être adaptée : la loi interdit que le travail altère la santé et encadre l’exercice d’un droit de retrait, face à un danger grave et imminent.


Les outils légaux existent donc.


L’enjeu pour les salarié·es et pour la CGT est d’obtenir leur application.


L’administration, à tous niveaux, a pour habitude de contester la légalité de l’exercice du droit de retrait. Il est toutefois fondamental d’exercer, et d’inciter à exercer ce droit, à bon escient, pour se protéger, et protéger les collègues.

Lire la suite de notre 4 pages et télécharger le au format