Nous prenons acte du protocole sanitaire renforcé depuis le 8 février pour tenir compte des variants du virus. Pour notre organisation syndicale une meilleure transparence sur les contaminations est un élément incontournable.
À cet
effet, nous demandons également à être régulièrement informés des
chiffres et des mesures prises pour gérer cette crise qui dure depuis
bientôt un an et dont nous ne sommes pas près de sortir.
Nous restons
favorables au maintien de l’ouverture des écoles, collèges et lycées,
mais pas sans que toutes les mesures soient prises pour assurer la
sécurité les personnels et des élèves, afin de ne pas transformer les
établissements en foyers de contamination.
Parmi
celles-ci, il y a en premier lieu les moyens humains et donc les
recrutements nécessaires pour alléger les contraintes insoutenables qui
pèsent sur l’ensemble des personnels. Nous vous demandons de reconduire
l’ensemble des dispositifs de recrutement de personnels pour faire face à
la crise dans les services de vie scolaire et le premier degré
notamment. Ce soutien bien qu’insuffisant à nos yeux est indispensable
pour limiter la pression sur ces services.
Au-delà
de ces dispositions d’urgence, nous demandons des créations de postes
pérennes et un plan d’urgence pour l’Éducation qui permettra
d’appréhender la rentrée de septembre dans de bonnes conditions.
Le
ministre doit entendre la colère et les revendications des personnels.
Il doit ouvrir des négociations en urgence pour améliorer nos conditions
de travail, nos perspectives de carrière et nos salaires. Cela est
particulièrement vrai pour les AESH, dont les conditions de travail ont
été largement dégradées par la crise sanitaire tout autant que par la
mise en place des PIAL, dont rappelons-le, l’ensemble des organisations
syndicales du CTM demande un bilan avant leur généralisation. Par
ailleurs, nous soutenons fermement leurs revendications salariales et
exigeons que cesse leur recrutement en hors titre 2 et leur intégration
dans un corps de l’Éducation nationale.
Nous
sommes toujours en attente des annonces consécutives au Grenelle de
l’Éducation, pour lesquelles nous n’avons aucune illusion. Les
conclusions des ateliers rendues ces derniers jours confirment les
menaces que nous pressentions sur nos statuts et nos conditions de
travail.
Le projet
politique de notre ministre vers toujours plus d’autonomie des
établissements, toujours plus d’individualisation des personnels
conduisant à toujours plus d’inégalités tant entre les personnels que
les territoires et au final les élèves, nous confortent dans la décision
que nous avions prise de quitter ces réunions. Nous refusons toujours
de cautionner la mise
en concurrence des établissements et la casse
du service public d’Éducation. Nous dénonçons l’absence d’un réel débat
démocratique et de dialogue social.
Enfin
pour ce qui est des textes que nous examinons aujourd’hui, comme pour
l’ensemble des mesures prises en période de crise, nous persistons à
dire qu’elles arrivent trop tard pour permettre aux enseignant.es de
bien structurer leur enseignement et surtout qu’elles instaurent un mode
d’évaluation du baccalauréat inégalitaire mettant en cause le caractère
national du diplôme. Par ailleurs nous considérons toujours qu’il
serait bienvenu d’annuler l’épreuve du grand oral tout comme celle du
chef d’oeuvre pour les CAP. Dans les deux cas, les élèves auront à
essuyer les plâtres d’une première session d’examen alors que leurs
conditions de préparation n’auront pas été optimales.
Nous persistons à demander l’abrogation des réformes du bac, du lycée et de la loi ORE, qui sont les révélateurs d’une vision idéologique contraire aux intérêts des élèves et des personnels.
La déclaration au CSE du 16 mai 2019 au format
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