La répression gouvernementale, les intimidations
et les menaces de sanction contre les personnels doivent s’arrêter
Les fédérations FNEC FP-FO, FERC-CGT
et Sud Education déplorent le fait que, confronté à une contestation en
profondeur par les personnels de l’Education nationale, de ses projets
de réformes de la Fonction Publique et de l’Education Nationale, le
gouvernement et notamment le ministre de l’Education Nationale se soient
engagés dans une spirale de répression, de menaces de sanctions et
d’intimidation vis-à-vis de nos collègues.
Ainsi les collègues syndicalistes de
Bobigny (93) sont menacés de sanctions et des mutations forcées. Ainsi
une collègue CPE à Paris se voit déplacée suite à son militantisme
contre les réformes Blanquer. Ainsi un collègue militant syndical a été
violemment arrêté lors de la manifestation du 9 mai à Nice, arrestation
aboutissant à 10 jours d’ITT.
Ainsi, à l’issue de la manifestation
parisienne du 11 mai, une enseignante responsable syndicale, engagée
dans la lutte contre les réformes Blanquer, a été interpelée et mise en
garde à vue sous prétexte du contenu d’une pancarte. Son conjoint a été
également arrêté. Pourtant suite à la demande de policiers en civils au
départ de la manifestation, cette pancarte n’a pas été sortie pendant
toute la manifestation.
Ainsi, en opposition aux règles définies
dans le statut de fonctionnaire, un directeur d’école de Lodève reçoit
une lettre d’admonestation du DASEN, suite à une interview à propos de
la loi Blanquer donnée en dehors de son service, en tant que citoyen.
Cette montée de la répression confirme
qu’à travers l’article 1 de la loi Blanquer relatif au devoir
d’exemplarité, il s’agit en fait d’introduire de manière contradictoire
aux dispositions prévues dans le statut de la Fonction Publique, la
notion de délit d’opinion pour les personnels et tout particulièrement
pour les militants syndicalistes.
Les fédérations FNEC FP-FO, FERC-CGT et Sud Education dénoncent les arrestations arbitraires et les tentatives d’intimidation qui se multiplient.
Elles exigent l’arrêt des poursuites à l’encontre de tous les collègues précités.
Elles demandent au ministre de mettre un
terme aux menaces de sanctions dont sont victimes de nombreux
personnels en raison de leur opposition aux réformes gouvernementales.
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