Trois sujets étaient fixés à l’ordre du jour de la
rencontre entre le gouvernement et les organisation syndicales le 28
août : assurance chômage, santé au travail et indemnités journalières.
La CGT a souligné, en premier lieu, que la méthode employée par le
gouvernement depuis son arrivée ne change décidément pas, et cela même
après les déclarations d’intention du président de la République en
juillet. Il n’y a donc aucune volonté de prendre en compte les
aspirations des salariés.
La CGT a dénoncé l’envoi du courrier de
Matignon invitant les organisations syndicales quelques heures avant la
parution de l’interview du Premier ministre dans Le Journal du dimanche
et annonçant une série de nouveaux reculs sociaux (gel de nombreux
minima sociaux, désindexation des pensions…). Peu d’éléments ont été
apportés sur les différents sujets abordés. Nous avons rappelé que nous
voulions justement parler des salaires alors que les dividendes
explosent à l’échelle mondiale comme en France. Trois des 10 plus
grosses entreprises concernées sont d’ailleurs françaises (Sanofi,
Total, BNP). L’argent existe pour les actionnaires et jamais pour celles
et ceux qui créent les richesses et n’ont que leur travail pour vivre.Concernant l’assurance chômage, plusieurs réunions bilatérales vont avoir lieu (4 séances sur 3 semaines). La CGT a exigé en préalable la tenue de réunions multilatérales. Après les gages donnés au patronat, on peut s’interroger sur la volonté de lutter contre la précarité. Quel sens donne le gouvernement au terme de « permittence » et s’agit-il de culpabiliser encore les privés d’emplois ? Quelles nouvelles attaques contre les allocataires (dégressivité, suppression de l’indemnité en cas d’activité réduite, plafonnement à l’encontre des salariés cadres...) ? À toutes ces questions, pas de réponses, seul un calendrier de négociation interprofessionnelle est avancé entre octobre et janvier.
Concernant les questions de santé au travail, le rapport Lecoq devrait servir de base à une concertation, voire une négociation sur le volet qualité de vie au travail, mais ni le périmètre ni les questions retenues dans le rapport n’ont été explicités. Le gouvernement s’y refuse, malgré notre exigence d’ouvrir le débat autour de l’organisation et des conditions de travail.
Cette question est bien entendu à l’origine de l’augmentation des arrêts maladie, troisième sujet que le gouvernement veut traiter d’une manière budgétaire sans réfléchir aux causes, au coût et aux conséquences du mal-travail.
Le report de l’âge de la retraite et le maintien de salariés plus âgés en activité est timidement reconnue par la ministre comme une des causes de l’augmentation des arrêts, mais pas question de parler de pénibilité ou de départ anticipé ! Une concertation pourrait être programmée dans le courant du mois du septembre.
La CGT a dénoncé l’amalgame fait par le Premier ministre comparant les arrêts maladie à des jours de congés payés supplémentaires, propos insultants pour tous les salariés concernés. La CGT a réitéré la demande d’une réunion multilatérale avec le haut-commissaire à la réforme des retraites afin que le gouvernement dévoile enfin ses réels objectifs en la matière. Le gouvernement s’est mollement défendu de vouloir faire des économies sur le dos des travailleurs et des retraités. La CGT a signifié qu’elle n’est pas dupe de ce double discours et qu’elle revendique une véritable liberté de négocier pour gagner de nouveaux droits.
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