Par ses propositions, ce rapport remet
en cause le statut scolaire de nos formations avec la mixité des
publics, menace les contenus d’enseignement et pourrait conduire à
l’annualisation du temps de travail des PLP !
Le rapport « pour le développement de
l’apprentissage » remis le 30 janvier propose au gouvernement des pistes
qui sapent le fondement même de l’enseignement professionnel sous
statut scolaire. Le texte proposé reprend en grande partie les
propositions du MEDEF...
L’essentiel étant de satisfaire les
exigences de court terme des employeurs en mettant toujours plus la
formation au service des entreprises en augmentant les gains de
productivité et en réduisant les coûts salariaux.
Les 44 propositions qui y sont formulées
vont dans le sens d'une priorité très forte à l’apprentissage, à son
assouplissement, à l’adaptabilité et la remise en cause des prérogatives
de l’Education nationale notamment dans son rôle de certificateur. Les
enseignants seraient obligatoirement formés pour être sensibilisés à
l'apprentissage. Les diplômes professionnels seraient recentrés autour
de familles de métiers, de quoi encore déprofessionnaliser davantage les
jeunes.
C’est l’exploitation renforcée d’une
partie de la jeunesse, la fin du statut pour les personnels, la fin des
normes et garanties nationales et statutaires qui se mettraient en place
si ces propositions étaient retenues par le ministre.
Pour la CGT, l’apprentissage ne doit pas être développé au détriment de la voie scolaire.
Le travail de casse des garanties collectives menées avec les ordonnances se poursuit !
Si on ajoute à cela, la réforme du lycée
plus celle post bac, une sélection qui ne dit pas son nom à
l’université, cela forme un ensemble très cohérent et extrêmement
dangereux pour l’avenir des jeunes des classes populaires dont sont
souvent issus nos élèves et pour l’avenir de la voie professionnelle du
lycée !
Pour la CGT Educ’action,
la voie professionnelle est l’une des trois voies du lycée, elle doit
garder toute sa place au sein de l’Éducation nationale dans l’intérêt
des élèves et des personnels, il est nécessaire de défendre et
d’améliorer cette voie de formation sous statut scolaire.
C’est dans cet objectif que la CGT
Educ’action rencontrera les autres organisations de ce secteur pour
définir dans l’unité la plus large les revendications communes et les
modalités d’actions.
Montreuil, le 2 février 2018
Le communiqué au format
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire