Les
coups portés durant les derniers mois au monde du travail, ont été
terribles, les salariés commencent à subir les conséquences de la casse
du Code du travail.
Depuis sa mise en place, l’Essentiel des
mesures prises par ce gouvernement va dans le même sens, celui qui
privilégie les classes les plus aisées du pays.
Les 5% de ménages les plus aisés ont capté 42% des gains liés aux réformes faites par le gouvernement Macron.
Ce n’est pas la CGT qui le dit, mais l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)...
Alors que ce gouvernement augmente le pouvoir d’achat des plus riches, il accentue les coupes dans les dépenses publiques.
Les cadeaux fiscaux faits « aux premiers
de cordée » seront vraisemblablement financés par une réduction de la
dépense publique, ce qui amputera le pouvoir d’achat des ménages,
affectera les dépenses des collectivités locales, et la régression de la
rémunération des fonctionnaires.
Cette année, notre salaire net sera inférieur à celui que nous avions en 2017.
Pourtant, le gouvernement poursuit
invariablement sa politique et multiplie les réformes idéologiques comme
la mise en place dans les universités et les lycées de la plateforme «
Parcoursup », qui entérine de facto la sélection à l’université alors
même que la réforme n’a pas encore été votée, cet exemple montre que ce
gouvernement est prêt à faire pour imposer le plus rapidement possible
des mesures, sans s’inquiéter plus que ça des procédures et du droit.
La répartition des dotations académiques
qui est en train de se faire dans les établissements du second degré
est difficile, il faut ajouter à cela la sortie prochaine du rapport
Mathiot et les conséquences que pourraient entraîner les propositions
faites sur les statuts particuliers des enseignants, les horaires des
disciplines, l’orientation et la formation des jeunes ainsi que sur les
moyens d’enseignement des lycées dans les prochaines années.
Dans le premier degré, le ministre
communique sur les 3881 moyens d’enseignement supplémentaire à la
rentrée 2018, pourtant cette hausse est insuffisante pour assurer les
promesses présidentielles de dédoublement en éducation prioritaire.
De plus, la réduction des effectifs
uniquement en CP et CE1 dans l’éducation prioritaire va dégrader les
conditions d’enseignement et d’apprentissage partout ailleurs.
En réalité, il ne s’agit pas d’un réel
effort budgétaire pour l’Ecole, mais principalement d’un transfert de
moyens du second degré vers le premier degré.
Le ministre a également récupéré des moyens sur les emplois administratifs, des EPLE, des services académiques et centraux.
La suppression de 200 emplois
administratifs va dégrader encore un peu plus les conditions de travail
des personnels des rectorats et des établissements qui sont déjà en
sous-effectif et cela aura de lourdes conséquences sur le fonctionnement
des services et sur les conditions de travail de nos collègues.
Les suppressions d’emplois
administratifs prévues au budget 2018 représentent la moitié des emplois
créés ces 5 dernières années.
La principale inquiétude de ce
gouvernement n’est pas de faire de l’école une priorité, mais surtout de
limiter la hausse de la masse salariale du ministère de l’Éducation qui
représente plus de 90% de son budget.
Pour faire diversion, le ministre de
l’Éducation ne rate pas une occasion d’affirmer sa volonté d’échapper
aux caricatures, et de transcender les clivages en proposant une
politique éducative frappée du sceau de “l’en même temps”.
En multipliant les concertations et
groupes de travail, il donne l’illusion d’un dialogue social qui
n’existe pas, les organisations syndicales expriment des avis lors de
réunions bilatérales mais le ministre n’organise jamais réellement le
débat dans les instances telles que le Conseil Supérieur de l’Éducation
ou le Comité Technique Ministériel où, il pourrait recueillir s’il le
souhaitait, l’avis des représentants des personnels.
Pour terminer cette intervention, nous
souhaitons aborder la situation des CAP d’avancement de la classe
exceptionnelle vont bientôt se dérouler dans les académies.
Nous rappelons notre opposition à la mise en place de ce grade à accès fonctionnel qui affaiblit nos statuts.
Au-delà de ce rappel, nous sommes inquiets des modalités pratiques qui seront mises en œuvre dans les académies.
Tout d’abord, les difficultés pour nos
collègues à faire valoir leur droit à être éligible au premier vivier,
et ensuite les conditions dans lesquelles vont se tenir les commissions
administratives paritaires.
Dans le cas de l’examen en CAPA du
tableau d’avancement à la classe exceptionnelle, seuls les élus Hors
Classe pourront donc siéger conformément aux dispositions de l’article
35 du décret n°82-451.
Mais comme dans de nombreuses académies,
les représentants HC à la CAPA risquent de se retrouver inscrits au
tableau d’avancement à la classe exceptionnelle (1er ou 2e vivier),
l’application de l’article 38 pourrait entrainer un tirage au sort.
La direction générale des ressources
humaines du ministère de l’Éducation (DGRH) a fait parvenir une note aux
Recteurs qui précise l’application de ces textes.
Celle-ci précise que c’est bien un
tirage au sort qui sera mis en œuvre, la note rappelle que la présence
d’experts est possible dans le cadre défini par l’article 31.
De plus, la DGRH considère que la mise en place de groupes de travail en amont de la CAP n’est pas nécessaire.
Il est donc possible, dans le cas où les
élus hors classe sont inscrits dans le tableau d’avancement (vivier 1
ou 2) d’avoir des représentants des personnels tirés au sort, et se
retrouvant dans l’incapacité de défendre des dossiers individuels donc
de faire respecter les droits des collègues du fait de leur
méconnaissance du sujet.
Ce nouvel avatar dans la mise en œuvre du PPCR montre encore un peu plus les inégalités générées par un tel système.
Nous demandons que l’administration
mette en place des groupes de travail pour permettre aux élus paritaires
de remplir pleinement leur mandat.
Enfin, nous souhaitons également aborder
la situation très grave de Mayotte, ou certains établissements ne
permettent pas des conditions d’études normales pour les élèves.
Nous demandons que le CTM soit informé
des dispositions prises pour améliorer les conditions d’études des
élèves et de travail des personnels.
Dans notre secteur comme dans d’autres,
le syndicalisme a la responsabilité de construire une réponse à la
hauteur de toutes ces attaques, un 1er appel à la mobilisation est lancé
le jeudi 1er février 2018 par l’interfédérale de l’éducation et de
l’enseignement supérieur afin d’alerter sur les dangers des réformes en
cours, et l’intersyndicale du second degré appelle les personnels à une journée de grève et de manifestations le mardi 6 février.