Le 10 mars 2017 le groupe de travail
ministériel "Circulaire des missions des assistants-es de service
social" a de nouveau été convoqué par le Ministère de l’Éducation
Nationale (MEN). L’occasion pour l’administration d’afficher clairement
son mépris envers ses assistants-es sociaux-ales, mais aussi envers la CGT Éduc'action...
Plantons le décor. La concertation sur
la circulaire avait démarré il y a trois ans jusqu’à ce que le ministère
l’interrompe. La semaine passée, après deux ans de silence total, le
MEN convoque les syndicats quatre jours seulement à l’avance. La CGT
Éduc'action découvre alors que le SNASEN-UNSA, le SNUASFP-FSU et la CFDT
avaient déjà eu le projet de circulaire par le MEN en janvier 2017 !
CGT Éduc'action et FO ont été exclus unilatéralement de la concertation
avec comme seule justification : "C’est le jeu. Peut-être n’avions-nous
pas envie de travailler avec des syndicats qui font du chantage aux
postes".
Cette réponse édifiante traduit le
mépris du ministère pour ses AS et pour les syndicats qui demandent des
postes depuis des années sans tenir compte de leur représentativité.
Le projet de circulaire acte le redéploiement progressif des AS du second degré vers le premier degré des REP+. Les priorités fixées par le MEN sont :
- les collèges des réseaux d’éducation prioritaire et les écoles en REP+,
- les collèges du secteur rural accueillant des élèves issu-es de milieux sociaux défavorisés,
- les collèges avec SEGPA, ULIS, dispositif relais ou classe d’accueil pour élèves allophones,
- les lycées professionnels,
- les établissements avec internat.
Et tout cela sans les postes nécessaires !
Le ministère a fait la leçon aux
syndicats sans se soucier de l’intérêt des élèves : "vous avez bloqué la
nouvelle circulaire de missions, vous n’avez donc pas eu les postes et
désormais vous devrez faire sans".
Enfin, le MEN ose affirmer que cette
nouvelle circulaire est "protectrice pour les AS" alors qu’elle entérine
le désengagement des collectivités territoriales et organise
l’accroissement de la charge de travail pour les assistants-es
sociales-aux.
Les AS doivent donc se préparer à
quitter collèges et lycées non estampillés "défavorisés" pour aller
s’occuper des maternelles et primaires. En ne donnant pas les moyens
nécessaires à son service social, le MEN fait le choix d’aggraver les
inégalités territoriales et de détériorer l’accès au service public pour
des milliers d’élèves.
Nos élèves et leurs familles seront les premières victimes et les conditions de travail des AS vont encore se détériorer.
Montreuil, le 15 mars 2017
Le communiqué au format
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