COMMUNIQUÉ DE PRESSE AES

En cette fin de mois de juin
caniculaire, nos organisations (Greenpeace France, FSU, Oxfam, SUD
éducation, Amis de la Terre, CGT Educ’Action) membres de l’Alliance
écologique et sociale se sont rassemblées devant la Direction des
services Départementaux de l’Education Nationale de l’Essonne, Boulevard
de France, à Evry-Courcouronnes à 14h pour appeler à une réelle
rénovation du bâti scolaire et faire entendre les témoignages du terrain
sur les conditions de travail et d’étude de nombreux établissements.
Alors que les épisodes de canicule se
multiplient et s’intensifient, l’inadaptation des écoles et
établissements scolaires (isolation thermique, protections solaires,
ventilation, végétalisation…) dégrade les conditions de travail et
d’apprentissage de toutes et tous. En hiver, l’absence d’isolation ou de
ventilation adéquate dégrade la qualité de l’air et fait grimper les
factures de chauffage à des niveaux insoutenables. Elle renforce les
injustices scolaires, sociales, territoriales ou sanitaires.
Pour améliorer le quotidien et le
travail des élèves et des personnels, protéger leur santé mais aussi
répondre aux enjeux écologiques, notamment la nécessaire diminution des
émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement
climatique, nos associations et syndicats portent des exigences à tous
les niveaux et soutiennent des mobilisations d’usager·ères ou de
personnels de l’Éducation nationale. Ce rassemblement a été l’occasion
de présenter la situation bien souvent invivable dans de trop nombreux
établissements et d’exiger que des mesures soient prises localement et
nationalement pour financer la rénovation écologique du bâti scolaire.
Ludovic, enseignant dans le premier
degré a témoigné “Il n’était pas rare que la semaine dernière dans
certaines classes il faisait plus de 35°C. En hiver, on a mesuré 10°C
dans certaines écoles. Et lorsqu’on demande à notre hiérarchie pour
avoir des solutions, pour prendre soin de nous et de nos élèves, les
réponses se limitent à dire de boire aux élèves ou d’aller dans un
endroit frais de l‘école. Mais ça n’existe pas !
Milena, enseignante dans le secondaire
regrette que “les rénovations ne soient pas toujours la priorité de la
région puisqu’au lycée Rosa Parks de Montgeron, elle préfère investir
500 000 € dans un système de surveillance par caméra plutôt que dans la
rénovation énergétique du lycée qui en aurait pourtant bien besoin”.
Mais elle ajoute que “des luttes payent. exemple du Lycée Brassens
d’Evry dans lequel le bâti est vraiment dégradé ( fuîtes, rats etc) et
c’est uniquement après 6 jours de grève que les collègues ont obtenu la
promesse que la région allait faire des travaux dans leur
établissement.”
Sylvain, a ainsi relaté qu’au lycée de
Monges, “des élèves se sont évanouis pendant qu’ils composaient pendant
le bac, on est vraiment dans l’impossibilité de travailler, c’est
vraiment indigne ! Dans les collèges, beaucoup ont des préfabriqués, le
matin en hiver parfois il y a du gel sur la table !”
Cette initiative est le point de départ
d’une campagne composée de plusieurs étapes. Une vaste enquête a été
initiée à destination de celles et ceux qui font l’École au quotidien et
qui devraient plus souvent avoir leur mot à dire. Les résultats
exhaustifs et les situations de terrain seront portés au ministère, dans
les rectorats et les services départementaux de l’Éducation nationale,
mais aussi auprès des collectivités propriétaires de bâtiments pour
exiger la mise en œuvre de mesures. Un rapport sera publié en septembre
pour affiner le diagnostic et construire nos exigences pour un plan
national de rénovation du bâti scolaire, afin de protéger les élèves et
les personnels, d’assurer la continuité du service public d’Éducation,
mais aussi pour construire et rénover un bâti scolaire adapté aux défis
de l’École de demain.
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