dimanche 30 mars 2025

Pour un numérique éthique et réfléchi

 

En créant en 2013 le Service public du numérique éducatif, la loi d’orientation pour la refondation de l’École plaçait l’usage du numérique au centre des pratiques pédagogiques. Depuis son usage s’est fortement développé et il devient incontournable quitte à même parfois devenir obligatoire. L’injonction à « rentrer dans le moule » numérique impose aux enseignant·es un type de pédagogie ce qui est une forme de remise en cause de la liberté pédagogique, principe que la CGT Éduc’action défend ardemment.

La CGT Éduc’action continue de dénoncer les pressions induites par le passage forcé au tout numérique.

SOMMAIRE :

  • Formation ? débrouillez-vous !
  • Évaluations nationales :  outil de reproduction sociale
  • De l’argent public qui se dilue dans la matrice
  • Cadre d’usage de l’IA dans l’éducation

Télécharger le “4 pages” de la CGT Éduc’action

La CGT Éduc’action s’oppose à ce que l’outil numérique soit utilisé comme moyen de contrôle des personnels et d’accroissement de la charge de travail (cours en ligne, messagerie ENT, communication des notes..)

 

Durée des vacances scolaires… Arme de diversion des politiques

 

Véritable serpent de mer, la question de la durée des vacances scolaires revient sur le devant de la scène à la faveur d’un déplacement de Macron. À 2 semaines d’intervalle, le président Macron et sa ministre Borne ont annoncé publiquement leur volonté de réduire les vacances d’été, et ce dès 2026…

Comme d’autres personnages politiques avant eux, et en prétextant la réussite des élèves, il et elle reprennent un refrain déjà maintes fois entonné afin de gagner l’opinion publique dans une nouvelle séquence de prof-bashing.

Alors, trop de vacances en France ? Des vacances néfastes pour les élèves ? La CGT Éduc’action fait le point

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mardi 25 mars 2025

Congé maladie des AESH, calculez votre perte de salaire

 

Avec le simulateur de la CGT Educ’action, calculez la perte de salaire subie lors des arrêts maladie, suite aux mesures prises par le gouvernement Bayrou depuis le 1er mars 2025.

dimanche 23 mars 2025

Nouvelle grève des vies scolaires : 1er avril 2025

 

Communiqué de presse

Pour des moyens supplémentaires, moins de précarité et de meilleurs salaires

Pour la pérennisation des emplois et un vrai statut de fonctionnaire pour les personnels AEd

Le jeudi 16 janvier 2025, nous avons fait le constat que lorsque les personnels AEd étaient informé.es, ces personnels s’étaient souvent mis en grève, avec de nombreuses vies scolaires fermées ou fortement perturbées.

Les AEd ont envoyé plusieurs signaux : elles et ils sont prêt∙es à se mobiliser, ne souhaitent pas en rester à une journée et ont besoin d’être suivi∙es par l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale. Non seulement parce que la solidarité permettra de faire avancer leurs revendications, mais aussi parce que la satisfaction de ces revendications aura des répercussions concrètes et positives sur les autres personnels et les élèves.

Les Assistant∙es d’Éducation assurent des missions essentielles pour le fonctionnement des établissements scolaires. Pourtant, ils et elles sont parmi les personnels les plus précaires et les moins reconnus au sein de l’Éducation nationale.

Pour assurer véritablement et dans de bonnes conditions les missions éducatives, revendiquons pour les vies scolaires :

•des créations de postes d’AEd et de CPE
• une baisse du temps de travail avec 32h semaine pour un temps plein
• que les heures d’internat soient comptabilisées en totalité, en remplacement du forfait nuit

Contre la précarité des AEd, revendiquons :

• la généralisation de contrats CDD d’une durée de 3 ans
• la transparence sur l’accès au CDI et un véritable droit au CDI au bout des 6 ans
• la gestion des personnels AEd par les services académiques.

Au-delà des avancées immédiates, nous revendiquons pour ce métier un statut de fonctionnaire de catégorie B, ainsi qu’un statut d’étudiant∙es/salarié∙es avec un temps de décharge accru pour les personnes en étude ou en formation.

Pour de meilleurs salaires pour les AEd, revendiquons :

• une grille de salaire commune avec AESH ;
• une augmentation de 400 euros net par mois
• le versement de la Prime REP/REP+ complète avec rétroactivité depuis 2015.

Pour se faire entendre et obtenir ces avancées, les personnels AEd doivent continuer de se mobiliser au côté
des autres catégories de personnels.

Le mardi 1er avril, mettons encore plus de vies scolaires à l’arrêt ! La date est idéale pour montrer au ministère qu’il doit arrêter de se moquer de nous. Toutes et tous en grève !

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lundi 17 mars 2025

Lettre d’information – recours mutation – 1er et 2nd degré – mars 2025

Personnels techniques recherche et formation : Votre avis nous intéresse !

 

 

Personnels techniques recherche et formation : Il est temps de faire entendre votre voix sur votre situation, votre santé et vos conditions de travail. La CGT Éduc’action vous donne la parole au travers de deux questionnaires.

Le premier concerne tous les personnels ITRF et le deuxième concerne les personnels de laboratoire plus particulièrement. Ces personnels sont très souvent oubliés par le ministère de l’Éducation nationale. Pas de création de poste, pas de revalorisation salariale et indemnitaire ; les différences entre les filières s’accentuent et ce malgré les interventions des organisations syndicales dont la CGT Éduc’action. Cette situation n’est pas acceptable : vous êtes des personnels de la communauté éducative, il est temps d’inverser les choix et de vous faire entendre. Notre organisation est présente dans les CSA MEN et CSA ESR, dans de nombreuses CAPA des ATRF ainsi qu’à la CAPN des TRF, où elle portera les résultats de ces enquêtes.

Le questionnaire pour tous les personnels ITRF 

Le questionnaire pour les personnels de laboratoire en EPLE

Merci à vous pour votre participation et à bientôt pour partager les résultats.

 

jeudi 13 mars 2025

L’EVARS, un impératif éducatif et citoyen

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL

L’EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle), un impératif éducatif et citoyen

Nos organisations FSU, UNSA Éducation, CFDT éducation, formation, recherche publique, CGT éduc’action et SUD éducation ont porté avec force et constance l’impératif d’un programme d’éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité (EVARS) ambitieux ainsi que des moyens conséquents pour le mettre en œuvre. Nous avons travaillé en responsabilité depuis plusieurs mois pour que ce programme aboutisse. Il est un levier essentiel pour favoriser la connaissance et l’estime de soi, les relations saines entre les personnes et protéger les jeunes des violences sexistes, sexuelles, intrafamiliales, pour combattre les discriminations et éduquer à l’égalité.

Malgré les pressions des anti-Evars, et quelques reculs dommageables, les programmes ont enfin été publiés par le ministère de l’Éducation nationale.

Depuis plusieurs mois, des collectifs de parents d’élèves, dans la mouvance conservatrices, réactionnaires ou proches de l’extrême droite diffusent des mensonges et contre-vérités sur le programme d’EVARS, pour saper les fondements même de ce programme. Ces collectifs utilisent une rhétorique complotiste et un discours discriminant à l’égard des personnes LGBTI pour convaincre les parents d’élèves que l’EVARS constituerait un danger pour leurs enfants. Au contraire, c’est bien le manque d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle qui constituent un danger pour les enfants, les femmes, les personnes LGBTI. Depuis la publication du programme d’EVARS, ces associations et collectifs sont plus en plus actifs : tracts, mensonges, menaces contre les personnels et appel à ne pas envoyer les élèves dans les écoles, collèges et lycées le 10 mars, immiscions dans l’organisation de ces séances etc.

Nous dénonçons ces attaques contre l’École publique et ses ambitions émancipatrices et exigeons du ministère de l’Éducation nationale une position claire et ferme : les élèves ont également droit à l’éducation et à la santé, aucun·e élève ne doit en être privé·e. L’institution, à tous les niveaux, doit protéger et accompagner les personnels : aucun·e doit être menacé·e ou remis·e en cause parce qu’il ou elle fait son métier en appliquant les programmes d’EVARS.

Il est aussi urgent que le ministère initie une vaste campagne d’informations à destination des familles pour ne pas laisser prospérer les fake news et pour rassurer les parents : le programme d’EVARS est adapté à l’âge des élèves et leurs besoins.

Nos organisations syndicales se tiennent ensemble aux côtés des personnels qui seraient confrontés aux pressions de ces groupes réactionnaires et les appellent à ne pas rester isolé·e face à ce type de situations : l’employeur doit protéger tous les agents. Pour nos organisations syndicales FSU, UNSA Éducation, CFDT éducation, formation, recherche publique, CGT éduc’action et SUD éducation, l’École doit être un rempart contre tous les obscurantismes, politiques et religieux, et les pressions de l’extrême droite doivent être fermement dénoncées et combattues.

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Fiche pratique 1er degré : Les ordres de mission

Point pratique et réglementaire à connaître concernant les ordres de missions afin d’éviter les problèmes liés aux remboursements des frais de déplacements et à la prise en charge des accidents de trajet.

L’administration sollicite très régulièrement les personnels enseignants pour diverses raisons et cela entraine parfois des déplacements professionnels en dehors de notre école (remplacement, formations académiques, jurys d’examens…).

Face à la pénurie de personnels dans les services administratifs, mais également face aux restrictions budgétaires, l’administration est souvent tentée de « contourner » les dispositions réglementaires pour convoquer les personnels. Et cela peut leur être préjudiciable…

La CGT Éduc’action vous rappelle vos droits afin que vous puissiez les faire valoir auprès de votre employeur…

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dimanche 9 mars 2025

Communiqué intersyndical “Amiante”

 

Éducation nationale : il faut agir maintenant contre l’amiante !

En France, l’amiante, produit hautement cancérogène, a été largement utilisé pendant des décennies, sous différentes formes et mêlé à tous types de matériaux. Les organisations de salarié·es et les associations de victimes ont dû mener une bataille de longue haleine afin d’en faire reconnaître la dangerosité. Il n’a été interdit en France dans les constructions qu’à partir du 1er juillet1997. Ainsi, tous les établissements scolaires, équipements sportifs et services construits avant cettedate contiennent très certainement de l’amiante. En vieillissant, en étant soumis à des sollicitations, les matériaux contenant de l’amiante libèrent des fibres extrêmement volatiles qui peuvent rester ensuspension dans l’air pendant 24h, être inhalées ou ingérées, et provoquer des maladies graves. Lespathologies liées à l’amiante (maladies pulmonaires, cancers) se déclarent dix à quarante ans après l’exposition, nous ne sommes aujourd’hui qu’aux prémices de la catastrophe. Il est urgent d’agir pour éviter les mort·es de demain.

La réglementation concernant l’amiante existe et elle est déclinée dans l’Éducation nationale dans un certain nombre de documents (circulaire de 2015, orientations stratégiques ministérielles, guide amiante à l’attention des chefs et cheffes d’établissement et à l’attention des agent·es), mais ces textes réglementaires ne sont pas mis en œuvre.

Des personnels font usage de leur droit d’alerte pour signaler des situations qui font peser des risques sur leur santé, et se mobilisent pour faire respecter la loi. Même s’il appartient aux collectivités, propriétaires des locaux, de faire vérifier la présence et l’état de l’amiante, par le diagnostic technique, de le traiter quand c’est nécessaire, l’État, garant de la sécurité de ses agents et des élèves devrait agir auprès des collectivités (se substituer aux collectivités pour agir en conséquence) quand il y a danger. Au lieu de cela, il est fréquent que l’administration nie la réalité du danger et refuse de reconnaître la légitimité du droit de retrait. De même, lorsque des personnels sont atteints de pathologies en conséquence de leur exposition à l’amiante sur leur lieu de travail, la reconnaissance comme maladie professionnelle est un parcours du combattant qui aboutit la plupart du temps à ignorer la responsabilité de l’employeur.

Les organisations syndicales FSU, UNSA, FNEC-FP FO, CFDT-EFRP, CGT éduc’action et SUD éducation siégeant à la formation spécialisée en santé, sécurité et conditions de travail (FS-SSCT) du comité social d’administration du ministère de l’Éducation nationale (CSA-MEN) ont adressé, le 16 mai dernier, un courrier au Directeur général des ressources humaines pour lui faire part de leurs inquiétudes à ce sujet, et ont adopté lors de la réunion du 3 juillet 2024 une série d’avis.

Un travail a été engagé dans le cadre de la FS-SSCT ministérielle, mais une partie des demandes n’ont, à ce jour, pas reçu de réponse. Au printemps 2024, le ministère a lancé une nouvelle enquête sur la présence d’amiante dans le bâti scolaire dont les résultats ont été officiellement présentés à la réunion de la FS-SSCT du 11 décembre 2024. L’enquête a donné lieu à la présentation par le ministère d’un plan d’action, dans le but de renforcer la prévention du risque « amiante ». De nouvelles communications sont envisagées, mais l’absence de calendrier et de moyens financiers dédiés pour accompagner les collectivités territoriales montre que le ministère et l’Etat ne sont pas encore à la hauteur des enjeux face au danger auquel sont exposé·es les agents et agentes et les usagers et usagères. Une volonté politique forte est indispensable pour supprimer un danger grave pouvant impacter la santé des agents, agentes, usagers et usagères.

Parce que nous voulons que les personnels et les élèves travaillent en toute sécurité, l’intersyndicale FSU, UNSA, CFDT-EFRP, CGT éduc’action, SNALC et SUD éducation organise une conférence de presse afin d’échanger sur cette problématique et vous donne rendez-vous le jeudi 13 mars à 11h dans les locaux de la FSU-SNUipp, 12 rue Cabanis à Paris.

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Concours 2025 Les inscriptions aux concours ITRF ont été enregistrées du 2 avril 2025 au 30 avril 2025 (12 heures, heure de Paris). https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/recrutements/itrf Examens professionnels 2025 Les inscriptions aux examens professionnels d’avancement de grade de la filière ITRF seront enregistrées du 2 au 30 avril 2025. https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/recrutements/itrf/examens-professionnels

 

2025, nouvelle année noire pour les personnels ITRF. Aucune création de poste en EPLE et pour les services, un grand déploiement de postes pour les informaticien·nes prévu sur 6 ans.

Pour les personnels, le gel du point d’indice perdure et le 1er mars est instaurée la baisse de 10% du  taux de rémunération des congés de maladie ordinaire. Il s’agit bien là encore d’une attaque frontale contre le statut de la Fonction publique.

Retrouver le tract ITRF fev 25

ITRF- Concours et examens professionnels 2025

 

Concours 2025

Les inscriptions aux concours ITRF ont été enregistrées du 2 avril 2025 au 30 avril 2025 (12 heures, heure de Paris).

https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/recrutements/itrf

Examens professionnels 2025

Les inscriptions aux examens professionnels d’avancement de grade de la filière ITRF seront enregistrées du 2 au 30 avril 2025.
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/recrutements/itrf/examens-professionnels

dimanche 2 mars 2025

8 mars : Égalité réelle, une urgence pour les personnels et les élèves !

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL ÉDUCATION

À l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, nos organisations syndicales FSU, UNSA Éducation, CFDT EFRP, CGT Educ’action et SUD Éducation réaffirment la nécessité impérieuse d’une mise en œuvre effective de l’égalité professionnelle femmes/hommes et entre les filles et les garçons à tous les niveaux du système éducatif. Il ne suffit plus d’énoncer des principes : des mesures concrètes et ambitieuses doivent être appliquées pour garantir des conditions de travail égalitaires, des salaires et des perspectives de carrières qui traduisent la loi « travail de valeur égale salaire égal » et assurer une politique éducative d’égalité entre filles et garçons ambitieuse.

La Cour des Comptes a rendu un rapport accablant concernant les choix politiques en matière d’égalité femmes/hommes qualifiant son pilotage interministériel « défaillant » ou « en trompe l’oeil ». Au regard de la transposition dans le droit français de la directive européenne sur la transparence des salaires, l’Index doit être abandonné ou revu en profondeur pour inclure la prise en compte des métiers les plus féminisés dans le calcul des écarts salariaux. Nos organisations syndicales alertent depuis longtemps sur l’absence de mesures concrètes dans notre ministère, notamment pour réduire les inégalités salariales et de carrière, comme pour lutter contre la ségrégation professionnelle. Nos revendications se heurtent à des blocages politiques et budgétaires, tandis que les études d’impact, pourtant inscrites dans les accords de 2018, ne sont pas menées. Elles permettraient pourtant d’anticiper le renforcement des inégalités salariales imputables aux discriminations indirectes générées par des dispositifs comme les HSE, les IMP et le pacte….De plus, les choix indemnitaires et le recours accru aux contractuels pénalisent les femmes.

Nos organisations restent déterminées, à obtenir, dans un premier temps, l’abrogation de la réforme des retraites imposée par E.Borne et E.Macron qui a reculé l’âge de départ à 64 ans et à reconquérir la bonification dans le calcul des pensions. Il est intolérable que les agentes de la fonction publique subissent, dans les années à venir, un nouvel effondrement de leur pension de droit direct.

Nos organisations sont déterminées à obtenir une prise en compte des problématiques de santé des femmes afin qu’elles n’en paient plus les conséquences au travail et dans leur rémunération. Nous poursuivrons ce combat avec détermination, ce 8 mars et toute l’année.

L’éducation joue un rôle fondamental dans la lutte contre les stéréotypes de genre, la culture du viol et les inégalités. Si nos organisations actent positivement la publication des programmes EVARS, nous serons très vigilantes à leur mise en œuvre effective à tous les niveaux de la scolarité des élèves.

Les différentes réformes (LGT et lycées pros) ont eu un impact négatif sur l’orientation et les parcours scolaires les filles. Le bilan des inégalités à l’entrée dans le monde du travail est accablant : les filles sont moins en emploi que les garçons trois ans après leur sortie de formation initiale ; et elles sont toujours représentées davantage dans les filières sanitaires et sociales moins rémunératrices que dans les métiers techniques et scientifiques. Il y a urgence à mener un travail spécifique et rigoureux à la DGESCO sur l’égalité filles/garçons et à réunir la convention interministérielle égalité filles/garçons avec les organisations syndicales. S’attaquer à la ségrégation sexuée des métiers qui implique des salaires et des carrières dévalorisées des métiers féminisés nécessite une volonté politique et budgétaire dans le monde du travail, mais aussi de s’attaquer à la racine de cette ségrégation. Un travail rigoureux doit être mené pour obtenir la mixité des filières et des formations scolaires qui conduisent à ces métiers.

L’égalité entre les femmes et les hommes ne doit plus être une promesse lointaine, mais une réalité tangible, portée par des politiques publiques ambitieuses et des engagements concrets. Nous appelons le ministère de l’Éducation nationale à prendre ses responsabilités et agir immédiatement pour garantir un avenir scolaire et professionnelle plus juste pour toutes et tous. En ce 8 mars 2025, nos organisations syndicales FSU, UNSA Éducation, CFDT EFRP, CGT Educ’action et SUD Éducation appellent l’ensemble des personnels à se mobiliser, y compris par la grève, pour faire entendre ces revendications essentielles pour une société égalitaire, démocratique et de justice sociale.

A Paris, le 27 février 2025

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Tract intersyndical Éducation 8 mars

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Le tour de vis sécuritaire ne résout pas les problèmes de violence à l’école

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Suite à l’agression au couteau d’un lycéen de Bagneux (Hauts-de-Seine) début février, Elisabeth Borne a annoncé la mise en place de fouilles aléatoires sur les élèves par les forces de l’ordre à partir du printemps. Ces fouilles feront suite à une décision conjointe de la préfecture, du parquet et des services de l’Éducation. La ministre évoque aussi le durcissement du Code de l’Éducation en cas de détention d’armes blanches avec le renvoi systématique en conseil de discipline pour les élèves fautif·ves et un signalement au parquet.

Pour la CGT Éduc’action, toutes ces annonces relèvent surtout d’une nouvelle opération de communication servant à alimenter une politique éducative de plus en plus répressive.

Elle rappelle que l’intrusion d’armes demeure exceptionnelle à l’échelle de la population scolaire et que les contrôles aléatoires seront, tout au moins, inapplicables sur la durée, mais surtout inefficaces. Tout comme la systématisation des conseils de discipline qui sont déjà la règle en de tels cas ou le signalement au parquet qui ne fournira aucune suite.

Ces mesures « dissuasives » ne règleront pas la situation ni les faits de violence qui ne sont le plus souvent que le surgissement de faits de société au sein de l’École. Ils résultent ou s’aggravent du fait du démantèlement des Services publics de proximité, de la dégradation de la situation sociale et économique, de la brutalisation des rapports sociaux… Depuis plusieurs années, les bonnes vieilles solutions simplistes du tout répressif visant à encadrer une jeunesse « ensauvagée » (et répondant au discours sécuritaire ambiant) montrent leurs limites puisque les signalements n’ont pas diminué. Cette politique faite de dissymétrie entre annonces et absences de réponses concrètes renforce surtout le sentiment d’abandon des personnels et des élèves, les plaçant parfois en insécurité.

Pour la CGT Éduc’action, le traitement et la prévention de la violence en milieu scolaire ne peut se faire qu’avec des moyens humains conséquents. La création de 600 postes d’AEd et de 170 postes de CPE dans le cadre du plan « Pour la tranquillité scolaire » ne doit pas servir uniquement une politique  «d’amélioration du climat scolaire » au sens sécuritaire qui fait des CPE de véritables gardien·nes de l’ordre. La CGT Éduc’action lance d’ailleurs une campagne contre cette mesure en s’appuyant notamment sur une pétition en ligne.

Face à la situation, la CGT Éduc’action estime qu’il est indispensable d’augmenter dès maintenant et très significativement, la présence d’adultes (enseignant·es, CPE, AEd, personnels administratifs, AS, infirmier.es) dans les établissements scolaires afin de permettre le développement de politiques éducatives, de prévention et de formation du citoyen·nes. En diminuant les effectifs par classe, on diminue aussi les tensions en leur sein et on s’attaque efficacement à la sécurisation des lieux de scolarisation.

Mme Borne, la question de la violence à l’École est une question grave qui ne peut se traiter à la légère ou par une surenchère sécuritaire irresponsable qui ferait diversion devant l’exigence de moyens réels. Les meilleures réponses restent l’éducation, l’encadrement et l’humain. C’est ce que porte la CGT Éduc’action.

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