jeudi 30 novembre 2023

Les évaluations d’école, c’est toujours NON

Communiqué intersyndical

À l’initiative du Conseil d’Évaluation de l’École, instance créée par la loi « pour une École de la confiance », les autorités académiques imposent aux personnels les évaluations d’école, composées d’une auto- évaluation que doivent mettre en œuvre les équipes, et d’une « évaluation externe », qui peut parfois s’apparenter à un véritable audit, menée par des groupes d’évaluateurs constitués par les DSDEN.

Au moment où les conditions de travail sont dégradées comme jamais et principalement par le manque de personnels, notamment dans le remplacement, dans les RASED ou dans l’accompagnement des élèves en situation de handicap, et alors que le ministre prévoit 1709 nouvelles suppressions de postes d’enseignantes et enseignants du 1er degré à la rentrée 2024, comment peut-on demander aux personnels de « s’auto- évaluer » ?

Les évaluations d’école tendent à rendre les équipes seules responsables des difficultés de fonctionnement des écoles, alors que les ministres successifs et leur politique d’austérité en sont en réalité à l’origine.

Les personnels n’ont pas besoin d’auto-évaluations chronophages pouvant conduire à une mise en concurrence des écoles et des personnels. Les collègues vivent cette injonction à mettre en place ces évaluations comme une pression permanente dans le cadre du « tout évaluation » voulu par le ministère. Ce ne sont pas d’évaluations d’école dont les personnels ont besoin, mais bien de créations de postes à hauteur des besoins et de temps pour pouvoir travailler collectivement dans le cadre de la liberté pédagogique !

Les évaluations d’école sont ainsi perçues par les personnels ayant été contraints de les mettre en œuvre (souvent sous les pressions hiérarchiques) au mieux comme inutiles, infantilisantes et chronophages, au pire comme maltraitantes.

Les personnels n’acceptent pas la mise en place de ces évaluations et dans certains départements ils résistent, le plus souvent dans un cadre intersyndical (motion d’école ou de réunions syndicales, audiences, courriers…).

Ces mobilisations peuvent permettre d’éviter les pressions, voire de ne pas être contraints d’entrer dans le dispositif. Nos organisations syndicales appellent donc les personnels à développer et amplifier ces actions.

Il est grand temps que le ministère laisse les collègues travailler sereinement !

Ainsi, les organisations syndicales FSU-SNUipp, SNUDI-FO, CGT Educ’action, SUD éducation et SNALC continuent à exiger l’abandon des évaluations d’école, la fin des pressions hiérarchiques et des menaces de sanctions visant les équipes et les personnels s’y opposant ou refusant d’entrer dans un tel dispositif.

Elles invitent les collègues à continuer de résister aux pressions visant à tenter d’imposer ces évaluations d’école et à organiser collectivement la résistance, dans un cadre intersyndical. Elles continuent également de soutenir et d’accompagner les équipes qui subissent des pressions. Nos organisations syndicales ont ainsi décidé de demander audience en commun auprès du ministre pour porter ces exigences et nos revendications sur ces questions.

Télécharger le communiqué inter-syndical

Télécharger le courrier intersyndical au ministre de l’Education nationale

vendredi 24 novembre 2023

12 décembre : Toutes et tous en grève pour un lycée pro émancipateur

 Vous trouverez en téléchargement en cliquant sur les vignettes : Le communiqué commun de l’intersyndicale, le tract de la CGT Éduc’action et l’affiche pour les panneaux syndicaux.

                        

Bulletin collège n°33

  • Soutien-Renforcement en 6ème… prémices de la fin du collège unique ?

  • De réels moyens pour l’EMI

  • Le PACTE : arme de destruction du métier

Télécharger le bulletin collège

 

Carrières des personnels titulaires, l’arbitraire et l’opacité continuent de régner

 Le CSA MEN du 21 novembre 2023 a examiné une seconde fois les Lignes de gestions (LDG) carrière ministérielles suite au vote unanime contre des organisations syndicales lors du CSA du 7 novembre.

La CGT Éduc’action a renouvelé son opposition à ces LDG qui ont été une nouvelle fois rejetées.

Même si le ministère a pu accéder à certaines revendications anciennes des organisations syndicales, ces LDG sont en effet inacceptables sur plusieurs points.

Le ministère, dans le cadre des annonces de « revalorisation » de Pap Ndiaye, a transformé la Classe exceptionnelle des enseignant·es, CPE et Psy-En, en mettant fin au contingentement du grade à 10% des effectifs de chaque corps pour un ratio de promouvables/promu·es et en abandonnant le vivier à accès fonctionnel.

Pour la CGT Éduc’action, cette mesure est insuffisante car elle ne permet pas d’assurer à l’ensemble des personnels l’accès à ce troisième grade et encore moins à son échelon sommital pour une carrière complète.

Pire, ce projet de LDG propose des modalités d’accès à la Classe exceptionnelle inacceptables, basées sur les seuls avis des chef·fes d’établissement et/ou des corps d’inspection sans critères objectifs et sans barème. Outre le risque de phénomène de cour, cela ne va qu’ajouter de l’opacité à l’opacité créée par la loi de transformation de la Fonction publique.

Pour la CGT Éduc’action, tout·e agent·e doit pouvoir accéder à l’échelon sommital de son corps sur l’ensemble d’une carrière et revendique donc une carrière sur un seul garde avec un rythme d’avancement unique qui assurerait l’égalité entre les personnels en particulier entre les femmes et les hommes.

Par ailleurs, suite à la contre-réforme des retraites, dont la CGT continue d’exiger l’abrogation, le système de retraite progressive a été intégré à ces LDG. Aussi imparfait soit-il, ce système permet un versement anticipé de la pension, pour compenser un temps partiel, deux années avant la retraite.

Pour la CGT Éduc’action, il doit être de droit pour les personnels qui en font la demande. Or, le ministère refuse de l’accorder en cours d’année scolaire et laisse la possibilité aux académies de refuser les demandes de temps partiel pour nécessités de service. Là encore, c’est inacceptable.

La CGT Éduc’action continue d’exiger l’abrogation de la loi de transformation de la Fonction publique et une gestion de carrière tournant le dos à l’opacité et l’arbitraire.

Montreuil, le 21 novembre 2023

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Accord télétravail 2023 : ça bloque encore dans les académies

 L’accord national de déploiement du télétravail du 13 juillet 2021 a permis la mise en place du télétravail dans la Fonction publique pour les services déconcentrés.

L’accord décliné dans l’éducation nationale, du 12 juin 2023 permet l’ouverture du télétravail à tous les personnels exerçant dans les services de l’administration centrale et ceux des académies, dans les établissements publics locaux d’enseignement, les groupements d’établissements, les centres d’information et d’orientation, les centres de ressources, d’expertise et de performance sportives et les établissements publics rattachés aux ministères (…).

À l’heure où les difficultés à recruter des personnels sont de plus en plus importantes et alors que le télétravail peut être un avantage pour certains personnels, de nombreuses académies ne respectent pas cet accord signé par le ministère et les organisations syndicales. En effet, dans les académies, les CSA-A et CSA spécial académique n’ont toujours pas été consultés à ce sujet comme l’accord le prévoyait. Les rectorats ne respectent donc pas le dialogue social.

Pourtant, cet accord permettant l’accès au télétravail à de nombreuses et nombreux agent·es est une avancée significative pour les conditions de travail des personnels. De plus, il permet à des personnels exclus du précédent accord de bénéficier de ce dispositif.

Pour rappel, les avancées sont significatives :

  • L’accès au télétravail
  • Les jours modulables et le mixte des jours fixes et jours modulables
  • Les indemnités, les matériels fournis par l’administration, le maintien des espaces de travail en présentiel

La CGT Éduc’action dénonce le manque d’implication et de volonté de la part des rectorats sur la mise en place de cet accord pour tous les personnels concernés. De plus, certains personnels restent oubliés du dispositif sans raison réglementaire. Ces personnels n’ont pas à subir le manque de personnels issu du manque de recrutement de la part du ministère ainsi que le manque de moyens informatiques pour le déploiement.

Elle demande au ministère de faire respecter cet accord par les rectorats et qu’il soit dès maintenant mis en application partout, sur le territoire et dans tous les services concernés.

Montreuil, le 15 novembre 2023

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dimanche 19 novembre 2023

Premier degré : prochaine RIS CGT éduc'action 50 à Valognes, mercredi 29 novembre

 

Réunion d'Information Syndicale - 29 novembre - Valognes

Premier degré Manche


La CGT, le syndicat de tous les personnels de l’Éducation nationale



La CGT éduc'action 50 organise sa prochaine réunion d'information syndicale à Cherbourg dans les locaux de l'Union Locale CGT de Valognes, 17, rue des Carrières, 50700 Valognes

Vous trouverez les modalités ci-dessous pour y participer. N'oubliez pas de signaler votre venue via le mail indiqué ou par téléphone.


50@cgteduc.fr - 06 74 74 94 94

http://cgteduc-50.blogspot.com


Ordre du jour :

- multiplication des annonces du ministère, point sur les mesures régressives dans le premier degré comme la loi Rilhac

- inclusion scolaire

- situation interprofessionnelle

- mutations

et toute question que vous souhaiteriez aborder



 Lire le décret n° 82-447 du 28 mai 1982 relatif à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique
 Lire l’arrêté du 29 aout 2014 relatif aux modalités d’application aux personnels relevant du ministère de l’éducation nationale des dispositions de l’article 5 du décret n° 82-447 du 28 mai 1982
 Lire la circulaire n° 2014-120 du 16-9-2014 relative aux modalités de mise en œuvre pendant le temps de service pour les personnels relevant du ministère de l’éducation nationale de réunions d’information syndicale (RIS)


Cette RIS compte pour 3h (même si concrètement, elle se déroulera de 9h (accueil) à 11h30 et remplace une animation pédagogique de votre choix.

Concrètement :
 Vous vous inscrivez à toutes vos animations sur GAIA.
 Avant la Réunion d’information, vous enverrez à votre IEN le message ci-dessous, lui précisant l’animation que vous retirez.


POUR PARTICIPER

Vous envoyez un courrier ou un mail à partir de la Messagerie académique à votre IEN pour lui indiquer votre participation à la réunion syndicale.

Vous n’avez pas à demander d’autorisation d’absence. Vous informez simplement votre IEN par écrit de la réunion syndicale à laquelle vous participerez.

Nom : ......................
Prénom : ..................
Poste : ......................

Objet : Réunion d’information syndicale sur le temps de travail

à Mme/Monsieur l’Inspectrice/l'inspecteur de la Circonscription de ........................

Madame l’Inspectrice,

En application des dispositions du décret 82-447 du 28 mai 82 relatif à l’exercice du droit syndical, j’ai l’honneur de vous informer que je participerai à la réunion d’information syndicale organisée par la CGT éduc'action 50, de 9h à 11h30, le 29 novembre 2023 en remplacement de l’animation pédagogique .........................................................................

Veuillez recevoir, Madame l’Inspectrice, l’expression de mes respectueuses salutations.


mercredi 15 novembre 2023

Samedi 18 novembre : mobilisation unitaire pour la paix.

 



Lutte contre les violences faites aux femmes : la CGT à l’offensive !

 

120 féminicides chaque jour dans le monde, 101 féminicides en France pour l’année 2023, des chiffres qui donnent le vertige ! Pourtant, le terme de « féminicide » n’est toujours pas reconnu dans le Code pénal français.

Il est urgent que la France adopte une loi cadre contre les violences faites aux femmes, à l’instar de la Belgique avec sa loi #stopféminicide (2023) ou de l’Espagne, dont la loi de 2004 prend acte de ce que les violences procèdent d’un système, issu de la domination masculine.

Télécharger le 4 pages de la CGT Éduc’action

jeudi 9 novembre 2023

Personnels administratifs : Non aux heures supplémentaires, non au travail gratuit !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les années se suivent et la situation des personnels administratifs est plus que jamais préoccupante avec une dégradation des conditions de travail.

Les suppressions massives de postes obligent les personnels à travailler plus pour répondre aux besoins élémentaires de notre ministère, comme préparer une rentrée. Depuis un an, certains rectorats souhaitent mettre en place des règlements intérieurs pour soi-disant permettre une égalité de traitement des agent∙es en termes de temps de travail. Nous avons constaté à la lecture de ceux-ci et en allant à la rencontre des personnels dans les services qu’ils comportent des attaques contre les accords ARTT de 2001 et 2002 ainsi que sur la circulaire du 31 mars 2017 dans les trois versants de la Fonction publique. Les propositions de récupération des heures supplémentaires et des jours de RTT sont particulièrement inacceptables pour les personnels.

Depuis un an, les représentant∙es CGT Éduc’action aux CSA-SA dénoncent ces règlements intérieurs et les attaques contre les accords ARTT nationaux. Dernièrement, le rectorat de Versailles, face à l’opposition des personnels, a renoncé à la mise en place de ce règlement intérieur. C’est une première victoire.

La CGT Éduc’action demande l’annulation des règlements intérieurs qui ne respectent pas les accords nationaux.

Montreuil, le 8 novembre 2023

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Réforme du Bac pro et poursuites d’études

LIVRER LA JEUNESSE AU MARCHÉ DU TRAVAIL

La réforme Macron veut renforcer la mainmise des entreprises sur la formation scolaire. Cette réforme s’intègre parfaitement dans la philosophie de la loi « Plein emploi » 2027 : insérer à tout prix dans les métiers en tension. Jamais ne sont évoqués le salaire et les conditions de travail et de sécurité. France Travail devient, notamment avec la réforme de l’année de Terminale, la pierre angulaire de cette politique : généralisation d’ « AvenirPro », apparition d’« Ambition emploi »… Le but est de fournir aux entreprises locales une main d’œuvre précaire, corvéable et à moindre coût.

 

 

Télécharger le tract de la CGT Educ’action

jeudi 2 novembre 2023

LE MINISTÈRE RECYCLE EN PIRE L’ÉCHEC DU BAC GÉNÉRAL POUR LE LYCÉE PRO

Le ministère a dévoilé cette semaine son projet scandaleux d’une réforme systémique du baccalauréat professionnel dont la casse de la classe terminale pour la rentrée 2024.

Dans le contexte social tendu où personnels comme élèves ont besoin de sérénité, de plus et mieux d’école pour faire réussir tous les jeunes, ce projet constitue une véritable provocation contre les collègues et met en péril l’avenir des jeunes.

En l’état actuel du projet, la période de septembre à mars serait exclusivement consacrée aux cours, sans aucune période de formation en milieu professionnel (PFMP). Durant cette période, se dérouleraient également les épreuves d’examen des disciplines générales en contrôle en cours de formation (CCF) en Maths-Sciences, LV1, LV2, Arts Appliqués et EPS. Les épreuves ponctuelles de Français, Histoire Géographie-EMC, Éco-Gestion ou Éco-Droit seraient également avancées en mars. Alors que le ministère a reculé sur la réforme du bac GT devant le fiasco des épreuves anticipées, il s’apprête à récidiver.

D’avril à mai, les élèves enchaineraient avec 6 semaines de PFMP obligatoires pour toutes et tous. Après quoi, ils passeraient les épreuves ponctuelles en enseignement professionnel et les derniers CCF dans cette discipline – sans aucune période de révision avec leurs enseignantes et enseignants, alors même que ces épreuves ont un coefficient élevé.

Pendant cette césure de deux mois, les PLP vont se transformer en machine à certifier et devront évaluer les élèves en stage mais aussi les 109 000 candidats libres (chiffre qui va augmenter) des CFA et écoles de production ou autres officines privées qui pullulent depuis la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Cette loi a libéralisé le marché de la formation, enfonçant plus encore l’avenir des jeunes des classes populaires.

À partir de la mi-mai, deux options se présenteraient.
Pour celles et ceux désirant une insertion professionnelle post-bac : 6 semaines supplémentaires de PFMP, soit au total 12 semaines de stages quasiment de façon continue entre mars et juillet. Les semaines de PFMP étant désormais gratifiées, les élèves seront probablement plus nombreux à choisir cette possibilité.
Les autres élèves, soi-disant pour mieux préparer leurs poursuites d’études, assisteraient à 30 heures hebdomadaires de cours de méthodologie, de culture générale et de compétences psychosociales.

Enfin, début juillet, tous les élèves devraient passer l’oral du chef d’œuvre et les épreuves de PSE.

Concrètement, le parcours commun des élèves de lycées pros s’arrêterait pour la terminale dès le mois de mars. Les parcours diversifiés envisagés sont une usine à gaz dans les LP et SEP. C’est toute l’architecture du bac pro qui est laminée. Après un bac pro 3 ans, c’est un bac pro 2,5 ans, voire 2 ans. Inacceptable quand nos élèves ont besoin de plus d’école et mieux d’école.

Au prétexte de diversification, le ministère détournerait un grand nombre d’heures de cours pour répondre à une commande présidentielle : augmenter le nombre de semaines de stages (PFMP).
Ce n’est ni l’intérêt des élèves ni celui des personnels qui conduit cette réforme. Avec les personnels, nous ne pouvons pas accepter que ce projet aboutisse : le ministère portera la lourde responsabilité d’un accroissement du décrochage scolaire, de résultats en baisse aux examens et de personnels totalement pressurés quand ils ont d’abord besoin de reconnaissance et de sens dans leur métier. C’est clairement une annualisation du temps de travail des PLP qui se profile et une attaque en règle
contre nos statuts.
Le ministère veut prendre de court les PLP, les élèves et leurs organisations représentatives dans un agenda très rapide : les textes devraient passer au Conseil supérieur de l’Éducation en décembre. C’est une nouvelle fois du mépris envers les PLP et de leurs syndicats.

Pour stopper ce démantèlement organisé de nos lycées pros, l’intersyndicale prendra ses responsabilités lors de l’Intersyndicale lycées pros la semaine du 6 novembre.

Télécharger le communiqué inter-syndical