jeudi 15 décembre 2022

FACE À LA MOBILISATION CONTRE LA RÉFORME DE LA VOIE PRO SOUS-TRAITER LE DIALOGUE SOCIAL AU PRIVÉ ET PASSER EN CATIMINI !

  COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Carole Grandjean a décidé d’esquiver l’absence des syndicats les plus représentatifs dans les groupes de travail nationaux, en confiant la réalisation de « focus group » à l’entreprise Stephenson Etudes spécialisée dans les études de consommation.

Dans ce cadre, des professeur·es de lycée professionnel sont invité·es à participer contre rémunération à une réunion pour recenser les moyens nécessaires pour atteindre « les 4 objectifs stratégiques de la réforme ». Donner la sous-traitance du dialogue social à une entreprise privée est inacceptable et traduit la faiblesse et la panique de la ministre déléguée devant le refus massif des personnels de cette réforme réactionnaire.

Dans le même esprit, pour pouvoir expérimenter à la rentrée 2023, la réforme Macron, des établissements ont été sélectionnés d’office sous couvert d’un accord en catimini avec les chef·fes d’établissement et quelques enseignant·es trié·es sur le volet. Là encore, il s’agit d’imposer, par l’expérimentation, une réforme que les personnels ont largement refusée lors des deux journées de mobilisation exceptionnelles du 18 octobre et du 17 novembre.

La CGT Éduc’action n’est pas dupe de la volonté du gouvernement d’imposer la réforme de la voie professionnelle par la généralisation des expérimentations, comme pour le bac pro 3 ans. Ces stratagèmes artificiels symbolisent une volonté de contourner la contestation légitime de cette réforme qui s’exprimera encore dans le courant du mois de janvier.

Montreuil, le 15 décembre 2022

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mardi 13 décembre 2022

Budget et rentrée 2023 : des économies sur le dos des élèves et des personnels

 

  COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Le ministère vient de présenter ce mardi 14 décembre la proposition de répartition 2023 des moyens de l’enseignement scolaire. Cette répartition concerne l’ensemble des personnels, les répartitions académiques de postes ou les « priorités » ministérielles.

La CGT Éduc’action reconnait que c’est audacieux de la part du ministère de présenter un tel budget qui fait la part belle aux nombreuses suppressions de postes d’enseignement (-1117 dans le 1er degré et -481 dans le 2nd degré) alors que les conditions d’encadrement des élèves depuis la rentrée sont extrêmement mauvaises et qu’elles se sont à nouveau dégradées ces dernières semaines avec les différentes vagues épidémiques.

Alors que la situation est déjà très compliquée dans les écoles et les établissements scolaires (classes surchargées, manque de personnels, recours accru aux personnels précaires, burn-out dans certains services…), le nouveau ministre ne rompt pas le rythme instauré par son prédécesseur. Ce budget et les choix politiques faits vont de nouveau dégrader les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels et ainsi accélérer le démantèlement du Service public d’éducation.

Pour la CGT Éduc’action, la baisse démographique (à nouveau signalée par des études de la DEPP cette semaine) ne doit pas être l’occasion pour le ministère de supprimer à nouveau des postes. Elle doit être au contraire l’occasion d’améliorer considérablement les conditions d’enseignement en améliorant les taux d’encadrement et en reconstituant un volant de postes de remplacement conséquents pour assurer les continuités de service. Une nouvelle fois cette année, nous dénonçons le tour de passe-passe du ministère concernant les personnels stagiaires afin de minorer les suppressions de postes. Nous continuons de dénoncer le passage à plein temps de certain·es stagiaires avec des répercussions tant sur le plan professionnel que personnel. Cette entrée dans le métier s’avère désastreuse conduisant, malheureusement, certains ou certaines à la démission.

Quant aux moyens concernant les personnels administratifs, rien de neuf non plus malheureusement. Aucune création nette de postes et un simple jeu de bonneteau entre académies et services centraux… Comme si les services n’étaient pas assez pressurisés… Alors que les 300 postes de CPE crées en 2022 ne suffisent pas améliorer la situation dans les établissements, le ministère réussit l’exploit de n’en proposer que 100 cette année. Et rien pour accompagner durablement les élèves (infirmier·ères ou assistant·es sociaux·ales) qui ont des besoins accrus avec l’accélération de la crise sociale. Preuve que les choix budgétaires priment sur les besoins du terrain. Inacceptable.

La CGT Éduc’action note cependant la volonté du ministère de soutenir la Guyane et Mayotte. Alors qu’un véritable plan Marshall est nécessaire pour aider ces territoires, on ne nous propose qu’une rustine… Inconséquent.

Dans ces conditions, notre organisation syndicale n’a pas d’autre choix que de condamner ce budget et les choix réalisés par le gouvernement et le ministère. Ces propositions sont la preuve du déni de leur part vis-à-vis de la réalité vécue par les personnels et les usager-ères. Pire, puisqu’ils sont assumés, ces choix portent la marque du mépris alors que les personnels font tant d’efforts pour faire tourner la machine (crise sanitaire, crise climatique, énergétique et économique).

Au final, le ministère comme le gouvernement n’ont tiré aucun enseignement des dernières années. Ils n’ont pas non plus entendu les revendications et le sens du vote des personnels lors des dernières élections professionnelles. Aucune création de poste ni titularisation des contractuel·les, aucune création de statut pour des personnels indispensables (AESH ou AED…). Pire, ils pénalisent certaines académies déjà en grandes difficultés. En conséquence, la CGT Éduc’action continue d’exiger un plan d’urgence et appelle les personnels à se mobiliser rapidement pour gagner la bataille des moyens, des salaires et des retraites.

Montreuil, le 13 décembre 2022

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AESH : un CDI après 3 ans d’exercice ? Non. Ces personnels doivent obtenir un statut !

 

  COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Le Sénat a validé jeudi 8 décembre le passage en CDI des AESH après 3 ans de CDD. Le gouvernement s’en félicite, bien sûr, et semble considérer cette mesure comme une avancée. En revanche, pour la CGT Éduc’action, les AESH ne peuvent se contenter de « mesurettes » qui ne font que graver dans le marbre la précarité de ces personnels. Cela ne répond pas à l’urgence de revalorisation salariale ! Cela ne résout en rien l’absence d’attractivité, les démissions en cascade, et les burn-out qui se multiplient.

Le CDI pour les AESH, qu’il arrive au bout de 3 ou 6 ans, ne leur apporte aucune reconnaissance professionnelle, aucune amélioration de leur niveau de vie, aucune évolution positive de conditions de travail dégradées. Que cela soit pour se loger, pour se chauffer, pour se nourrir, pour se déplacer, pour vivre dignement, pour prétendre à un prêt, il faut disposer d’un reste à vivre suffisant ! Ce n’est pas le cas des AESH.

Le gouvernement poursuit son projet destructeur

Sans AESH, la dite école inclusive dysfonctionnerait encore plus gravement. Les AESH exercent, donc, un métier essentiel, à part entière, au sein de l’Éducation nationale. Il est grand temps pour ces personnels d’accéder à une reconnaissance concrète qui ne peut passer que par le statut et un CDI de la Fonction publique n’est pas une titularisation !

La proposition de loi de création d’un corps de métier AESH a été rejetée sous de faux prétextes : contrairement à ce qu’a annoncé le ministre à l’Assemblée, c’est bien 80% d’AESH qui ont le bac et qui, par conséquent, pourraient prétendre à un statut de catégorie B.

Par ailleurs, en plus de subir la gestion purement comptable et catastrophique des PIAL, l’« acte 2 de l’école inclusive » prévoit une diminution du nombre d’AESH dans les écoles aux fins d’alléger le coût salarial du budget de l’Éducation nationale et pour les mettre à disposition des collectivités territoriales !

Urgence absolue : augmentation des salaires

La CGT Éduc’action exige que le ministère de l’Éducaction nationale assume ses responsabilités vis-à-vis de ces agents de toute urgence sur la refonte de la grille salariale, la création d’un corps de métier statutaire AESH au sein de l’Éducation nationale, des mesures concrètes pour l’amélioration des conditions de travail et d’accompagnement.

Une intersyndicale AESH est prévue lundi 12 décembre afin de maintenir la pression sur le ministère.

Pour l’heure, la CGT Éduc’action reste mobilisée pour et avec les collègues, localement et au niveau national, pour mettre fin à ce mépris et obtenir satisfaction à leurs revendications

Montreuil, le 12 décembre 2022

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Fin du mouvement INTER pour les ATSS : Jeudi 29 dec 22

 

Fin du mouvement INTER pour les ATSS  : Jeudi 29 décembre 2022

 

Les personnels (AAE – SAENES – MEN – CTSS) ,qui souhaitent participer à ces opérations de mouvement inter-académique, doivent se connecter sur le site AMIA à l’adresse suivante du mercredi 07/12/2022 au jeudi 29/12/2022 inclus :

 

Connexion site AMIA

vendredi 9 décembre 2022

Élections professionnelles : la CGT Éduc’action progresse encore

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les résultats des élections professionnelles sont tombés hier en début de soirée.

La CGT Éduc’action connait une progression de 0,5 points pour atteindre 6,64% des voix.

Nous maintenons notre siège au CSA ministériel et par conséquent notre représentativité mais c’est la CGT Éduc’action, avec + 1578 voix, qui connait la plus forte progression du nombre de votants.

Nous tenons à remercier vivement les électeurs et électrices qui nous ont apporté leur voix. Nous y voyons là un gage de confiance envers nos militants et militantes qui, au quotidien, fournissent un travail de terrain que ce soit dans l’aide individuelle mais aussi dans l’organisation de mobilisations collectives.

Ces élections ont été néanmoins entachées par les difficultés techniques et informatiques que génère le vote électronique. Une fois encore les mêmes incidents se sont produits : pannes successives du serveur, notices de votes non distribuées…Voter relevait, pour certains ou certaines, d’un véritable parcours du combattant. Ces incidents sont fortement dommageables pour l’exercice démocratique et le ministère devra en tirer un bilan.

Pour l’heure, renforcée par ses résultats électoraux, la CGT Éduc’action reste mobilisée contre les attaques du gouvernement et les luttes à venir vont être nombreuses.

Nous devons mobiliser pour gagner des revalorisations dignes, sans contrepartie et pour toutes les catégories de personnels.

Nous devons maintenir la pression contre ce projet de la réforme de la voie pro qui représente un recul historique pour des milliers de jeunes.

Nous devons nous battre pied à pied pour faire reculer la précarité qui n’a pas sa place dans un service public de l’Éducation

Enfin, nous devons nous tenir prêts et prêtes à lutter contre la future réforme des retraites. Les personnels de l’Éducation, comme tous et toutes les salarié.es de ce pays, l’ont bien compris : reculer l’âge de départ à la retraite n’est pas nécessaire pour l’équilibre des comptes. C’est bel et bien une volonté idéologique de la part de nos dirigeants contre laquelle nous devons nous opposer.

À chacun de ces rendez-vous, la CGT Éduc’action répondra présente et mobilisera les collègues pour ces luttes soient massives et victorieuses.

Montreuil, le 9 décembre 2022

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Non à la discrimination des personnels sociaux de l’Éducation nationale

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le décret du 30 novembre 2022 a élargi la liste des bénéficiaires du complément de traitement indiciaire (CTI) de 183 euros, dans un contexte de mobilisation des « oublié·es du Ségur » et du Grenelle (à l’époque, les ASSAE étant exclu·es de la revalorisation indemnitaire dite Prime REP-REP+ reconnaissant l’engagement auprès des élèves qui rencontrent le plus de difficultés).

Cet élargissement s’adresse aux agent·es de la Fonction publique d’État et notamment aux corps interministériels des Assistant·es de Service Social des Administrations d’État (ASSAE) et des conseiller·ères techniques (CTSSAE). La question de l’éligibilité des personnels de service social, du fait de leur affectation en établissements scolaires ou au sein des services des personnels, se pose donc une fois de plus dans l’Éducation nationale, ce qui ne saurait être acceptable car discriminatoire.

Dans ces conditions, la CGT Éduc’action mettra tout en œuvre pour mettre un terme à cette situation inégalitaire.

Les nombreuses mobilisations des personnels sociaux, débutées le 7 décembre 2021 et dont la dernière en date s’est tenue le 29 novembre 2022, participent de l’avancée de cette revendication salariale mais aussi d’une meilleure reconnaissance de ces personnels et d’une amélioration de leurs conditions de travail.

Pour la CGT Éduc’action, il est inacceptable que les inégalités perdurent et que les professionnel·les subissent l’absence d’équité de traitement dans l’attribution des dispositions du SEGUR.

Nous exigeons l’attribution du SEGUR pour tous et toutes les professionnel·les du secteur social et la revalorisation immédiate du point d’indice.

Montreuil, le 7 décembre 2022

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lundi 5 décembre 2022

Délestages : les personnels et les parents devront, une fois de plus, improviser

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Le ministère de l’Éducation nationale a invité les organisations syndicales représentatives pour présenter l’impact des possibles coupures électriques cet hiver sur les écoles et établissements.

Cette réunion n’a pas permis d’apprendre grand-chose de plus que ce qui était sorti dans la presse les jours précédents ni de répondre aux nombreuses interrogations des personnels comme des familles.

Quelle solution pour les parents d’élèves privé·es de cours ? Comment assurer un service de cantine sans électricité le matin ? Comment, avant la reprise du 2 janvier, vérifier que les systèmes de sécurité des EPLE abritant un internat soient fonctionnels et les réparer si ce n’est pas le cas ? Comment assurer, en zone rurale, le transport des élèves en dehors des horaires habituels ? Comment remettre en marche rapidement tout un EPLE et des plateaux techniques de LP après 2h sans électricité ? Que faire des élèves dont les parents n’ont pas été informé·es de la fermeture… ?

Ce qui est sûr, c’est que ces fermetures annoncées la veille pour le lendemain, auront un impact sur la progression pédagogique des classes et qu’il faut espérer que cela ne se produise pas plus d’une fois par école ou établissement comme le sous-entend le gouvernement.

Surtout, alors que celui-ci évoque depuis plusieurs mois la possibilité des délestages, ce n’est que maintenant qu’il en annonce les modalités, à deux semaines des congés d’hiver laissant les administrations s’organiser en catastrophe. Les personnels de l’Éducation nationale, se retrouvent, une nouvelle fois, à devoir improviser comme lors de la crise sanitaire.

Il ne leur reste plus qu’à espérer que le réseau électrique tienne sans avoir besoin de mettre en œuvre ces délestages…

Cette situation est inacceptable. La crise énergétique et la guerre en Ukraine ont bon dos. La production d’électricité du pays dépend de façon marginale des énergies fossiles. La vérité est que nous payons des décennies de sous-investissement dans les énergies renouvelables et dans la maintenance des centrales nucléaires, au détriment de notre autonomie énergétique mais aussi de la sécurité.

Après la crise hospitalière, l’absence de stock de masques, cette nouvelle crise démontre la nécessité d’enfin assurer une meilleure répartition des richesses et un investissement massif dans les services publics.

La CGT continuera de mobiliser les travailleurs et travailleuses pour l’imposer.

Montreuil, le 5 décembre 2022

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Communiqué fédéral « Les déboires du scrutin électronique »

 

Le gouvernement doit se donner les moyens de respecter la démocratie sociale !

Depuis hier jeudi 1 décembre, les élections dans la Fonction publique ont démarré. C’est un moment majeur pour la démocratie, la représentation des agent·es et la défense de leurs droits. Dans la Fonction publique d’État en général, et dans les ministères de l’Éducation nationale de la jeunesse et des sports et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en particulier, le vote électronique a été imposé contre l’avis de la CGT. Depuis des mois, la CGT alerte sur les conditions matérielles de ce scrutin en ligne et pointe les difficultés et le manque de moyens, alors que, la semaine de vote devrait se faire dans des conditions optimales.

Pour arriver à une participation électorale importante, il est essentiel que le parcours des électeur·trices soit le plus simple possible. Malheureusement depuis le début du scrutin, nous ne pouvons que constater les difficultés qui s’accumulent : interruptions et plantages répété·es de la plateforme de vote, défaillances de la méthode du réassort, voire impossibilité de l’utiliser pour les personnels du CNRS..). Au final, pour pouvoir voter il faut s’armer de patience et y consacrer beaucoup de temps. Ce ne sont pas des conditions de vote acceptables ! Cela l’est d’autant moins que, du fait des sous effectifs massifs dans les services, de nombreux personnels doivent passer par la procédure de réassort faute d’avoir reçu leur notice de vote : 20 % des effectifs du MESRI n’étaient pas inscrits sur les listes électorales le 13 octobre, au MEN les AESH, AEd, TZR se retrouvent massivement sans notice de vote à l’heure actuelle…

Nous ne sommes qu’au deuxième jour d’ouverture du serveur et déjà, les deux ministères ont dû le couper dans la nuit, les taux de connexion sont encore faibles, comment ne pas s’inquiéter des capacités des systèmes de vote à supporter plus de connections dans les jours à venir ? Et pendant ce temps, plutôt que de mettre toute leur énergie à permettre le vote des personnels, les hiérarchies s’emploient à restreindre le droit syndical pendant la semaine du vote sans aucun texte à l’appui !
La période de vote se déroule jusqu’au 8 décembre, il est urgent que nos ministères prennent en compte l’état de la situation et décident de mesures d’urgence pour réussir ces élections. Ces conditions dégradées de vote sont dans la continuité de la loi de transformation de la Fonction Publique qui est une attaque majeure du paritarisme et des droits des personnels.

Les dernières annonces gouvernementales menaçant notre système de retraite démontrent que nous avons besoin d’un syndicalisme à l’offensive, déterminé à mener la lutte. C’est pourquoi, plus que jamais, les personnels doivent défendre leurs droits en participant à ces élections professionnelles et nos ministères doivent leur donner les moyens pour le faire.

Montreuil le 2 décembre 2022

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Si toi aussi tu sais qu’une lutte non menée est une lutte perdue

 


Communiqué inter-fédéral Éducation

 

Pour une revalorisation de l’ensemble des personnels tout de suite sans condition,
pour le retrait de la réforme de la voie pro,
pour nos conditions de travail,
construisons une grève massive en janvier

La forte inflation accélère la dégradation du niveau de vie de l’ensemble du monde du travail. Dans la Fonction publique, la revalorisation de 3,5% de la valeur du point d’indice est en deçà de l’urgence à relever l’ensemble des rémunérations d’au moins 10% immédiatement.

Par ailleurs, les éléments issus des premières réunions au ministère de l’Éducation sur le pacte confirment toutes nos inquiétudes : revalorisation de missions annexes, attaques sur le statut, mise en concurrence des personnels. Alors qu’une enquête de la DEPP démontre que les enseignant·es travaillent près de 43h par semaine, le gouvernement continue à nier la réalité : les personnels de l’Éducation nationale sont non seulement sous-payés, mais ils et elles sont aussi épuisé·es. La réponse du « travailler plus pour gagner plus » est purement intolérable. Nous n’accepterons pas des mesures qui visent à rémunérer l’épuisement et à accroître les inégalités salariales entre les personnels et notamment celles entre les femmes et les hommes.

Et le président de la République continue d’avancer son projet de réforme des retraites (allongement de la durée de cotisation, recul de l’âge légal), alors que l’ensemble des organisations syndicales interprofessionnelles y sont opposées.

De plus, aucun plan de revalorisation n’est amorcé pour l’ensemble des personnels qui concourent pourtant au service public d’éducation : AESH, AED, CPE, PSY EN, personnels d’administration, d’inspection, de direction, agents territoriaux, etc. Sans compter que le gouvernement annonce là aussi un « travailler plus longtemps pour toucher des pensions réduites » avec un report de l’âge de départ ou un allongement des durées d’assurance qui seraient des reculs de nos droits.

Le projet de réforme de la voie professionnelle, dont nos organisations réclament l’abandon, s’inscrit dans ce contexte général de dévalorisation des missions d’enseignement : les jeunes seraient mieux formés en entreprise qu’à l’école, ce discours constitue une régression inacceptable. Défendre la voie pro sous statut scolaire représente, pour nous, un enjeu de société majeur

Le budget 2023 prévoit des suppressions de postes qui vont se traduire par une nouvelle dégradation des conditions d’exercice des missions. Le gouvernement poursuit en effet une politique fiscale qui assèche les comptes de l’État au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation…) et du financement de la transformation écologique. Il est urgent de gagner sur l’ensemble de nos revendications, face à un gouvernement qui casse les services publics et les droits sociaux !

C’est pourquoi les organisations appellent à construire une grève des personnels de l’éducation en janvier, elles se réuniront tout de suite après la réunion de l’intersyndicale interprofessionnelle du 5 décembre pour l’articuler avec le calendrier de mobilisations sur les retraites.

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Communiqué de presse Intersyndical : Voie Pro

 

 

L’intersyndicale CGT, FSU, UNSA, SNALC, SUD Éducation, CNT mobilisée à tous les niveaux contre le projet de réforme des lycées pros

 

Les mobilisations réussies dans la voie professionnelle ont obligé le ministère de l’Éducation nationale à organiser une concertation avec l’intersyndicale, toujours engagée pour exiger le retrait du projet de réforme des lycées professionnels. Le ministère a enfin dû entendre la parole des personnels lors de la première réunion, vendredi 25 novembre.

Plus d’école pour une formation solide et équilibrée

Après lecture du dernier communiqué de l’intersyndicale qui demande le retrait du projet de réforme, la concertation s’est organisée en deux temps. Tout d’abord, les services de la DEPP ont présenté un état des lieux qui confirme les inquiétudes légitimes des personnels portées par l’intersyndicale : 69 % des entrants en lycée professionnel ont 15 ans et moins (25 % en 2005), 69 % des élèves de 2de présentent une maîtrise insuffisante et fragile en mathématiques et 40 % en français, 11 % décrochent sans qualification avec un taux important en classe de 2de. Ce premier bilan, s’il doit encore être affiné comme l’ont demandé les syndicats présents lors des échanges, concorde implacablement avec nos critiques du projet de réforme : les élèves de la voie professionnelle ont besoin de plus d’école adossé à une formation solide et équilibrée entre disciplines générales et professionnelles. C’est la condition indispensable pour garantir une insertion professionnelle qualifiante et des poursuites d’études nombreuses. La volonté du ministère d’augmenter coûte que coûte les temps de stage est irresponsable et n’est aucunement conduite dans l’intérêt des jeunes.

Puis, les syndicats ont fortement dénoncé le premier bilan de la réforme Blanquer de la voie professionnelle présenté par l’inspection générale. La vision du ministère est le plus souvent à l’opposé de celle des personnels forcés de la mettre en œuvre. Les dispositifs de la réforme comme les familles de métiers ou encore du chef-d’œuvre seraient plébiscités alors qu’ils concentrent sur le terrain la plus grande part des critiques. Les baisses horaires disciplinaires en enseignement général comme professionnel, dénoncées par l’ensemble des personnels, par l’intersyndicale de la voie professionnelle et au-delà (cf. tribunes d’historiens, d’associations disciplinaires, de parlementaires…), ne sont pas intégrées dans ce bilan comme un des facteurs explicites des difficultés accrues. Les syndicats ont été intransigeants et exigent des éléments quantitatifs et qualitatifs rigoureux et objectifs pour les prochaines réunions. L’intersyndicale demande aux ministres de reconduire ce format de concertation pour faire un vrai bilan de la transformation Blanquer de la voie professionnelle.

Les syndicats ont réussi à démontrer les contradictions majeures entre les besoins de la voie professionnelle pour faire réussir tous les élèves et ce projet de réforme. L’intersyndicale de la voie professionnelle n’est pas dupe de la volonté du ministère de poursuivre le démantèlement de nos lycées professionnels. Les mobilisations des personnels portées par l’intersyndicale ont forcé le ministère à desserrer le calendrier puisque les arbitrages auront lieu en mars et les expérimentations seront décalées en septembre 2023. Les mobilisations ont permis que la globalité du projet ne s’impose pas à l’ensemble des établissements dès la rentrée 2023. Face à ces premiers reculs, l’intersyndicale CGT, FSU, UNSA, SNALC, SUD Éducation, CNT continue d’œuvrer à tous les niveaux pour maintenir la mobilisation et soutient toutes les initiatives locales prises en décembre (banderoles, HIS communes, informations en direction du grand public…) avec l’objectif de construire une mobilisation réussie en janvier.

Paris, le 29 novembre 2022

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jeudi 1 décembre 2022

Comment voter ?



1- 13 octobre

J’accède à l’e-mail concernant les élections sur ma boîte professionnelle. 
Je crée un mot de passe personnel.
Un mail est envoyé sur ma boîte professionnelle avec un lien de confirmation.
J’accède à mon espace électeur·trice.
Je vérifie les scrutins qui me concernent et consulte les listes électorales.
 
À partir du 13 novembre je consulte les professions de foi et les listes de candidat·es.

2- A partir du 7 Novembre et au plus tard le 17 novembre

 Je reçois dans mon établissement, dans mon école ou dans mon service, ma notice de vote avec mon code de vote.
Pour les personnels dans certaines positions particulières, la notice sera envoyée à l’adresse postale.
En cas de perte de la notice, un nouveau code de vote pourra être envoyé.

3- Du 1er décembre 2022 à 8h...

Attention aux embouteillages sur le site le dernier jour !
J’accède à mon espace électeur·trice avec mon identifiant et mot de passe personnel.
Je prépare ma notice avec mon code de vote.
Je clique sur «JE VOTE».
J’accède à mes scrutins.

... au 8 décembre 2022 à 17h !