jeudi 28 avril 2022
1ER MAI 2022 : appel unitaire dans la Manche
La menace de l’extrême droite écartée, il faut désormais continuer le combat.
Les résultats du 2ème tour ont écarté la menace de l’extrême droite. Pourtant, si l’on regarde les chiffres de plus près, les idées d’extrême droite n’ont jamais été si présentes dans notre pays et le nombre de voix qui se sont portées sur Marine Le Pen au 2ème tour a augmenté par rapport à 2017 alors que le nombre de voix pour Emmanuel Macron a baissé. Le nombre des abstentionnistes a quant à lui considérablement augmenté.
Entre un barrage à l’extrême droite et le choix pour « le moins pire », autant dire que la réélection du président Macron est loin d’être un plébiscite ! Être élu avec 38,5 % des inscrits ou inscrites, c’est bien peu pour attaquer la retraite et l'Éducation nationale !
Le projet de retraite à 65 ans ou l’obligation, pour les bénéficiaires du RSA, de fournir 15 heures de travail hebdomadaire, montrent à quel point le programme d’Emmanuel Macron, s’il est appliqué, ira à l’encontre des salarié·es et des plus précaires de ce pays. Quant aux questions environnementales, c’est circulez, il n’y a rien à voir….Sauf pendant le 2ème tour où elles ont ont été abordées, en urgence, à des fins purement électoralistes.
Dans le domaine de l’Éducation, le programme n’est guère réjouissant : accentuation du tri social des élèves, de l’autonomie des établissements, des hiérarchies intermédiaires…Quant aux salaires des personnels, la promesse d’Emmanuel Macron d’une revalorisation de 10% a été suivie très vite par un rétropédalage de son équipe de campagne : 10% de revalorisation n’est qu’un ordre de grandeur, parait-il. On aurait tort de s’emballer !!
Pour la CGT Éduc’action, ce nouveau quinquennat ne s’annonce pas mieux que le précédent et nul doute que les attaques vont très vite arriver pour les personnels de l’Éducation. Soyons prêts et prêtes à construire la riposte : par notre détermination il faudra imposer d’autres choix en matière éducative, revendiquer des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail.
La CGT Éduc’action appelle d’ores et déjà à se joindre aux manifestations du 1er mai, une première étape pour construire un mouvement social d’ampleur indispensable pour imposer un autre projet politique et social, un autre choix de société.
Montreuil, le 25 avril 2022
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mardi 19 avril 2022
Après le 10 avril, construisons la riposte !
Après le 10 avril, construisons la riposte !
À l’issue du 1er tour des présidentielles le duel Macron/Le Pen que beaucoup d’entre nous redoutions, aura bien lieu. C’est un coup terrible pour celles et ceux qui portent un projet de transformation de la société pour la justice sociale, prenant en compte les enjeux environnementaux et l’émancipation de toutes et tous.
La CGT Éduc’action s’est toujours mobilisée contre l’extrême droite. Parce que les idées réactionnaires et xénophobes n’ont pas leur place dans notre société, parce que les travailleurs et les travailleuses, comme le reste de la population, n’ont rien à gagner à voter pour un parti qui allie racisme et idéologie ultralibérale. Le projet d’École que nous propose le RN est un projet rétrograde qui représente un danger pour l’École publique, pour la liberté pédagogique, la liberté d’expression des personnels et surtout pour nos élèves, en particulier celles et ceux issu·es de l’immigration : roman national en histoire, répression des élèves sous couvert de restauration de l’autorité, casse de la voie pro au profit de l’apprentissage… mais rien sur un plan d’urgence pour les moyens. Le projet politique de l’extrême droite est à l’opposé de celui que porte la CGT Éduc’action et c’est la raison pour laquelle, pour elle, pas une voix ne doit aller à l’extrême droite.
Emmanuel Macron est grandement responsable de ce résultat, lui qui, par cynisme électoral, a contribué à rendre centraux les thèmes de l’extrême droite notamment par ses lois sécuritaires et son instrumentalisation/dévoiement de la laïcité. En ce qui concerne l’École, le projet de Macron constitue l’aggravation de ce qui nous a été imposé pendant 5 ans : tri social à tous les étages, renforcement des hiérarchisations intermédiaires, renforcement de la concurrence entre établissements, destruction du caractère national des diplômes…Par ailleurs, ce qui s’annonce au niveau social n’est guère plus réjouissant avec une réforme des retraites qui serait un nouveau coup dur pour les salarié·es de ce pays.
Quelle que soit l’issue de ces élections, les personnels de l’Éducation, par leur détermination, auront à imposer leurs revendications, que ce soit en matière de salaire, de conditions de travail, de moyens ou de projets éducatifs. D’ores et déjà la CGT Éduc’action appelle au 1er mai, journée internationale et unitaire des travailleuses et travailleurs et construira dès le second tour, aux côtés des personnels de l’Éducation, les mobilisations indispensables pour imposer un autre projet d’École et un autre projet de société.
Montreuil, le 14 avril 2022
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dimanche 3 avril 2022
Appel du congrès de la CGT Éduc’action
Appel du congrès de la CGT Éduc’action – 1er avril 2022
Notre congrès s’achève dans un contexte grave sur le plan national comme international.
Face à l’agression russe en Ukraine, la CGT Éduc’action rappelle l’urgence de l’arrêt des combats, du désarmement, la garantie de la paix et le respect des droits fondamentaux.
Nous affirmons notre solidarité aux populations qui souffrent en Ukraine et aux manifestant.es réprimé.es en Russie, le mouvement syndical en premier lieu.
Nous dénonçons la responsabilité des impérialismes de tous bords, dans les guerres sur les différents continents y compris l’impérialisme français et la politique de l’OTAN.
Nous réaffirmons l’exigence d’accueillir dignement toutes les personnes qui fuient la guerre, ou les conséquences climatiques et économiques du capitalisme, sans aucune discrimination. Nous réaffirmons également l’exigence d’accueillir dignement et de scolariser tous les enfants.
En France, cinq ans de libéralisme autoritaire et de réformes antisociales systémiques ont dégradé les libertés démocratiques et les acquis sociaux historiques, plongeant la population dans la pauvreté, la précarité et le désespoir, faisant le nid de l’extrême droite de plus en plus décomplexée.
Alors que certain.es candidat.es nous annoncent un départ plus tardif en retraite, des augmentations parcimonieuses et qui reprennent les logiques du « travailler plus pour gagner plus » la CGT Éduc’action restera mobilisée contre toutes celles et tous ceux qui voudront revenir sur ces conquis.
La CGT Éduc’action dénonce la destruction des services publics annoncée par nombre de candidat·es à cette élection.
Cette destruction participe à la montée de l’extrême droite, ennemi mortel du monde du travail qui allie barbarie, racisme et ultralibéralisme.
Nous affirmons la nécessité impérieuse de lutter contre le danger fasciste qui constitue une menace concrète et immédiate dans notre pays.
À la veille d’échéances électorales importantes, la CGT Éduc’action réaffirme : « Pas une voix pour l’extrême droite ! »
Le service public d’Éducation, fortement attaqué, n’échappe pas à ces projets de casse : fracturation des collectifs de travail, sélection de plus en plus précoce des élèves, réformes du bac et des lycées qui trient encore davantage les élèves, le tout apprentissage, fin du collège unique, instrumentalisation de la laïcité, privatisation rampante de l’Éducation.
Plus que jamais, un plan d’urgence pour l’Éducation et un contre-projet permettant l’émancipation de toutes et tous s’imposent !
La CGT Éduc’action, réunie en congrès, a inscrit son combat féministe dans ses statuts.
Ce combat féministe passe notamment par les luttes pour l’égalité salariale et professionnelle et la revalorisation massive des métiers féminisés.
A ce titre, la CGT Éduc’action appelle, le 5 avril, à une mobilisation de l’ensemble des personnels par la grève sur les revendications des personnels AESH, profession précaire rassemblant 93% de femmes.
Contre la sélection instaurée par Parcoursup, la CGT Éduc’action soutient l’occupation des « Sans fac » de l’Université de Nanterre. Elle condamne la direction de l’Université qui a tenté d’évacuer par la force les « Sans fac », pour la défense des travailleur·euses et la paix dans le monde.
Le 1er mai doit constituer une journée massive de manifestation
D’ores et déjà la CGT Éduc’action appelle à mettre en échec les projets libéraux et réactionnaires en construisant la mobilisation unitaire du salariat (notamment par la grève), seule à même d’instaurer le rapport de force qui permettra de construire la société que nous voulons.
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