Une reprise dès le 26 avril
mais pas dans n’importe quelles conditions !
La reprise à partir du 26 avril doit
se faire sous certaines conditions. Pour la CGT Éduc'action, il est de
la responsabilité du ministre de faire en sorte que la reprise des cours
du 26 avril et du 3 mai ne mette pas en danger élèves et personnels
ainsi que la population entière en relançant les contaminations. C'est
pourquoi, pour cette reprise, la CGT Éduc'action a certaines
revendications et appelle les personnels à se réunir dans leurs écoles
et établissements pour les porter.
Elle soutiendra toutes les initiatives
décidées collectivement (droit de retrait, grève...) avec les syndicats
départementaux CGT Éduc’action,dans le cas où les mesures sanitaires
seraient insuffisantes.
Une catastrophe prévisible
La dégradation de la situation
sanitaire et la montée des contaminations chez nos élèves et les
personnels ont obligé le ministre Blanquer à mettre en œuvre ce qu’il se
refusait de préparer depuis un an : la fermeture des élèves et le
regroupement des zones de vacances de printemps.
Pour la CGT Éduc’action, s’il fallait
bien sur tout faire pour éviter la fermeture des écoles, il fallait pour
autant s’y préparer si la situation épidémique se retrouvait hors de
contrôle.
Or, du fait de l’impréparation
manifeste du ministère, les personnels ont dû à nouveau subir les ratés
de la « continuité pédagogique ».
C’est cette même logique de déni du ministre et du gouvernement qui a conduit à fermer les écoles.
Le gouvernement n’a pas donné les
moyens à l’hôpital de répondre à l’épidémie, n’a pas mis en place une
campagne de test ciblant les lieux de travail, n’a que très tardivement
lever la journée de carence pour les salarié·es atteint par le covid,
n’a pas faciliter l’absence pour garde d’enfant malade ou cas contact…
Sa seule réponse au covid a été la restriction des libertés publiques via un état d’urgence sanitaire antidémocratique.
Un ministre dans le déni
Dans l’Éducation nationale, le
ministre s’est contenté de mettre en œuvre un protocole sanitaire
inapplicable faute de moyens et d’agité des statistiques sans
fondements. Le ministre est resté sourd aux revendications de la CGT
Educ’action d’un plan d’urgence pour l’École et s’est enfermé dans la
posture du « tout va bien ». Cette fermeture s’apparente à un véritable
gâchis.
Il est de la responsabilité du
ministre de faire en sorte que la reprise des cours du 26 avril et du 3
mai ne mettent pas en danger élèves et personnels ainsi que la
population entière en relançant les contaminations.
La CGT Éduc’action revendique :
C’est pourquoi, la CGT Éduc’action exige pour les 26 avril et le 3 mai :
- un recrutement massif de personnels permettant de diminuer les effectifs par classe et les remplacements ;
- un cadrage national sur un dédoublement de toutes les classes de la maternelle à la terminale ;
- une solution de garde collective et
l’arrêt de la répartition des élèves dans une autre classe en cas
d’absence non remplacée de leur enseignant·e dans le 1er degré ;
- une campagne massive de tests
intégralement gratuits pour les personnels et les élèves ; pour rappel,
les personnels n’ont pas à superviser les tests et auto-tests. Cela
relève des compétences des autorités sanitaires.
- des moyens pour minimiser les aérosols dans les classes (travaux pour faciliter l’aération, capteurs de CO2…) ;
- la facilitation des absences des salarié·es pour garde d’enfant (cas contact ou covid) sans perte de salaire ;
- l’adaptation des lieux et des temps
de scolarisation permettant à chaque élève demi-pensionnaire de pouvoir
manger à la cantine sans risques de contamination ;
- la fourniture gratuite de masques chirurgicaux (à minima) aux élèves et aux personnels ;
- le lancement immédiat de la
vaccination des professions particulièrement exposées, dont les
personnels de l’éducation, sur la base du volontariat, quel que soit
l’âge et avec un calendrier de priorisation ;
- la prise en compte de la situation
sanitaire pour les examens (DNB, bac, BTS), avec l’adaptation des sujets
(sujets multiples, priorisation dans les programmes…), l’aménagement
des épreuves d’EAF, la neutralisation du grand oral en LGT et du chef
d’œuvre en LP, la prise en compte des périodes de formation en milieu
professionnel non réalisées...
Mobilisons- nous pour faire appliquer des mesures efficaces
La CGT Éduc’action appelle les
personnels à se réunir dans les écoles et établissement pour porter ces
revendications, dès leur retour en classe.
Elle soutiendra toutes les
initiatives décidées par les collègues, avec les syndicats
départementaux CGT Éduc’action, dans le cas où le ministère ne mettrait
pas en place des mesures suffisantes. Nous avons élaboré un 4 pages
« spécial droit de retrait » afin de guider les personnels dans cette
démarche et nous avons déposé un préavis de grève pour couvrir tous les
personnels dès la reprise.
Plus globalement, la CGT
Éduc’action appelle les personnels à se mobiliser pour un plan d’urgence
pour l’École et l’obtention de moyens supplémentaires massifs dès la
rentrée prochaine pour pallier les conséquences pédagogiques
désastreuses de cette crise.
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