Les
protocoles s’enchaînent sans que la situation des AESH soit vraiment
prise en compte. Malgré la demande incessante de masques FFP2, de
masques inclusifs, de gants, surblouses, visières et lingettes
nécessaires à la sécurité de leur fonction, le ministère semble faire la
sourde oreille : les AESH continuent d’être ignoré·es et leurs
problématiques minimisées !
★ Il est
difficile de faire respecter aux élèves en situation de handicap le port
du masque, le fait de ne pas le toucher, de ne pas se moucher ou de ne
pas s’essuyer avec. Les parents, qui doivent fournir les masques, n’ont
pas forcément les moyens pour que le protocole soit respecté : les
élèves ne disposent donc pas de suffisamment de masques pour les
changer.
★ La
distanciation étant impossible, les AESH, en première ligne, doivent,
pour un accompagnement de qualité, être à côté des élèves. Pour ne pas
perturber le cours, ces personnels se tiennent très proches des élèves
pour entendre et être entendus, le masque diminuant la portée du son.
★ Les
AESH, de par leur fonction, doivent aussi réaliser des gestes liés aux
actes de la vie courante (toilettes, aide au repas, actes médicaux,…)
qui restent d’une grande promiscuité. Sans protection spécifique, ces
AESH sont mis·es en danger !
★ Les
Pials entraînent des brassages supplémentaires : la multiplication des
élèves à accompagner et les déplacements dans différents établissements
augmentent la possibilité de cas contacts ce qui met en danger ce
personnel.
★ Nombre
de personnels ne sont pas remplacés d’où une augmentation de la charge
d’élèves par AESH. Dans certains cas, les élèves, sans AESH, doivent
rester à la maison.
★ Des
chef·fes d’établissement continuent d’exiger des AESH des tâches hors
mission : désinfection, surveillance des récrés, surveillance des
classes, accompagnement d’élèves non notifié·es...
★ Avec le
nouveau passage en distanciel, des AESH se retrouvent dans la même
situation qu’en mars, sans matériel, sans codes d’accès, sans les moyens
nécessaires à une connexion informatique, le ministère n’ayant pas jugé
bon de leur donner une prime d'équipement informatique !
★ La
mise en place des demi-groupes dans les lycées ne doit pas conduire à
une augmentation du temps de travail des AESH (cours en présentiels,
cours et aide aux devoirs en distanciels). Enfin, les personnels
subissent des directives ni claires ni réalisables, changeant
constamment, avec un manque d’information qui renforce les angoisses des
personnels, notamment pour les cas positifs avérés ! La CGT Éduc’action
rappelle que les AESH, qui sont des agent·es de l’Éducation nationale,
doivent être traité·es avec respect, avec une prise en compte de la
pénibilité et de la charge de travail décuplées par la situation
sanitaire. Un protocole spécifique est exigé ainsi que des moyens pour
leur permettre d’exercer leur fonction avec dignité !
Montreuil, le 18 novembre 2020
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Lire également l'analyse de l’enquête du Collectif AESH national CGT Éduc’action sur l'année 2019-2020