dimanche 27 septembre 2020

SÉCURITÉ ET SANTÉ DES PERSONNELS MASQUES Exigeons de notre employeur une amélioration des conditions de travail

 

 

 

SÉCURITÉ ET SANTÉ DES PERSONNELS

MASQUES

Exigeons de notre employeur une amélioration des conditions de travail

 

Dès la reprise en présentiel, la CGT Éduc’action a exigé du ministère qu’il garantisse la santé et la sécurité des personnels en leur fournissant toutes les protections nécessaires. Le masque fait partie du protocole réglementaire. Il occupe désormais le quotidien des personnels et des élèves. Depuis la rentrée, les personnels sont confrontés à son port prolongé et parfois inconfortable comme c’est le cas de certain·es AESH qui peuvent accompagner un enfant 6h de rang sans pause.

Le masque pose un certain nombre de questions : Y une dotation insuffisante ou inexistante dans les écoles et établissements scolaires obligeant trop souvent les personnels et les familles à les acheter ; Y une complète protection qui n’est pas assurée, même par les autorités sanitaires ; Y un outil peu adapté à notre activité professionnelle, basée sur l’oralité et l’interaction sociale ; Y un manque de masques transparents pour enseigner à certain·es élèves en situation de handicap, en maternelles CP, CE1, UP2A, en langues vivantes…

Le port prolongé du masque n’est pas sans poser de problèmes sur la santé des personnels et il remet profondément en cause l’interaction avec les élèves. Il bouleverse ce moment si précieux de la classe où tous les sens sont en éveil.

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Communiqué - Stagiaires alternant·es : non à la précarisation des futures enseignant·es

 

Cette année se met en place la « réforme »de la formation des enseignant·es, qui doit déboucher sur le recul du concours en fin de Master 2 (M2). Le ministère vient de présenter aux organisations syndicales le futur contrat de travail pour les étudiant·es en M2 Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF). Alors qu’il prétend améliorer la formation et alléger le travail des futurs enseignant·es, c’est bien tout le contraire qui se profile.

Actuellement, le concours est passé en fin de Master 1 (M1). En M2, les reçu·es aux concours sont fonctionnaires stagiaires et rémunérés 1450 € net par mois. Demain elles et ils seront contractuel·les payés 665 € net par mois. C’est une très nette dégradation de leurs conditions de travail. Elles et ils devront assurer un tiers temps d’enseignement en pleine « responsabilité », valider leur Master, rédiger leur mémoire et préparer le concours. Elles et ils vont travailler plus, et gagner moins, tout en étant précaires. On est loin d’une responsabilité « professionnalisante », avec une véritable formation. Dans ces conditions on peut s’attendre à une forte baisse d’attractivité du métier et a contrario à une hausse spectaculaire du recrutement de contractuel·les pour pourvoir les postes vacants.

Les tuteurs et tutrices de terrain censés les accompagner et les former, voient leur situation se dégrader : de 1200 € pour suivre un stagiaire, leur indemnité doit passer à 600 €, alors même que la pénurie en formateur·trices se fait déjà grandissante dans plusieurs secteurs !

Cette réforme est avant tout budgétaire, une fois de plus ! Elle accélère la transformation du métier : de concepteur·trice de son enseignement, la·le futur·e professeur·e va devenir un·e simple exécutant·e des directives ministérielles et rectorales.

La FERC-CGT revendique une autre réforme de la formation : un recrutement en fin de licence puis 2 ans de formation sous statut de fonctionnaire stagiaire, rémunéré à temps plein, avec une entrée progressive et accompagnée dans le métier.

Cette réforme s’inscrit dans la loi d’Août 2019 sur la refondation de la Fonction publique. Cette volonté de généraliser le recrutement d’enseignant·es sous statut contractuel et non plus sous statut de fonctionnaire, à l’image de ce qui s’est fait à la SNCF, est une attaque de plus contre le service public de l’Éducation nationale.

La FERC-CGT refuse cette réforme et appelle les étudiant·es, les stagiaires, les formateur·trices à se mobiliser pour s’opposer à la casse programmée du statut d’enseignant·es et la perte de sens du métier.

Montreuil, le 23 septembre 2020

 

 

Nouvelles mesures sanitaires à l’École : nouveau symbole de l’impréparation du ministère

 


 

Nouvelles mesures sanitaires à l’École :


nouveau symbole de l’impréparation du ministère

 

Le ministère de l’Éducation nationale annonce que les modalités de gestion de la crise sanitaire vont être modifiées à compter du 22 septembre sur la base des nouvelles recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).

Si le ministère ne change pas le protocole établi avant la rentrée, il modifie très sensiblement la définition des cas contacts et de leur traçage, les modalités d’isolement des élèves-personnels et la fermeture des classes. Désormais, sans toucher aux recommandations sur les gestes barrières et autres précautions d’hygiène à suivre, le ministère estime que les personnels et les élèves de moins de 11 ans en contact avec un cas Covid confirmé ne sont plus systématiquement "cas contacts" et peuvent donc continuer à venir à l'école. Dans ces conditions, le traçage des cas ne sera effectué que, si et seulement si, l’adulte encadrant était en interaction rapprochée/fréquente avec l’enfant et ne portait pas de masque grand public de catégorie 1 ou de masque à usage médical, mais aussi si 3 enfants de fratries différentes sont positifs dans la même classe.

La CGT Éduc’action est très sceptique face à ces nouvelles instructions sanitaires et la célérité avec laquelle le ministère suit les recommandations du HSCP. Elle considère qu’elles arrivent à un moment très opportun pour le gouvernement et le ministre de l’Éducation nationale qui peinent à gérer cette pandémie par manque d’anticipation, de moyens humains et matériels et de réelle politique de santé.

Cet énième rebondissement dans la gestion de la crise sanitaire est inquiétant pour les personnels, les élèves et les familles car il indique un manque de vision claire, constante et cohérente de la situation. Alors que le pouvoir communique largement sur une nouvelle propagation de plus en plus forte du virus, sur le retour des malades dans les hôpitaux ou la nécessité de respecter l’ensemble des gestes barrière, le ministère fait le choix de percer le parapluie sanitaire qu’il avait instauré il y a quelques semaines seulement. On comprend surtout que de telles mesures sont un moyen de limiter les fermetures de classes ou limiter les remplacements qui s’avèrent compliqués par manque de personnels. En agissant de la sorte, le gouvernement souhaite avant tout maintenir les parents au travail pour ne pas déstabiliser l’économie en minimisant le rôle de l’École dans la propagation du virus.

Les personnels en ont assez de cette gestion sanitaire catastrophique et des changements de pieds incessants du ministère qui les mettent en difficulté quotidiennement. La CGT Éduc’action rappelle que le ministère de l’Éducation nationale est responsable de la santé des personnels et des élèves qu’il accueille. Elle exige que le ministre prenne, avec le gouvernement, toutes ses responsabilités et la pleine conscience des difficultés dues à la situation dans l’Éducation nationale. Pour cela, il est urgent de créer des postes pour permettre le remplacement et la baisse des effectifs par classe, avoir une véritable réflexion sur les conditions de travail des personnels et d’étude des élèves dans le cadre du port du masque obligatoire (en multipliant les temps de pause par exemple), aider les familles pour la garde d’enfant lors d’une fermeture de classe…

Montreuil, le 21 septembre 2020

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dimanche 13 septembre 2020

Rentrée sociale 2020 : le 17 septembre, on déconfine les luttes !

 

 

 

 

Rentrée et épidémie: c’est toujours « débrouillez-vous ! »

 

Jean-Michel Blanquer gère cette rentrée comme il a géré le déconfinement en mai, en laissant les personnels se débrouiller seuls pour appliquer des consignes sanitaires incohérentes. D’un protocole inapplicable pour une reprise en masse en mai, nous sommes passé·es à un protocole quasiment vide, agrémenté de « recommandations » livrées au compte-gouttes et au dernier moment.

Ces recommandations, « qui dépendent de la circulation du virus », sont, qui plus est, non contraignantes et nécessitent plus d’encadrement et de locaux sans les moyens budgétaires qui le permettent.

Ainsi, les personnels sont renvoyés à leur responsabilité pour la gestion de la cantine, de l’EPS, des cas de covid ou des cas contacts…

Après avoir annoncé que les personnels à risques devaient revenir travailler ou prendre un congé maladie, le gouvernement a fait machine arrière en rétablissant les autorisations d’absence mais en réduisant les pathologies concernées et en excluant les personnels vivant avec des personnes à risques. Exigeons des ASA pour les personnels vulnérables ou conjoint·es de personnels vulnérables pour l’ensemble des pathologies reconnues au mois de juin

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17 septembre : mobilisé·es pour un autre avenir ! (FERC CGT)

 

La CGT appelle à faire du 17 septembre une grande journée de grève et de manifestation interprofessionnelle ! La FERC appelle les travailleurs et travailleuses, les retraité·es, les privé·es d’emploi de l’éducation, de la recherche et Enseignement supérieur, de la formation professionnelle, du sport et de l’éducation populaire à rejoindre cette mobilisation.

Dès le début de la pandémie nous avons mis au cœur de nos revendications la protection de la santé de toutes et tous sur nos lieux de travail. Maintenant, face à la crise économique, nous devons protéger nos emplois, nos salaires et nos services publics. En effet, après quelques semaines de discours valorisant les « héros du quotidien » et dénonçant les trop bas salaires des travailleurs et travailleuses « premiers de corvée », le gouvernement Castex poursuit une politique qui consiste à faire payer la crise aux salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi.

Dans les entreprises la pression est mise sur les salarié·es pour arracher des baisses de salaire ou des augmentations du temps de travail en faisant du chantage à l’emploi. Dans les ministères, on nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour augmenter les salaires, améliorer les conditions de travail et recruter. Pourtant il y a des besoins énormes. En Italie ce sont 70 000 embauches qui ont été décidées et financées pour baisser les effectifs d’élèves par classe. En France aucune embauche, ni pour les écoles, collèges, lycées, ni pour les universités ! Alors que la crise sanitaire a démontré le besoin d’une recherche publique avec des budgets pérennes, Mme Vidal se démène pour faire passer en urgence sa Loi Pluriannuelle de Programmation de la Recherche (LPPR) qui va renforcer le financement par appel à projets et la précarisation des personnels de la recherche.

Le gouvernement annonce vouloir renforcer la formation professionnelle mais poursuit son travail de casse de l’AFPA et limite l’accès aux formations qualifiantes ! La réforme des retraites, arrêtée suite à la crise et à la pression mise par les mobilisations de cet hiver, réapparaît au fil des discours des ministres et du président de la république.

Le « plan de relance » du gouvernement Castex, en prolongeant les politiques libérales, n’est pas une réponse aux crises sociales, écologiques et sanitaires actuelles. La CGT défend la nécessité d’un plan de rupture pour transformer la société pour la rendre émancipatrice. Rompre, par exemple, avec l’argent distribué aux entreprises sans contrepartie et sans résultat : les aides versées doivent être conditionnées au maintien de l’emploi et à son amélioration.

Il est urgent de nous mobiliser pour imposer d’autres choix et exiger la revalorisation des salaires, avec une hausse forte et immédiate pour tous les plus bas salaires, des retraites et le dégel du point d’indice, un plan d’embauche sur des postes statutaires dans nos services publics et l’arrêt de la LPPR. Il y a urgence à développer la formation professionnelle, outil d’insertion, d’accès ou de retour à l’emploi et de transformation des modes de production. Les secteurs du sport et de l’éducation populaire doivent être soutenus par l’État et les collectivités territoriales : les subventions aux associations doivent être maintenues et augmentées pour faire face aux besoins, la commande publique doit être développée pour promouvoir un accès à toutes et tous aux sports et aux activés éducatives et culturelles.

Le 17 septembre mobilisons-nous pour imposer d’autres choix !

 

 


17 septembre : journée de mobilisation contre les mesures régressives du gouvernement

 

En dépit de l'urgence sociale et climatique, le gouvernement s'obstine dans l'impasse des politiques libérales. C'est pourquoi la CGT appelle, aux côtés des organisations syndicales (FSU, Solidaires, FIDL, MNL, Unef et UNL), à une grande journée de mobilisation le jeudi 17 septembre.

Casse sociale, pression sur les salaires, fermeture de lits dans l'hôpital public… en dépit de la crise économique et sanitaire, le gouvernement continue sa destruction des services publics et de notre système social, mettant en œuvre une série de mesures régressives dans l’intérêt du patronat et des plus riches.

Le plan de relance de 100 milliards d'euros, annoncé en grande pompe, ne s'adresse qu'aux entreprises, qui pourront notamment bénéficier d'une exonération d’impôts de production à hauteur de 10 milliards d’euros par an et cela sans aucune condition ni contrepartie. A contrario, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux sont soumis à des contrôles toujours plus sévères.

Si le gouvernement dispense sans compter pour relancer la machine à produire des profits, aucune mesure n'a été prise pour les milliers de travailleurs victimes de délocalisations et plans de licenciements (17 000 suppressions de poste chez Airbus, dont 5 000 en France, 4 600 chez Renault, 1 000 chez Sanofi…).

Quid de ces milliers de travailleurs qui vont se retrouver sans emploi  ?

Malgré l'explosion du chômage, le gouvernement refuse d'abandonner sa réforme de l'assurance-chômage. La deuxième phase, qui devait entrer en application en septembre, a été reportée à janvier 2021. Elle modifie les règles de calcul de l’indemnisation, entraînant une baisse moyenne des indemnités de 22 %, ce qui va plonger des milliers de privés d'emploi et de travailleurs précaires dans la pauvreté.

Début septembre, le gouvernement est aussi revenu à la charge sur la réforme des retraites. Un rapport a été commandé par le Premier ministre au COR (Conseil d'orientation des retraites) pour proposer une nouvelle mouture de cette réforme. Il y a fort à parier qu’il va proposer de repousser l’âge de départ puisqu’il n’a pas réussi à faire accepter son régime de retraites à points.

La CGT revendique l'annulation de toutes ces contre-réformes et condamne toute nouvelle régression en matière de retraite et de protection sociale.

La dernière en date ? La création immédiate d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale dédiée à l’autonomie et gérée par le CNSA (c'est à dire l'État), un cadeau de plus au secteur privé ! C'est une étape supplémentaire vers une étatisation de la Sécurité sociale, à l'image du modèle anglo-saxon qui n’assure qu’un minimum pour les plus précaires et ouvrent la porte aux assurances privés.

L’urgence sociale impose au contraire de préserver notre modèle social, qui échappe aux intérêts privés, et les services publics qui lui sont adossés. La crise sanitaire a démontré combien ces derniers sont essentiels pour garantir à toutes et tous l’accès aux droits sociaux et aux soins.

« Ce que révèle cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché », avait déclaré Emmanuel Macron le 12 avril, au début du confinement.

Il est grand temps d'aller lui rappeler ces paroles. De fait, ces envolées lyriques ont fait long feu.

Le Ségur de la santé n’a annoncé aucun changement ni infléchissement dans la politique de démantèlement du service public de santé. Pire, il la conforte en poursuivant une gestion libérale, purement comptable, et en dégradant encore un peu plus les conditions de travail. Des miettes pour les salaires, des créations d’emplois à minima (moins de 4 emplois par établissement)… Quant aux lits promis, les 4 000 ne compensent même pas les 4 700 supprimés depuis le début de quinquennat d'Emmanuel Macron…

La situation impose donc des mesures de transformation profonde en totale rupture avec les politiques économiques et sociales actuelles. La priorité doit être donnée à la préservation et à la création en nombre d’emplois stables et qualifiés, à la sortie de la précarité en particulier des jeunes travailleurs, des étudiants.

Cela passe notamment par la réduction du temps de travail sans perte de salaire, le développement des services publics et des industries nécessaires à la réponse aux besoins en biens et services, en prenant en compte l’urgence écologique.

La question de l’emploi est centrale : lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites…

Pour imposer ce changement, les organisations syndicales appellent à faire de lajournée du 17 septembre une première journée d’action, à travers des grèves, des manifestations et des rassemblements.

ORAL DE TITULARISATION: Encore et toujours faire ses preuves !

 

 

ORAL DE TITULARISATION: Encore et toujours faire ses preuves !

 

Dès le mois d’avril 2020, le Ministre de l’Éducation nationale a annoncé que pour les enseignant·es stagiaires recruté·es en 2020 sur la base des seules épreuves écrites, la procédure de titularisation au printemps 2021 serait renforcée grâce à un oral dont les contours resteraient à définir mais qui prendrait la forme d’un entretien professionnel de titularisation.

Les stagiaires vont devoir passer cet entretien professionnel entre mars et juin 2021 pour « compenser » l’annulation de l’oral du concours en 2020 en raison de la crise sanitaire de la Covid-19. C’est un dispositif inutile qui concernera plus de 20.000 stagiaires et qui induira une charge de travail conséquente pour des personnels déjà fort sollicités.

La CGT Éduc’action est opposée à cette épreuve !

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Rentrée 2020 pour les AESH: Pas de masques et mépris de l’institution !

 

 

Rentrée 2020 pour les AESH :

Pas de masques

et mépris de l’institution !

 

Il faut croire que la mise en lumière de la situation de la rentrée du 11 Mai n’a servi à rien. La sortie du Guide AESH ministériel non plus : malgré leur appartenance à la communauté éducative clamée par le ministère, les AESH continuent d’être oublié·es et opprimé·es. La généralisation des Pials accentue cette situation inacceptable...

Comme chaque rentrée, les mêmes situations se répètent : difficultés à joindre l’administration, flou dans les informations, changement d’affectation arbitraires accentué par la généralisation des Pials, contrats non signés avant la rentrée. Et comme en mai, il n’y a pas de l masques pour les AESH ! Rien n’est prévu pour ce personnel !

La CGT Éduc’action rappelle que les AESH sont des personnels comme les autres et ont droit aussi à une distribution de masques sans avoir à les réclamer. C’est à l’employeur, l’Éducation nationale, de veiller à fournir les masques en nombre suffisant pour couvrir les besoins de tous les personnels. Encore une fois, les masques ne se distribuent pas selon une pseudo-hiérarchie !

Les tâches hors mission perdurent : des AESH ont été convoqué·es la dernière semaine d’août pour préparer les classes et faire du travail administratif.  D’autres se retrouvent à devoir faire de la surveillance de récréation de tou·tes les élèves…

La CGT Éduc’action rappelle que les AESH s’occupent uniquement d’élèves en situation de handicap, et que leurs fonctions sont définies par la circulaire 2017-084. Ce personnel n’est pas un bouche-trou !

Dans les Pials, le nombre d’AESH est insuffisant face aux nombre d’élèves en situation de handicap pour répondre à leurs besoins. Les AESH se retrouvent avec cinq ou six élèves voire plus ce qui dégrade fortement leurs conditions de travail et  l’accompagnement des élèves. L’École inclusive promise par le ministère continue à être un effet de communication. Les AESH sont toujours méprisé·es et les élèves restent sans ressources, forcé·es à s’adapter à une norme qui les dépasse.

La CGT Éduc’action rappelle au ministère qu'il est inadmissible de laisser de côté les plus de cent mille AESH du territoire et de négliger les élèves en restant dans le carcan d’une politique budgétaire restrictive.

La CGT Éduc’action demande au ministre de prendre les mesures nécessaires pour faire appliquer la réglementation aux académies et DSDEN !

Montreuil, le 2 septembre 2020

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Au patronat les milliards, aux lycées pro les miettes !

 

 

 

Au patronat les milliards, aux lycées pro les miettes !

 

Alors que la situation sanitaire que nous traversons depuis le printemps a démontré combien le public de l’enseignement professionnel était fragile et avait besoin de soutien, l’intersyndicale nationale a exigé du ministre qu’il mette en place un plan d’urgence pour la voie professionnelle avec la nécessité de revoir, par exemple, les effectifs par classe, les grilles horaires en renforçant les enseignements disciplinaires ou l’allégement des programmes.

Force est de constater que le gouvernement n’a absolument pas pris en compte nos demandes et que ses choix renforcent aujourd’hui le tri et la sélection. Même ses mesures largement vantées dans la presse ne sont pas à la hauteur de la situation et sont source de disparités territoriales car inégalement réparties géographiquement. En effet, les dotations en heures supplémentaires attribuées en urgence ne permettront pas de remédier aux difficultés accumulées par les élèves depuis le mois de mars.

De même, la CGT Éduc’action dénonce la volonté gouvernementale de renforcer sa politique en faveur de l’apprentissage au motif de vouloir relancer l’économie et l’emploi des jeunes. Ainsi, les mesures votées en juillet vont-elles permettre aux entreprises d’embaucher des apprenti·es à moindre frais ? En effet, pour tout contrat en alternance signé jusqu’au 28 février 2021, les employeurs bénéficieront d’une prime à l’embauche pouvant aller jusqu’à 8000 euros pour un·e alternant·e majeur·e de moins de 30 ans. Sont ainsi concernés tous les diplômes du CAP au Bac+5, mais aussi les CQP et tous les publics, y compris les apprenti·es en situation de handicap ou encore les sportif·ves de haut niveau en reconversion.

Alors que la menace d’une reprise de l’épidémie est présente dans tous les esprits, la rentrée pour les lycéen·nes de la voie professionnelle scolaire (un tiers des élèves dans les lycées) se fait sous le régime de la disette.

Sans changement radical et immédiat de politique gouvernementale, le patronat peut se frotter les mains et claironner dans sa dernière campagne : « recruter un alternant c’est ce qui prime ». Preuve que pour développer l’apprentissage, l’austérité n’existe pas.

Pour sauver l’enseignement professionnel scolaire public, il est urgent de se mobiliser et d’obtenir un avenir pour l’ensemble de la jeunesse de ce pays ! Avec la CGT Éduc’action, contribuons à une rentrée offensive et revendicative pour obtenir une autre politique. Participons à la réussite de la journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations du 17 septembre pour une hausse des salaires, contre la réforme des retraites et de la Fonction publique et pour des moyens pour une École qui rompe avec la logique de concurrence et de tri social.

 

Montreuil, le 2 septembre 2020

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Crise ou pas, Jean-Michel Blanquer ne change rien

 

 

Crise ou pas, Jean-Michel Blanquer ne change rien

 

Dans sa conférence de presse du 26 août, Jean-Michel Blanquer a décliné les modalités de la rentrée scolaire 2020 dans le cadre de la crise sanitaire. La CGT Éduc’action avait été reçue par le ministre le matin même pour évoquer ce sujet mais aussi l’agenda social du ministère.

En ce qui concerne la rentrée, elle se passe dans la continuité des différentes étapes de la réouverture des écoles et établissements lors du déconfinement : un protocole sanitaire étique, modifié le 27 août à 4 jours ouvrés de la rentrée des élèves, 3 jours de la pré-rentrée du second degré et la veille de celle du premier degré. Certaines des recommandations de ce protocole risquent d’être inapplicables, faute d’espace et de personnels ; peu de précisions quant à l’aération des locaux, le fonctionnement de la restauration ou sur l’EPS.

Pourtant, le ministère a eu plusieurs mois depuis le déconfinement pour prendre les mesures permettant de concilier le retour de l’ensemble des élèves et la distanciation physique préconisée par le protocole… dans les cas où elle est possible. Pour la CGT Éduc’action un plan d’urgence aurait dû être financé, via un collectif budgétaire, pour recruter des personnels afin de diminuer les effectifs par classe (comme en Italie), installer des points d’eau supplémentaires ou trouver des solutions pour compenser l’insuffisance de salles pour multiplier les groupes dans les écoles et établissements.

De même, le ministre se refuse à prendre en compte la réalité de l’impact du confinement sur les apprentissages des élèves en refusant un allègement, des programmes. Au contraire il exige un « rattrapage » du retard en un trimestre, en privilégiant, comme à son habitude, les « fondamentaux » au détriment de disciplines qu’il juge sans doute annexes.

Pire, il multiplie les évaluations nationales de rentrée, particulièrement chronophages, qui ne peuvent que confronter les élèves à leurs difficultés engendrées par le confinement, alors que la rentrée aurait dû, au contraire, leur permettre de se rassurer.
Le ministre réaffirme par ailleurs le refus du gouvernement de fournir gratuitement les masques aux élèves, ce qui est inacceptable.

Enfin, la décision de mettre fin, à partir du 1er septembre, aux autorisations d’absences pour les personnels à risques ou vivant avec des personnes à risques est scandaleuse. Leur fournir un masque chirurgical, comme c’est prévu, n’est pas une garantie suffisante pour les prémunir d’une infection et leur proposer de prendre un congé maladie est inique cela engendrera au bout de 90 jours une perte de salaire.

Pour le reste, Jean-Michel Blanquer ne tire aucun enseignement de la crise sanitaire, économique et sociale comme des inégalités criantes révélées par le confinement. Il poursuit ses réformes (lycée, « fondamentaux », évaluations, territorialisation, direction d’école…) de tri social des élèves, d’attaque contre le caractère national de l’Éducation. La revalorisation des personnels promise se réduit annonces après annonces, demeure liée à la contre-réforme des retraites et semble se préparer dans le même esprit que lors des discussions de début d’année. La CGT Éduc’action rappelle son opposition aux scénarios de revalorisation présentés alors, notoirement insuffisants, qui ne concernaient qu’une partie des enseignant·es et pas les autres catégories de personnels, avec des contreparties et sous forme de primes et non d’augmentation indiciaire.

Pour toutes ces raisons, la CGT Éduc’action contribuera à une rentrée offensive et revendicative. Elle appelle d’ores et déjà à la réussite de la journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations du 17 septembre pour une hausse des salaires, contre la réforme des retraites et de la Fonction publique et pour des moyens pour une École qui rompe avec la logique de concurrence et de tri social. Montreuil, le 28 août 2020

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