Vendredi 29 septembre, la CGT
Éduc’action a été reçue par le DGESCO (Directeur général de
l’enseignement scolaire) du Ministère de l’Education Nationale pour un
entretien consacré à la voie professionnelle.
Le DGESCO, a rappelé que la voie
professionnelle était la seconde priorité du Ministre de l’Education
nationale après l’apprentissage des « fondamentaux » au primaire. Des
sujets comme la rénovation du diplôme intermédiaire, la rénovation du
diplôme du CAP, les enseignements généraux, la poursuite d’étude des
bacs professionnels et le développement des campus des métiers ont été
abordés...
La CGT
Éduc’action a rappelé son inquiétude quant au développement de
l’apprentissage et ses conséquences pour la voie professionnelle sous
statut scolaire. Ces craintes ont, par ailleurs, été renforcées par les
dernières déclarations du chef de l’Etat, lors de sa visite, lundi 04
octobre, à l’école d’application aux métiers des Travaux publics.
Pourtant, à chaque fois, le ministère a
éludé. En effet, le ministère n’a donné aucune précision concernant
l’application du programme présidentiel du candidat Macron sur
l’attribution de toute la taxe d’apprentissage aux sections en
apprentissage, ou le développement massif des contrats en apprentissage
dans le cadre des campus des métiers et de la mixité des publics.
Surtout, il s’est largement dédouané et a renvoyé certaines réponses au
ministère du Travail dans le cadre de la réforme de la formation
professionnelle et de l'apprentissage annoncée pour le printemps mais
pour laquelle les discussions s'ouvrent courant octobre.
L’avenir de la voie professionnelle
dépend-t-il donc désormais du ministère du Travail comme dans les années
1950 ? Plutôt qu’un retour en arrière qui cloisonne toujours plus le
parcours de formation de la jeunesse, la CGT
Éduc’action défend le développement de la voie professionnelle du lycée
sous statut scolaire, la diversification des formations en liens avec
les enjeux actuels de notre société (numérique, énergies
renouvelables…), une scolarisation qui permet de construire avec les
enseignements généraux une culture commune essentielle pour un projet de
société démocratique.
La reconnaissance de la formation
professionnelle (qui scolarise aujourd’hui un.e lycéen.e sur trois) à
égale dignité avec les voies générale et technologique et son
intégration comme une voie à part entière du lycée est sont des
revendications historiques de la CGT Éduc’action. Elle demande toujours
l’égalité de traitement entre les PLP et les certifié.es par
l’attribution aux PLP de la pondération allouée pour les heures
d’enseignement devant des classes de première et terminale.
La CGT
Éduc’action met en garde contre la mise en œuvre de la mixité des
publics au sein de la voie professionnelle qui ne peut se faire qu’en
annualisant le temps de travail des PLP. Elle s'opposera à tout projet
rétrograde proposant un modèle de scolarisation accentuant les
inégalités et les discriminations.
Montreuil, le 06 octobre 2017
Le communiqué au format
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