Depuis plusieurs mois, les organisations syndicales de l’enseignement professionnel ont alerté le ministère sur les difficultés rencontrées dans la mise en place du nouveau baccalauréat professionnel Gestion Administration, créé à la rentrée 2012.
Contraint par les nombreuses difficultés
remontées des établissements et des CHSCT, le ministère a enfin réuni
les différentes organisations syndicales mercredi 5 mars pour ouvrir le
dossier. Cette fusion du bac pro Comptabilité et du bac pro Secrétariat,
qui s'est mise en place sans concertation, n’a pas été accompagnée par
une formation suffisante des personnels. De plus, une nouvelle
organisation matérielle des salles de classes dont les équipements n’ont
pas pu être partout réalisés a créé de nombreux dysfonctionnements. Les
instructions pédagogiques, différentes suivant les académies, sont pour
certaines d’entre elles inadaptées et mettent les enseignant-es en
difficulté, créant ainsi un grand stress du fait de la surcharge de
travail qu'elles imposent, de la perte de sens du métier et des
conséquences pour la formation de leurs élèves et de leur réussite au
baccalauréat. Les nombreuses alertes sur la souffrance au travail de ces
personnels nécessitaient une réflexion urgente. Les organisations
syndicales ont dénoncé les incohérences pédagogiques mises en évidence
sur le terrain et rappelé que ce nouveau baccalauréat professionnel
souffrait aussi des difficultés liées à la réforme du bac pro en 3 ans
(réduction de près de 30 % du temps de formation) et à la politique du «
tout CCF ».
Cette première réunion au ministère a
permis de lister les différents problèmes. Elle sera suivie de plusieurs
autres pour arriver rapidement à des propositions ministérielles
permettant aux élèves, engagés depuis 18 mois dans cette formation, de
pouvoir valider correctement les exigences nécessaires à l’obtention du
baccalauréat et un allègement de la charge de travail des professeur-es.
Montreuil, le 11 mars 2014.