jeudi 21 novembre 2024
samedi 16 novembre 2024
Fonction publique : Mobilisation sur l’ensemble du territoire le 5 décembre (Communiqué intersyndical)
Les organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP appellent les agent•es de la Fonction publique à une journée d’action, de rassemblements, de manifestations et de grève sur l’ensemble du territoire le 5 décembre 2024.
Répondant à la demande de l’ensemble des organisations syndicales représentatives de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian ̶ ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique ̶ a été contraint de nous accorder une audience le jeudi 7 novembre dernier.
Les organisations syndicales ont obtenu l’abandon de la suppression des catégories C, B et A de la fonction publique envisagée au titre du projet de loi dit « Guerini ». Le ministre s’est aussi engagé à rediscuter de son projet « d’agenda social ».
Force est de constater que Guillaume Kasbarian n’a pas répondu à la plupart des autres propositions et revendications portées par les organisations syndicales.
C’est pourquoi nous en appelons à une première journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire, le 5 décembre 2024, y compris par la grève et la manifestation.
Une journée pour que le ministre renonce :
- aux 3 jours de carence dans la fonction publique,
- à la diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie,
- au non-versement de la Gipa.
Dans le même temps, nos organisations syndicales appellent les agent.es de la fonction publique, fonctionnaires et contractuel.les, à se mobiliser pour notamment :
- des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques,
- des créations d’emplois partout où c’est nécessaire et l’accès à l’emploi titulaire des agents contractuels,
- l’augmentation de la valeur du point d’indice au titre de l’année 2024 et des années suivantes et des mesures salariales générales,
- la refonte des grilles indiciaires,
- l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes,
- l’abandon des orientations du projet de loi dit « Guerini ».
Nos organisations syndicales conviennent de se revoir après cette journée de mobilisation et de grève.
Paris, le jeudi 14 novembre 2024
– Communiqué de l’intersyndicale Fonction publique en téléchargement
Rappel :
– Préavis de grève UFSE-CGT sur la période du 18 novembre au 31 décembre 2024
vendredi 15 novembre 2024
Jour de carence : une sanction injuste qui pénalise encore plus les agents publics ! (Calculateur CGT)
L’existence d’un jour de carence est une mesure injuste qui prive les agents publics d’une journée de rémunération en cas de maladie, cela représente une pénalité choquante dont la CGT revendique l’abrogation.
Le gouvernement Barnier a décidé d’aggraver encore les pertes subies par les personnels en cas d’arrêt maladie :
- en ajoutant 2 jours de carence
- en abaissant de 100 % à 90 % la prise en charge par l’employeur public du traitement des 3 premiers mois de maladie ordinaire.
Pour prendre la mesure de cette injustice, la CGT Fonction publique met à disposition un calculateur dédié permettant d’évaluer la perte de salaire que ces mesures imposent aux personnels.
La CGT vous invite à rejoindre la lutte qu’elle mène pour demander l’abrogation du jour de carence.
En 2024, Gipa... ou pas ? Calculez ce que vous risquez de perdre
Depuis sa création en 2008, la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) a été un dispositif de compensation imparfait, mis en place pour couvrir partiellement, les pertes de pouvoir d’achat subies par les agents publics, tout en masquant les effets du gel persistant de la valeur du point.
La CGT a toujours refusé de cautionner ce mécanisme qui, au lieu d’une véritable revalorisation, entérine une dégradation continue des salaires dans la Fonction publique.
Les bénéficiaires de la GIPA 2018-2022 peuvent toujours la demander.
Aujourd’hui, alors que la GIPA (2019-2023) est supprimée par le gouvernement Barnier, les agents subissent, de fait, une nouvelle amputation de leur pouvoir d’achat.
La CGT propose un simulateur pour vous aider à estimer l’ampleur de la perte salariale réelle que vous subirez. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer les effets concrets de cette suppression sur votre situation.
La CGT vous invite à rejoindre la lutte qu’elle mène pour des augmentations salariales justes et pérennes.
Lundi 25 novembre : Journée internationale de lutte pour l’élimination des violences contre les femmes. Samedi 23 novembre : Toutes et tous en manifestations ! (Appel UFSE-CGT)
Les femmes subissent des violences sexistes et sexuelles (VSS) tout au long de leur vie.
Ces VSS surviennent dans les familles, au travail, dans les espaces publics, en politique, jusque dans des lieux de soins. Rappelons que plus de 230 000 femmes sont victimes de violences conjugales chaque année. 94 000 viols par an.
La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite, l’impunité des agresseurs persiste. La justice reste encore largement sourde à reconnaître ces violences.
Sur les lieux de travail, ces violences, pourtant massives, sont invisibilisées. Au cours de leur carrière, 30 % des salariées en France ont déjà subi du harcèlement ou des agressions sexuelles sur leur lieu de travail ; 9 % ont eu un rapport sexuel « forcé » ou « non désiré » avec une personne de leur milieu professionnel ; 10 viols ou tentatives de viol ont lieu chaque jour en France sur un lieu de travail.
Le secteur de la Fonction publique d’État ne fait pas exception. Les mesures et les pratiques pour détecter les VSS, protéger et accompagner les victimes, sanctionner les agresseurs puis reconstruire le collectif de travail sont largement insuffisantes. Rappelons que la protection fonctionnelle est un droit, mais il doit devenir effectif (prévention, assistance juridique, réparation) !
La mise en œuvre par l’État employeur et au sein de ses administrations d’une véritable politique de lutte contre les violences faites aux femmes reste trop lente et trop hétérogène.
Pour les employeurs publics, la CGT exige, entre autres :
- Un droit à la protection fonctionnelle qui soit effectif avec information systématique des agent.es.
- Un droit d’information et de retour sur les situations en IRP, un.e référent.e parmi les représentants du personnel, formé.e, « violences discrimination ».
- La reconnaissance de l’évènement subi à l’imputabilité du service (déclaration accident du travail, maladie professionnelle) et la réparation du préjudice.
- L’ouverture d’une enquête administrative.
- Une formation initiale VSS obligatoire des agent.es, une formation approfondie des services juridiques, RH et des chargé.es d’enquête ; double information sur les panneaux d’affichage et sur l’intranet à destination des potentielles victimes, mais aussi des collègues témoins.
- Des moyens conséquents pour la mise en place de plans « égalité femmes-hommes » ministériels, dont le volet lié à la lutte contre les VSS au Travail ; notamment l’augmentation des hébergements d’urgence dans le parc dédié aux fonctionnaires et la mise en place d’autorisations d’absence en cas de situation de violences.
Les organisations féministes et syndicales exigent une loi-cadre intégrale :
Une loi cadre intégrale contre les violences et 2,6 milliards d’euros pour la mettre en œuvre.
Elle devra décliner de nouveaux droits dans le monde du travail et notamment un congé d’urgence en faveur des victimes de violences au sein du couple pour effectuer des démarches.
La mobilité géographique doit aussi être facilitée si les victimes la souhaitent. Les agresseurs sur les lieux de travail doivent être sanctionnés : ce n’est pas aux victimes de partir !
La loi-cadre intégrale devra prendre en compte aussi la prévention, la sensibilisation de la population, l’accompagnement des victimes dans l’emploi, la santé, le parcours judiciaire, des sanctions et des suivis socio-judiciaires des agresseurs avec des programmes spécifiques, des tribunaux dédiés aux violences sexistes et sexuelles composés de magistrat•es formé•es et motivé•es, ayant des compétences à la fois pénales et civiles.
Préavis de grève UFSE-CGT sur la période du 18 novembre au 31 décembre 2024
Monsieur Guillaume Kasbarian
Ministre de la Fonction publique, de la simplification et de la transformation de l’action publique
Dépôt d’un préavis de grève sur la période du 18 novembre au 31 décembre 2024
Monsieur le ministre,
A l’évidence, les fondamentaux de la politique mise en œuvre par Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs sont confirmés :
- Plus d’austérité budgétaire au titre des projets de lois de finances et de financement de la sécurité sociale 2025,
- Austérité salariale,
- Moins de politiques publiques et moins de services publics,
- Dégradation organisée des conditions de vie et de travail des agent.es,
- Etc.
Face à cette entreprise de liquidation de la Fonction publique et de ses agent.es, d’autres choix sont non seulement possibles mais nécessaires au moyen, notamment de :
- La construction de lois de finances et de financement de la sécurité sociale sur d’autres bases,
- La reconquête et du développement de services publics et de la Fonction publique au service de la mise en œuvre d’une nouvelle logique de développement articulant réponse aux droits fondamentaux et aux besoins, reconquête des activités industrielles et transition écologique,
- L’abandon de tout projet – législatif ou autres – visant à saper les fondements du statut général des fonctionnaires,
- L’augmentation immédiate et significative des traitements, des salaires, des pensions, des retraites,
- L’indexation de la valeur du point sur l’inflation,
- L’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes,
- La refonte des grilles indiciaires intégrant la revalorisation des filières à prédominance féminine,
- La reconduction de la Gipa,
- L’abrogation de la loi portant contre-réforme des régimes de retraite, le développement et le financement de politiques de protection sociale et d’action sociale de haut niveau.
- De ce point de vue, il est nécessaire d’abroger tout jour de carence et de maintenir à 100 % la prise en charge de la rémunération des agent.es publics lorsqu’elles et ils sont en congé maladie ordinaire.
Force est de constater que vous refusez d’apporter des réponses à cet ensemble de propositions et de revendications.
C’est pourquoi l’Union Fédérale des Syndicats de l’Etat CGT appelle les personnels à la mobilisation par tout moyen, y compris la grève et la manifestation.
C’est dans ce sens que l’Union Fédérale des Syndicats de l’Etat CGT dépose un préavis de grève du 18 novembre au 31 décembre de l’année 2024.
Le présent courrier vaut préavis de grève pour l’ensemble des personnels, ainsi que pour les nuitées en amont et en aval des dates du 18 novembre au 31 décembre 2024.
Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’expression de mes salutations distinguées.
Pour l’UFSE CGT,
Le secrétaire général,
Christophe Delecourt.
25 novembre 2024 – Lutte contre les violences sexistes et sexuelles
Plus d’une femme sur deux (55 %) a déjà subi des violences sexistes ou sexuelles au cours de sa vie professionnelle et près d’une femme sur trois a déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail.
Les femmes mais aussi les hommes doivent être libéré·es de ce système de domination patriarcale. Nous devons passer de la culture du viol à la culture du consentement. Et en tant que professionnel·les de l’éducation nous avons un grand rôle à jouer.
mercredi 13 novembre 2024
Perte actualisée du pouvoir d’achat (Septembre 2024) - DOCUMENTS UFSE CGT
La CGT Fonction publique vous transmet la perte de valeur du point d’indice de septembre 2024. Il se vérifie que l’augmentation du point d’indice de 1,5% au 1er juillet 2023 et de 3,5% au 1er juillet 2022 et les 5 points d’indice au 1er janvier 2024 sont totalement insuffisants pour rattraper les pertes subies par les agentes et les agents (depuis 2010, le point d’indice devrait être à 5,60 € et non à 4,93).
Les trois documents joints recto-verso :
- un premier recto-verso des pertes du point d’indice par rapport à l’inflation depuis le 1er janvier 2000 ;
- un deuxième recto-verso des pertes du point d’indice par rapport à l’inflation depuis le gel du point d’indice au 1er juillet 2010 ;
- un troisième recto-verso des pertes dues à l’augmentation de la cotisation retraite depuis le 1er janvier 2011, avec un tableau récapitulatif des augmentations jusqu’en 2020.
Mesures Genetet ou l’entêtement néfaste d’une ministre
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Alors qu’en sept ans de mandat Macron les contre-réformes dans l’Éducation se sont enchainées à un rythme effréné, la ministre Genetet avait promis, lors de sa prise de fonction, une pause et un retour au « dialogue social » pour redonner du souffle à l’institution.
À l’évidence, il est clair que cette promesse Genetet a fait long feu. Non seulement elle n’a pu s’empêcher d’introduire de nouvelles mesures (épreuve anticipée de mathématique en 1ère, note dissociée EMC-Histoire Géo au DNB) afin de marquer son passage au ministère, mais surtout, elle maintient toutes les mesures Choc des savoirs. Certes, elle joue un peu la montre dans l’instauration de certaines (DNB obligatoire pour l’entrée au lycée en 2027) ou s’adapte en fonction des restrictions budgétaires (groupes de niveaux 4ème-3ème), mais elle persiste dans leur application (ou les adapte) alors qu’elles sont très largement dénoncées par le monde de l’Éducation.
Il y a un numéro d’équilibriste à vouloir imposer ces mesures nécessitant un nombre d’enseignant·es non négligeable dans un contexte d’austérité budgétaire et de suppression de postes. Consciente de ne pas avoir les personnels suffisants pour les groupes de niveaux collège, la ministre va très certainement recourir au financement du soutien des élèves en difficultés par le Pacte (Devoirs faits, stages pendant les vacances…), autre mesure rejetée par la CGT Éduc’action. Le tout se fera en dehors du temps scolaire, stigmatisant ainsi une nouvelle fois ces élèves qui devront travailler davantage… La CGT Éduc’action rappelle que la réussite de tou·tes les élèves, dans un souci d’égalité, ne peut passer que par des créations de postes permettant une réduction des effectifs par classe et une prise en charge plus individualisée, mais aussi par la mise en place de dispositifs d’aide à ces élèves en difficultés (type Rased).
Avec ces annonces, une chose est sûre : la ministre maintient bien le cap comme elle l’avait promis, auquel le gouvernement ajoute rigueur et violence contre la Fonction publique. Non content de faire payer l’austérité aux fonctionnaires (jours de carence supplémentaires, suppression de postes, gel des salaires…), ce gouvernement continue les attaques contre les métiers de l’enseignement en encadrant plus fortement les pratiques professionnelles. Preuve en est avec l’introduction de la labellisation des manuels en primaire, mesure rétrograde prônée par l’extrême droite et au coût important. Quand l’idéologie est plus forte que les économies à faire…
Face à cette politique gouvernementale et ministérielle rejetée fermement et unanimement par les personnels et les organisations syndicales (mais aussi dans les urnes au printemps), la CGT Éduc’action réaffirme son opposition et exige l’abandon de toutes ces réformes. D’autres politiques d’éducation et de financement sont possibles. À nous, dès aujourd’hui, sur nos lieux de travail, de nous organiser. À nous de nous mobiliser pour construire le rapport de force indispensable au recul gouvernemental, de rejoindre la mobilisation Fonction publique de début décembre qui sera fixée par l’intersyndicale du 12 novembre.
Montreuil, le 12 novembre 2024