COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Mardi 10 juin, une assistante d’éducation, mère de famille âgée de 31 ans, est décédée suite aux coups de couteau portés par un élève de 14 ans devant le collège Françoise Dolto de Nogent, en Haute Marne. Ces faits ont eu lieu lors d’une opération de fouille des sacs organisée par la gendarmerie devant le collège et à laquelle, comme dans de très nombreux établissements, les personnels de vie scolaire sont mis à contribution par les personnels de direction.
Avant tout, la CGT Éduc’action présente ses condoléances à la famille, aux collègues de la victime ainsi qu’à toute la communauté éducative. Ces faits sont dramatiques et nous les condamnons fermement. Nous appelons à participer à tous les rassemblements en hommage à notre collègue qui auront lieu dans les jours à venir et pour rappeler que nous n’avons à mourir de faire notre travail.
Les contrôles des sacs, mis en place de manière aléatoire depuis quelques mois devant les établissements par les ministres Borne et Retailleau, non seulement ne font absolument pas preuve d’une quelconque utilité, mais de plus, placent les personnels des vies scolaires et particulièrement nos collègues AEd dans une situation de danger et créent des situations de tension. Nous continuons de dénoncer le fait que ces personnels soient mis en première ligne face à d’éventuelles situations de mise en danger et qu’on leur impose des missions qui ne sont pas les leurs.
Face à la dégradation du climat scolaire, la CGT Éduc’action rappelle qu’elle revendique des moyens humains supplémentaires depuis des années, dans les écoles et les établissements scolaires, afin de garantir la sécurité des élèves et des personnels. Nous déplorons également que ces problématiques de climat scolaire soient systématiquement décorrélées de la dégradation de la santé mentale de la jeunesse, mise en lumière par de nombreux indicateurs. C’est dans ce sens que nous exigeons également davantage de personnels de santé scolaire. Leur manque est criant et l’on ne peut se contenter de réponses sécuritaires face à ces drames.
Face aux violences scolaires, ce ne sont ni les portiques encore une fois envisagés par F. Bayrou, ni les discours de haine portés par certains responsables politiques, qui permettront de gagner en sérénité dans les établissements scolaires et permettront à tou·tes d’y travailler et d’y étudier en sécurité. Plus que jamais, ce sont bien des moyens humains et la présence d’adultes dont les établissements ont besoin. Ce terrible évènement nous met une fois de plus face à cette urgence.
Montreuil, le 10 juin 2025
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