- à Cherbourg : jeudi 12 juin - 18h30 devant le théâtre,
- à Saint Lô : jeudi 12 juin - 18h30 place de la mairie.

Mardi 10 juin, une assistante d’éducation, mère de famille âgée de 31 ans, est décédée suite aux coups de couteau portés par un élève de 14 ans devant le collège Françoise Dolto de Nogent, en Haute Marne. Ces faits ont eu lieu lors d’une opération de fouille des sacs organisée par la gendarmerie devant le collège et à laquelle, comme dans de très nombreux établissements, les personnels de vie scolaire sont mis à contribution par les personnels de direction.
Avant tout, la CGT Éduc’action présente ses condoléances à la famille, aux collègues de la victime ainsi qu’à toute la communauté éducative. Ces faits sont dramatiques et nous les condamnons fermement. Nous appelons à participer à tous les rassemblements en hommage à notre collègue qui auront lieu dans les jours à venir et pour rappeler que nous n’avons à mourir de faire notre travail.
Les contrôles des sacs, mis en place de manière aléatoire depuis quelques mois devant les établissements par les ministres Borne et Retailleau, non seulement ne font absolument pas preuve d’une quelconque utilité, mais de plus, placent les personnels des vies scolaires et particulièrement nos collègues AEd dans une situation de danger et créent des situations de tension. Nous continuons de dénoncer le fait que ces personnels soient mis en première ligne face à d’éventuelles situations de mise en danger et qu’on leur impose des missions qui ne sont pas les leurs.
Face à la dégradation du climat scolaire, la CGT Éduc’action rappelle qu’elle revendique des moyens humains supplémentaires depuis des années, dans les écoles et les établissements scolaires, afin de garantir la sécurité des élèves et des personnels. Nous déplorons également que ces problématiques de climat scolaire soient systématiquement décorrélées de la dégradation de la santé mentale de la jeunesse, mise en lumière par de nombreux indicateurs. C’est dans ce sens que nous exigeons également davantage de personnels de santé scolaire. Leur manque est criant et l’on ne peut se contenter de réponses sécuritaires face à ces drames.
Face aux violences scolaires, ce ne sont ni les portiques encore une fois envisagés par F. Bayrou, ni les discours de haine portés par certains responsables politiques, qui permettront de gagner en sérénité dans les établissements scolaires et permettront à tou·tes d’y travailler et d’y étudier en sécurité. Plus que jamais, ce sont bien des moyens humains et la présence d’adultes dont les établissements ont besoin. Ce terrible évènement nous met une fois de plus face à cette urgence.
Montreuil, le 10 juin 2025
Après quelques semaines de mise en place du parcours différencié dit en « Y » en terminale Bac pro, les remontées des établissements sont unanimes et sans appel et confirment ce que la CGT Éduc’action avait prévu. C’est un naufrage ! Malgré l’investissement des personnels, les épreuves anticipées et les parcours différenciés ont entrainé un décrochage scolaire massif ! L’absentéisme des élèves qui devaient suivre le parcours « poursuite d’études » est d’ores et déjà très important.
Cette déscolarisation de plusieurs semaines fait même craindre des difficultés pour le retour fin juin, de l’ensemble des élèves. Les remobiliser pour passer l’épreuve de PSE et l’oral de projet risque d’être très compliqué tout comme pour les élèves qui suivent le parcours « insertion professionnelle ». De plus dans ce cadre, la CGT Éduc’action constate une recrudescence du manque de respect du code du travail par certaines entreprises.
La mise en place du parcours en « Y » a été laissée à l’autonomie des établissements et malgré nos interventions pour combattre des tentatives de dérégulation, faire respecter les Ventilations de Service et les Obligations Réglementaires de Service, force est de constater que le tout côtoie le n’importe quoi.
Le ministère ne faisant jamais de bilan précis et honnête de ces expérimentations, la CGT Éduc’action, pour appuyer sa demande de suppression de ce dispositif, collectera un maximum de retours sur les situations d’établissements et s’en fera le porte-parole !
La CGT Éduc’action combat cette amputation de l’année de terminale, qui réduit encore les heures d’enseignement et renforce la vision utilitariste de la voie professionnelle. L’avancement des examens ponctuels en mai, la précipitation des CCF qui en découle, l’absence d’aménagement de programme a généré du stress pour les personnels et les élèves.
La CGT Éduc’action exige le retour aux examens fin juin et l’abrogation de l’ensemble des réformes avec une restitution des heures d’enseignement disciplinaire afin de garantir de meilleures chances de réussite aux élèves quelle que soit l’option choisie après le Bac.
Montreuil, le 10 juin 2025
Mercredi dernier, les dockers du golfe de Fos-sur-Mer ont refusé de charger un conteneur « avec des pièces détachées pour fusils-mitrailleurs » à destination d’Israël.
Pour le syndicat général des Dockers CGT, il n’est pas question de cautionner la livraison d’armes censées servir à l’armée israélienne pour continuer à massacrer la population palestinienne.
La CGT Éduc’action apporte son soutien total aux dockers CGT de Fos-sur-Mer et à leurs collègues qui ont agi dans l’esprit des valeurs fondamentales de la CGT : solidarité internationale, refus de la guerre et défense des droits humains. Elle exige que la France cesse toute livraison d’armes à Israël et exige l’arrêt des massacres et reconnaisse l’existence d’un État palestinien dans le cadre de l’autodétermination du peuple palestinien.
Dans notre secteur, de nombreux et nombreuses collègues en salle des personnels ou en réunion d’information syndicale s’émeuvent du massacre que subit le peuple palestinien. C’est pourquoi, nous apportons tout notre soutien à la collègue de Sens qui a reçu un blâme pour avoir observé, à la demande de ses élèves, un temps de recueillement.
Cette mesure disciplinaire envers la collègue est incompréhensible et tout simplement inacceptable. Plusieurs rassemblements ont eu lieu pour exiger l’abandon des griefs envers la collègue à laquelle la CGT Éduc’action a appelé.
À ce titre, la CGT Éduc’action exige l’annulation de la sanction de la collègue et soutient pleinement l’appel de l’intersyndicale de l’Yonne, CGT Éduc’action, FSU, FNEC-FP-FP et SUD éducation à la grève le 17 juin et sa demande d’être reçue en audience par la ministre.
La CGT Éduc’action soutient les actions décidées localement (rassemblement, grève, assemblée générale) pour exiger la levée de toute sanction pour la collègue.
Montreuil, le 10 juin 2025
Les CPE ne sont pas indépendant·es, conformément au statut de fonctionnaire et au lien de subordination aux chef·fes d’établissement. Toutefois, fonctionnaires de catégorie A, assimilé·es à des cadres de la Fonction publique d’État, les CPE ont un statut qui leur permet d’avoir une grande autonomie dans l’exercice de leur métier. Cette liberté professionnelle n’est néanmoins pas acquise dès l’entrée dans le métier.
Elle se conquiert, se façonne, évolue et se garde face à de grandes contraintes, pressions et changements, tant institutionnelles que hiérarchiques. Elle nécessite de savoir dire non, savoir s’imposer, face aux différentes pressions.
Le ministère prévoit la création d’une épreuve anticipée du bac général et technologique en mathématiques. La mise en œuvre étant prévue à partir de la session 2027 du baccalauréat, les élèves entrant en première à la rentrée 2025 la passeront en juin 2026. Explications :
Pour la CGT Educ’action, c’est toute l’architecture du lycée et l’organisation du bac qu’il faut revoir. À rebours de la logique des spécialités prépondérantes, elle revendique un large et ambitieux tronc commun incluant les mathématiques pour tous·tes les élèves jusqu’en terminale ainsi que le retour à des épreuves finales et nationales pour l’ensemble des disciplines du baccalauréat.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement prend prétexte du contexte international anxiogène pour multiplier les coups bas et les attaques contre les travailleur·euses et les plus précaires. « On va devoir revisiter nos priorités nationales ». Cette petite phrase lancée par E.Macron lors de son allocution du 5 mars 2025, résume à elle seule le projet politique de ce gouvernement : une réorientation des dépenses publiques vers la défense et une réduction drastique de celles pour les Services publics et la protection sociale.
Dans la Fonction publique, les personnels sont touchés par le passage à 90% de l’indemnisation congé maladie ordinaire (pour les 3ers mois). Mesure perfide que de faire payer les malades… Quant à la question des retraites, les pseudo-concertations ont très vite montré à quel point les dés étaient pipés depuis le début. L’objectif du Medef et du gouvernement est, avant tout, de nous faire travailler plus longtemps.
Nous devons très vite engager la riposte. Après le 13 mai, le 5 juin 2025, exprimons haut et fort notre rejet de cette politique austéritaire et réaffirmer nos exigences en matière de moyens pour des Services publics efficaces, des revalorisations salariales pour toutes et tous. Continuons de revendiquer un plan d’urgence pour l’École, avec un budget permettant la créations massives de postes, des emplois statutaires pour les précaires (AEd, AESH, non-titulaires…).
![]() Télécharger le tract de la CGT Educ’action |
![]() Sur le site cgt.fr : 5 juin : en grève et en manifestations pour nos retraites, nos emplois et nos salaires |
En France, le nombre d'immigré·es de nationalité étrangère est évalué à 4,8 millions, celui des immigré·es naturalisé·es français·es à 2,5 millions, et le nombre d'étranger·es né·es en France à 0,8 million, soit un total de 7,3 millions. Aucune explosion des flux n'est révélée par la statistique nationale. Toutes catégories confondues, les immigré·es ne représentent que 10,7 % de la population. En retirant celles et ceux qui ont la nationalité française, on arrive à 8,2 % des habitant·es – et 3,5 % d’entre elles et eux sont Européen·nes. Si l'on peut observer une augmentation relative, la proportion de personnes nées à l’étranger est 1,5 fois plus élevée en Suède, en Allemagne ou en Belgique que chez nous.
Selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur, la présence étrangère sur le territoire français, mesurée par le stock de titres valides et documents provisoires détenus au 31 décembre 2024, est de 7,6 %. Cette réalité recouvre d'importantes disparités, certains départements présentant un taux inférieur à 4,3 % tandis que seuls 18 départements ont un taux supérieur à la moyenne, avec une concentration observée en Île-de-France ou dans les agglomérations lyonnaise et marseillaise.
Ce chiffre avancé par le Premier ministre est faux : comme les démographes les plus qualifié·es l'ont démontré, les services de l'État ont malencontreusement additionné les demandes d'asile et les premiers titres de séjour, aboutissant à compter deux fois une même personne. Pratique : en grossissant outrancièrement les chiffres par un simple artifice de débutant·e, on claironne la nécessité d'opérer une « réduction drastique ».
Contrairement à une idée reçue, les arrivées sont relativement stables, 300 000 personnes par an. Un tiers d’entre elles sont des étudiant·es n'ayant pas vocation à rester, un autre tiers concerne l'immigration familiale et un dernier tiers se décompose en immigration de travail et titres de séjour humanitaire délivrés pour les réfugié·es. Enfin, si l'on prend en compte la différence entre le nombre des entrant·es sur le territoire et le nombre de celles et ceux qui en sont sortis en 2023, le solde positif (solde migratoire net) n'est que de 183 000 personnes. Selon l'Insee, entre 2006 et 2020, pour quatre entrées d'immigré·es en France, on compte une sortie et un décès.
L'obligation de quitter le territoire français (OQTF) est un simple acte administratif qui s'applique systématiquement à toute personne ayant fait l'objet d'un refus de régularisation et en aucun cas une décision judiciaire relative à un crime ou un délit pénal.
En faisant des immigré·es visé·es par une OQTF une catégorie de délinquant·es, Retailleau donne au pouvoir administratif des prérogatives qui n'ont qu'un seul but : criminaliser l'immigration dans son ensemble, l'isoler du reste de population et la désigner comme une menace pour des raisons purement idéologiques et politiciennes.
Dans un État de droit, seul le ou la juge judiciaire est compétent·e pour qualifier un délit pénal. Refuser de régulariser un·e demandeur·se de titre de séjour en assortissant le refus d'une OQTF ne fait pas de l'immigré·e un·e délinquant·e au sens pénal. Pour autant, la France bat les records en matière de distribution des OQTF – c'est le taux le plus élevé de l'Union européenne. Avec une durée de validité de trois ans au lieu d'un depuis la mise en œuvre de la loi Darmanin, les personnes visées par une OQTF qui pourraient être régularisées au titre du travail sont confinées dans une zone de non-droit et soumises à la surexploitation du travail par des employeurs voyous – comme on le voit avec l'explosion bien réelle des traites d'êtres humains par le travail. L'effet d'aubaine concerne bien plutôt les exploiteur·ses que les travailleur·ses.
La rigueur comptable implique de mettre en rapport le coût supposé de l'immigration avec les recettes. Un grand nombre d'étranger·es paient des impôts (impôt sur le revenu, TVA) et s'acquittent des cotisations sociales, CSG… dont ils et elles ne profitent pas. Il faut également prendre en compte les dépenses publiques engendrées par cette présence, prestations sociales et familiales et dépenses de santé et d'éducation.
Selon l'OCDE, les étranger·es perçoivent en moyenne moins d'argent public que les Français·es (0,94 euro contre 1 euro) – de quoi tordre le cou à l'idée de la générosité de l'État social et de l'effet d'aubaine pour l'immigration. Les immigré·es sont surreprésenté·es dans les classes d'âge entre 20 et 60 ans, période au cours de laquelle le montant des cotisations payées est en moyenne supérieur à celui des avantages perçus. Selon l'OCDE, pour un euro dépensé les étranger·es rapporteraient en moyenne 0,88 euro. L'impact de la contribution budgétaire nette totale des immigré·es oscillerait entre – 1 % et 1 % ce qui reviendrait (au pire) à considérer que son impact sur les comptes publics est neutre.
Selon l'estimation de la Cour des comptes, le coût de la reconduite a été évalué à 13 220 euros par personne (soit un coût annuel estimé entre 16,8 et 20,8 milliards d'euros), chiffre qu'il faudrait compléter par les frais liés au placement en centre de rétention – 27 000 euros par personne d’après la Cimade. Les velléités punitives du ministre de l'Intérieur seraient bien plus coûteuses pour les finances publiques qu'une politique d'intégration par le travail et de renforcement de nos services publics.
En rehaussant le niveau de langue nécessaire pour l'obtention d'une carte pluriannuelle de deux à quatre ans ou une carte de résident·e, la loi Darmanin en fait un facteur d'exclusion et une barrière à la diversification de la population immigrée plutôt qu'un vecteur d'insertion. En prévoyant des examens oraux et écrits, elle aboutit à ce que la plupart des demandeur·ses reçoivent dans le meilleur des cas des titres de séjour extrêmement précaires d'un an avec interdiction d'aller au-delà de trois renouvellements d'un même titre. De plus, si les travailleur·ses concerné·es disposent d'un droit à la formation linguistique inscrit dans le Code du travail, le nombre d'heures s'avère insuffisant à l'égard du niveau requis.
En supprimant les files d'attente devant les préfectures, le gouvernement les a transférées dans l'espace cauchemardesque de l'administration numérique, avec des délais d'attente et d'instruction parfois supérieurs à dix-huit mois. Des étranger·es en situation régulière peuvent ainsi se retrouver dans une zone de non-droit à l’occasion des renouvellement de titres. Invisibiliser la population migrante c'est aussi faire du numérique un outil d’exclusion et d'illégalisation qui conduit à des ruptures de contrat de travail et de droits sociaux.
La population immigré·e est surreprésentée dans des secteurs d'activité dont la pénibilité s'avère élevée et dans des conditions d'emploi fortement dégradées, tels qu’hôtellerie-restauration, BTP, services à la personne, collecte de déchets, propreté, personnels médicaux, gardiennage et sécurité… pour une rémunération plus faible et une probabilité de chômage plus élevée que le reste des travailleur·ses.
Ils et elles font partie intégrante du monde du travail, et à ce titre la précarisation de leurs droits sociaux entraîne un affaiblissement des droits de toutes et tous. La régularisation sur simple preuve de travail, au-delà des listes régionales des métiers en tension bien insuffisantes, la bataille pour l'égalité des droits et l’unité de la classe des travailleuses et des travailleurs sont plus que jamais la seule réponse à la déferlante raciste et xénophobe.
Pour garantir l’égalité des droits, seul moyen de lutter contre le dumping social organisé par le patronat, la CGT revendique :