La CGT
Éduc’action se félicite de la réussite des journées de grève depuis la
rentrée et plus particulièrement celle de la grève fonction publique du
10 octobre. Cette journée s’inscrit dans la construction des
mobilisations contre la politique du gouvernement Macron et a permis de
porter les revendications spécifiques des services publics, ouvrant
ainsi des perspectives de convergence des luttes avec la mobilisation
contre la loi travail XXL et les futures attaques contre la sécurité
sociale, les retraites. Depuis son arrivée, ce gouvernement a annoncé la
suppression de 120 000 postes de fonctionnaires sur le quinquennat, la
restauration du jour de carence, le gel du point d’indice et de
probables remises en cause des revalorisations pourtant maigres
accompagnant le PPCR. L’Éducation nationale ne sera pas épargnée...
L’annonce de la réduction drastique des
contrats aidés est un véritable plan social XXL. Dans l’Education
nationale, le gouvernement annonce la sacralisation des CUI-AVS
accompagnant les élèves en situation de handicap, mais confirme la
suppression de tous les CUI assurant d’autres missions de service public
(aide à la direction des écoles, vie scolaire…). D’ores-et-déjà ce sont
11 500 collègues dans l’Education nationale qui voient leurs contrats
supprimés, et même l’accompagnement des élèves en situation de handicap
est impacté. Dans la fonction publique territoriale, cette même
politique remet en cause le service public d’éducation (entretien,
restauration…). La CGT
Éduc’action revendique le réemploi sans conditions de tou.tes ces
salarié.es sur des emplois statutaires, et la titularisation de tou.tes
les précaires et la création des postes nécessaires. Les objectifs de
réduction de la masse salariale dans la fonction publique dégradent la
qualité et la continuité du service public.
Cette même logique se retrouve dans la
mise en œuvre des classes à 12 élèves en CP dans les écoles REP+ qui se
fait à moyens constants, en détricotant le dispositif « Plus de Maître
Que De Classe » et en ponctionnant les moyens de remplacement. En plus
d’être une mesure d’artifice budgétaire, la limitation de ce dispositif
aux seules classes de CP et CE1 sous-tend l’idée que la difficulté
scolaire s’arrêterait à la fin du CE1. Pour la CGT
Éduc’action, la mission de l’école ne se réduit pas pour les classes
populaires au triptyque lire-écrire-compter. Cette vision réactionnaire
de l’école se retrouve dans le projet du Ministère du Supérieur et de la
Recherche de restaurer une sélection à l’entrée de l’université qui
accentuera de tri social des jeunes. Cette sélection fermerait très
largement les possibilités de poursuites d’étude pour les lycén.nes des
voies professionnelle et technologique.
Jamais la voie professionnelle n’a été
autant menacée. Les discussions engagées par le Ministère du Travail sur
la formation professionnelle vont aboutir au printemps à des mesures
qui attaqueront considérablement la formation professionnelle sous
statut scolaire. Le développement de l’apprentissage est le mot d’ordre
du gouvernement. Dans la voie professionnelle du lycée, cela passera par
la mixité des publics et des parcours, la main mise absolue des Régions
et du patronat sur les cartes de formation professionnelles et cela
entraînera une remise en cause du statut des PLP. Ce sera l’acte II de
la loi travail XXL.
Les mesures de casse du code du travail
mises en œuvre par les ordonnances du gouvernement constituent la plus
grave attaque contre les salarié.es depuis des décennies. L’inversion de
la hiérarchie des normes, la facilitation des licenciements, le
plafonnement des indemnités prudhommales, la casse du CDI, la
suppression des CHSCT, sont autant de mesures prévues par ces
ordonnances. Cette casse du code du travail tire l’ensemble des droits
des salariés vers le bas et pèse inévitablement sur la fonction publique
aussi.
Elle procède d’une volonté politique et idéologique qui vise à construire une société encore plus inégalitaire et injuste.
La CGT
Éduc’action s’inscrit dans l’appel à la grève interprofessionnelle du
19 octobre. Au-delà de cette journée il faut continuer à amplifier la
mobilisation, à articuler la défense des revendications des personnels
de l’Education nationale avec l’opposition déterminée à faire reculer le
gouvernement sur la loi travail XXL et l’ensemble de la politique
Macron. Pour gagner sur nos revendications, il faut développer les
mobilisations dans l’Éducation nationale pour se donner les moyens au
niveau interprofessionnel de construire un mouvement prolongé pour
mettre en échec la politique du gouvernement. C’est tous ensemble
public-privé que nous pouvons gagner !
L'appel du CNU de la CGT-Éduc'action au format
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