jeudi 18 septembre 2014

Mon salaire, c’est aussi ma protection sociale

Le travail est à l’origine de la création des richesses. C’est un formidable atout pour l’économie française. Les salaires et les cotisations sociales sont primordiales pour vivre, se soigner, bien vieillir. Chaque augmentation de salaires gagnée améliore l’économie du pays et la protection sociale. La reconquête de la Sécurité sociale passe, dès lors, par la revalorisation des salaires, la reconnaissance des qualifications et responsabilités, l’égalité salariale entre femmes et hommes et par la fin des exonérations de cotisation qui assèchent les ressources de la protection sociale.
1% d’augmentation de salaires, c’est 2,2 milliards pour la Sécurité sociale !

Le salaire, c’est quoi ?

Il ne se limite pas à ce qui est viré chaque mois sur votre compte en banque (le salaire net), mais inclut également les cotisations sociales (parts salariale et «  patronale »). Les cotisations dites « patronales » sont de l’argent que l’entreprise vous doit au titre de votre travail, comme votre salaire.

La CSG

Elle s’est en partie substituée aux cotisations sociales (assurance maladie et famille) mais ne crée pas de droits, contrairement aux cotisations... Les entreprises ne payent pas de CSG.

Les cotisations sociales

Elles ouvrent des droits pour des prestations relatives, soit à des risques (maladie, maternité, chômage, invalidité,...), soit à la qualité de votre vie future (retraite, ...) ou de celle de vos enfants (famille, ...). 100 euros de cotisations sociales, ce sont notamment 41 euros pour l’Assurance Maladie, 24 euros pour les retraites, 19 euros pour la famille, etc.
Ainsi votre salaire et vos cotisations sociales ouvrent des droits, dans certaines conditions, permettant :
- si vous tombez malade, de prendre en charge tout ou partie des frais d’hospitalisation, de médicaments ;
- si vous devenez invalide, de bénéficier d’un revenu minimum ;
- si vous êtes victime d’un accident du travail, de percevoir une rente ;
- si vous perdez votre emploi, de percevoir, des allocations chômage ;
- si vous avez un enfant, de rester avec celui-ci pendant ses premières semaines, de faire face aux charges liées à l’éducation de vos enfants, de bénéficier de certaines allocations (crèche, allocation de rentrée scolaire, etc.) ;
- de bénéficier d’une pension de retraite principale et complémentaire après votre activité professionnelle.

Réduction de cotisations sociales.

Les exonérations de cotisations sociales (dont la réduction Fillon pour les salaires inférieur à 1,6 fois le Smic) qui représentent 27 milliards par an (sans compter les 20 milliards du « Crédit Impôt Compétitivité Emploi ») sont un exemple de cadeaux faits aux entreprises qui fragilisent la protection sociale.
De plus, ces cadeaux sont remboursés en partie par des impôts (notamment les taxes sur le tabac). Un salarié payé au Smic a, du fait des exonérations, une baisse de son salaire socialisé de 406 euros !

Salaire net

C’est le salaire direct versé à votre compte.

La rétribution de votre travail, c’est votre salaire, constitué tout autant du salaire net que des cotisations.

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