jeudi 4 septembre 2025

L’État doit impérativement protéger ses personnels du harcèlement et des discriminations

 

Lundi 1er septembre, Caroline Grandjean, enseignante et directrice de l’école de Moussages (Cantal) s’est suicidée. Cet acte dramatique est le résultat de mois de souffrance et d’isolement subis par notre collègue. Il plonge toute la communauté éducative dans l’effroi, une nouvelle fois.

Depuis décembre 2023, Caroline était victime d’actes discriminatoires en lien avec son orientation sexuelle à partir, principalement, de tags ignobles inscrits sur l’école par une (ou des) personne anonyme. Face à cette situation inacceptable et intenable, elle dépose plainte et se tourne vers son administration. Malgré l’intervention des organisations syndicales via la FSSSCT du Cantal qui a demandé et obtenu la reconnaissance de l’accident de service et que lui soit accordée la protection fonctionnelle, les pouvoirs publics n’ont pas été en capacité de trouver l’auteur·trice ni de soutenir correctement notre collègue. Pis, l’Éducation nationale a une nouvelle fois tenter de temporiser-minimiser-contourner les choses, sans solution acceptable pour une agente.

Ce 1er septembre, cet acte horrible ne laisse aucun doute sur le caractère professionnel d’une telle décision. Victime d’actes lesbophobes-homophobes récurrents en lien direct avec ses fonctions d’enseignante, Caroline a été blessée en profondeur, mais aussi isolée, le tout par un processus de harcèlement à caractère discriminatoire particulièrement immonde.

L’heure est aujourd’hui au recueillement et la CGT Éduc’action pense avant tout à son épouse, sa famille et ses proches auxquel·les nous adressons nos condoléances les plus sincères. Pour notre organisation, il faudra impérativement des suites pour que soient déterminées les responsabilités de chacun·e dans cette affaire. Il faudra avant tout que la justice rouvre l’enquête pour trouver l’auteur·trice des tags qui a une énorme responsabilité dans la mort de Caroline, mais aussi qu’enfin, après tant de drames, l’Éducation nationale en finisse avec le #pasdevague et accompagne-soutienne-préserve ses personnels contre toutes les attaques qu’ils subissent dans le cadre professionnel.

À Montreuil, le 2 septembre 2025

 

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Évaluations nationales et généralisation des évaluations… C’est toujours non!

 

Alors que le pouvoir macroniste tangue depuis des mois et que les prochaines semaines s’annoncent chaotiques, les contre-réformes dans l’Éducation nationale sont maintenues par un pouvoir sans légitimité et un ministère sans appui.

En cette rentrée 2025, les évaluations nationales standardisées et généralisées à toutes les classes de l’élémentaire vont faire leur retour. Une nouvelle fois, et alors que les organisations syndicales comme la CGT Éduc’action s’y opposent, elles vont être imposées aux équipes pédagogiques, le plus souvent sous la pression des directions académiques.

Ces évaluations, unanimement rejetées par les personnels, sont symptomatiques de la politique du « tout-é

valuation » instaurée par Blanquer et maintenue par ses successeur·euses. C’est l’outil au service d’une politique de contrôle de tout un système, des personnels et des élèves.

Il y a donc URGENCE à s’y opposer. Ça reste l’engagement de la CGT Éduc’action et des personnels.

Localement, et dès la pré-rentrée, nous appelons à construire des dynamiques d’équipes pour faire comprendre, à nos collègues et aux familles, le danger de ces évaluations pour notre outil de travail et la réussite de nos élèves. Clairement, l’opposition doit se voir comme une décision d’équipe pour construire du collectif et éviter toute forme de répression individuelle.

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