mercredi 16 juillet 2025

L’Éducation et l’ensemble des services publics sacrifiés, l’Armée et le monde de l’entreprise sanctuarisés

 

Communiqué de presse CGT Educ’action

Le 15 juillet, François Bayrou a dévoilé ses orientations pour faire des économies dans le cadre du prochain budget présenté à l’automne. Alors qu’E. Macron avait la veille, lors du défilé du 14 juillet, annoncé « faire de la Défense une priorité » (une augmentation de 3,5 milliards en 2026 et 3 milliards supplémentaires l’année suivante), François Bayrou a, quant à lui, égrainé ses recettes pour éponger la dette à travers l’objectif de son plan « stop à la dette », avec comme seul leitmotiv la baisse de la dépense publique.

« Tout le monde devra participer à l’effort ». La plupart des ministères devront se serrer la ceinture et consentir à des efforts budgétaires avec in fine des coupes dans les services publics (dont 3000 postes de fonctionnaires). C’est bel et bien une casse sociale qui est annoncée et qui touchera davantage les plus précaires et les plus modestes.

Par ailleurs, ce sont surtout les travailleuses et travailleurs qui devront faire des efforts avec la prévision de deux jours fériés en moins. Non content de faire travailler le monde du travail 2 ans de plus avec la dernière réforme des retraites, le gouvernement s’en prend une nouvelle fois à ceux et celles qui produisent les richesses de ce pays. C’est aussi la protection sociale qui est visée : une année blanche avec de surcroît, des contrôles renforcés pour les arrêts maladies. De contrôles, en revanche, il n’en est pas question pour les entreprises : après leur avoir donné des subventions à foison à hauteur de 211 milliards, sans aucune contrepartie, le gouvernement parle de les réduire de façon marginale mais leur promet des marges de « liberté » par ordonnance. Traduction, moins de contrôles. Et que le patronat se rassure ! 900 millions de financement sont prévus pour l’investissement.

Quant à notre secteur, alors que l’Éducation manque de tout et que le service public de l’Éducation ne tient que par la conscience professionnelle des personnels, la situation ne va pas s’améliorer. En effet, François Bayrou s’est voulu rassurant, avec notamment une augmentation du budget pour financer la réforme de la formation initiale.

Pourtant avec la suppression de 3000 postes puis le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois à partir de 2027, le nombre de personnels va décroître inévitablement alors qu’il faudrait, à contrario, des créations de postes pour toutes les catégories de personnels. En effet, les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader pour l’ensemble du secteur de l’Éducation, le manque d’attractivité pour tous les métiers et en particulier pour les enseignantes et enseignants devient de plus en plus prégnant. Pour la CGT Éduc’action, l’Éducation nationale et l’ensemble des services publics, ne peuvent être sacrifiés sur l’autel de l’austérité à l’heure où tant de chantiers seraient à finaliser et à financer comme la réduction des effectifs par classe en créant massivement des postes, la titularisation des AESH, la rénovation du bâti… La liste est longue et l’urgence est bel et bien là au risque de voir l’Institution dysfonctionner encore davantage dans son rôle qui est le sien : former toute la jeunesse de ce pays en lui offrant une éducation solide et émancipatrice. Ces mesures annoncées par le 1er ministre sont brutales et inacceptables.

À nous d’imposer d’autres choix

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Communiqué de presse CGT

Le Premier ministre annonce une année noire pour le monde du travail et de  nouveaux cadeaux pour les entreprises

Avec ses annonces, le Premier ministre vient d’ouvrir un chantier aussi brutal qu’idéologique. Ce n’est pas un plan d’économies, c’est une déclaration de guerre aux droits des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement responsable de la situation économique du pays ne se remet jamais en cause notamment sa politique de l’offre.

Au lieu d’ouvrir les yeux sur les urgences sociales – salaires, conditions de travail, santé, éducation, climat – le gouvernement choisit de faire payer une nouvelle fois les travailleur·euses, notamment les privé·es d’emploi, et stigmatise les agent·es du service public. Au lieu de mettre à contribution ceux qui sont responsables du déficit, les plus riches et les grandes entreprises qui ont bénéficié de 73 Milliards de baisse d’impôts chaque année et touchent 211 milliards d’aides publiques, le gouvernement fait encore payer l’addition aux travailleuses et aux travailleurs, aux retraité·es et précaires.

[…]

Ces annonces, faites-en plein cœur de l’été, alors que des millions des travailleurs et de travailleuses ne peuvent pas partir en vacances, sont en total décalage avec les attentes du monde du travail. Elles bradent notre avenir en tournant le dos aux investissements indispensables pour la transition écologique, la recherche et l’éducation, la santé, l’industrie.

Le Premier ministre reconnaît lui-même qu’il n’est pas en situation d’imposer sa cure d’austérité et d’appauvrissement. Rien n’est joué ! L’heure est à préparer la mobilisation. La CGT mettra tout en œuvre pour empêcher ces violents reculs sociaux

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mardi 8 juillet 2025

SUJET DE PSE DU BAC PRO 2025 : UNE OFFENSIVE RÉACTIONNAIRE SOUS COUVERT D’ÉDUCATION À LA SANTÉ

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La CGT Éduc’action dénonce avec la plus grande fermeté le sujet de l’épreuve de Prévention Santé Environnement (PSE) du baccalauréat professionnel session 2025. Il véhicule une vision rétrograde, culpabilisante et écologiquement douteuse des enjeux de santé sexuelle. Quelle incohérence entre la mise en place de l’EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle) et ce sujet.

Un silence coupable

La partie consacrée au virus HPV et à la vaccination, omet toute mention de la santé sexuelle et gynécologique des femmes, pourtant principales concernées par les cancers liés aux papillomavirus. Il ne dit rien non plus des freins sociaux à l’accès aux soins, ni des violences médicales gynécologiques encore trop fréquentes. La logique patriarcale d’invisibilisation est une nouvelle fois à l’œuvre.

Un sujet qui nie le droit à une sexualité épanouie, choisie, et protégée.

Dans les réponses attendues l’abstinence est proposée comme moyen de prévention contre les IST. Ce parti pris réactionnaire et moralisateur est surtout inefficace d’un point de vue de la santé publique !

Ensuite, une page entière s’intéresse à la « pollution » générée par les préservatifs, évoquant leur fabrication à base de latex ou de dérivé du pétrole. Sans jamais rappeler leur efficacité avérée pour prévenir les IST. Ce glissement vers une écologie culpabilisante vise à faire peser la charge écologique sur les comportements individuels.

Des personnels de santé exposé·es aux HPV par les fumées chirurgicales ?

Le sujet évoque enfin que les soignant·es au bloc opératoire peuvent être contaminé·es au HPV par les fumées générées lors d’opérations au laser. Mais ces données scientifiques sont anciennes et manque de précisions notamment épidémiologiques. Ce discours anxiogène instrumentalise une question complexe sans contextualisation ni rigueur scientifique.

La CGT Éduc’action revendique des sujets de PSE qui reposent sur des données scientifiques rigoureuses, intègrent les approches féministes et respectent le vécu des élèves sans les infantiliser et les moraliser. C’est pourquoi L’EVARS est un impératif éducatif et citoyen. Pour la CGT Éduc’action l’éducation à la santé, à la prévention des risques au travail et à l’environnement doit être un outil d’émancipation, pas un outil de contrôle social. Nos élèves méritent mieux.

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La CGT Éduc’action quitte le GT des Assises de la santé scolaire !

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

À la suite des Assises de la santé scolaire, le ministère poursuit les groupes de travail avec les organisations syndicales pour la mise en œuvre des mesures annoncées pour les personnels médicaux et sociaux.
Pour la CGT Éduc’action, ces mesures ne répondent absolument pas aux besoins des élèves et des personnels.

La CGT Éduc’action rappelle la nécessité de création de postes, de revalorisation salariale et d’une véritable réflexion sur les conditions de travail.
Le ministère a fait des arbitrages budgétaires mortifères et souhaite que les organisations syndicales valident leur mise en œuvre.

Dans ce contexte, la CGT Éduc’action a décidé de quitter le groupe de travail du 1er juillet 2025, elle ne cautionne pas les choix politiques et budgétaires qui accentuent la dégradation des conditions de travail des personnels et l’accueil des publics.

Il est hors de question qu’une nouvelle organisation soit synonyme de redéploiement et parfois même d’absence totale de personnels médicaux et sociaux dans les établissements et les écoles.

Sans moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux, l’École publique ne pourra pleinement assurer ses missions d’émancipation et d’égalité.

mercredi 2 juillet 2025

Guide INSPE 2025

 

 

 

Bienvenue à l’Éducation nationale

La baisse du nombre de candidates aux concours illustre à quel point nos métiers souffrent d’un déficit d’attractivité. Malgré une communication bien rodée de la part du ministère, les moyens alloués pour les revalorisations ou pour améliorer les conditions de travail sont restés bien insuffisants pour enrayer cette crise. Et la réforme de la formation initiale telle que veut la mettre en place le ministère n’est pas la solution pour regagner de l’attractivité. Enseigner est un métier qui apporte de nombreuses satisfactions, mais il doit être revalorisé et doit pouvoir s’exercer dans des conditions dignes.

Enseigner ne s’improvise pas, c’est un métier qui s’apprend

Cette année, en tant que stagiaire, vous pourrez découvrir ou expérimenter des techniques pédagogiques innovantes et émancipatrices et confronter différentes méthodes avec vos collègues. Faire partie d’une équipe est précieux et amène à partager des moments collectifs qui peuvent aussi, parfois, se transformer en moments revendicatifs.

La CGT Éduc’action pourra vous accompagner à tout moment.

Aller à la rencontre de nos militantes, c’est aussi l’occasion, pour vous, de débattre de notre projet d’École.

À travers ce guide, vous trouverez nombre d’informations utiles sur toutes les étapes qui vont jalonner votre parcours cette année et vous permettre, ainsi, de débuter de façon plus sereine. Les militants et militantes, dans les académies, seront à vos côtés dans cette découverte du métier, mais aussi pour lutter pour de nouveaux droits.

Ne restez pas isolé·e s : syndiquez-vous !

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mardi 1 juillet 2025

Canicule à l’école : il était indispensable de prédire

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Alors que la France traverse une période caniculaire qui dure, le ministère de l’Éducation nationale découvre très tardivement la situation et les conséquences sur les élèves et les personnels. Cette situation est incompréhensible. Cela fait des années que la CGT Éduc’action, avec d’autres organisations syndicales et associations, alerte sur les effets concrets du réchauffement climatique et la multiplication de ces épisodes. Seuls les pouvoirs publics et E.Macron persistent à penser que de tels événements ne sont pas prévisibles ou qu’il serait envisageable de travailler davantage l’été…

Aujourd’hui, la situation est catastrophique dans l’ensemble des bâtiments utilisés par l’Éducation nationale (écoles, collèges, lycées et bâtiments des services administratifs). Des pics de chaleur rarement atteints rendent le travail, la scolarité et les examens insupportables, voire dangereux.

Pour la CGT Éduc’action, la gestion ministérielle est inacceptable, hypocrite et irrespectueuse. Aucune leçon de la gestion de la crise sanitaire Covid n’a été tirée. On continue d’agir et communiquer dans l’urgence, des consignes ineptes, pas à la hauteur des enjeux, le dimanche soir pour le lundi matin alors que toutes les informations utiles à l’anticipation existaient. Une nouvelle fois, l’État ne prend pas ses responsabilités et renvoie aux administrations locales et aux collectivités alors que la gestion des épisodes caniculaires est de son ressort.

La CGT Éduc’action exige que tout soit mis en œuvre dès maintenant pour garantir la santé de l’ensemble des élèves et des personnels. Si rien n’existe clairement dans le Code du travail sur les températures maximales, l’employeur se doit malgré tout de garantir la santé au travail de tous les personnels en mettant en place toutes les mesures nécessaires pour limiter ou supprimer les risques (y compris si cela doit passer par des fermetures temporaires ou la création de nouvelles structures). Dans un premier temps, l’administration doit permettre, de façon claire et explicite, des aménagements du temps de travail et de scolarité pour éviter les heures les plus chaudes et garantir l’hydratation de toutes et tous. Nous rappelons également que les personnels doivent également user de leur droit d’alerte et de retrait si les conditions de travail sont trop dégradées et dangereuses. Dans un second temps, nous rappelons à l’État qu’il y a urgence à se lancer dans un grand plan de rénovation du bâti que nous exigeons et portons actuellement dans le cadre de la campagne AES pour « une École bien dans ses murs ». L’heure n’est pas aux coupes budgétaires dans l’écologie ! Il faut également travailler à la mise en place d’un nouveau protocole pour répondre aux différents événements climatiques subis par les élèves et les personnels.

Collectivement, avec les parents d’élèves, exigeons des mesures d’urgence et d’envergure en matière environnementale et climatique pour garantir la sécurité des élèves et agent·es.

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L’École bien dans ses murs : pour une rénovation écologique du bâti scolaire public

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE AES

En cette fin de mois de juin caniculaire, nos organisations (Greenpeace France, FSU, Oxfam, SUD éducation, Amis de la Terre, CGT Educ’Action) membres de l’Alliance écologique et sociale se sont rassemblées devant la Direction des services Départementaux de l’Education Nationale de l’Essonne, Boulevard de France, à Evry-Courcouronnes à 14h pour appeler à une réelle rénovation du bâti scolaire et faire entendre les témoignages du terrain sur les conditions de travail et d’étude de nombreux établissements.

Alors que les épisodes de canicule se multiplient et s’intensifient, l’inadaptation des écoles et établissements scolaires (isolation thermique, protections solaires, ventilation, végétalisation…) dégrade les conditions de travail et d’apprentissage de toutes et tous. En hiver, l’absence d’isolation ou de ventilation adéquate dégrade la qualité de l’air et fait grimper les factures de chauffage à des niveaux insoutenables. Elle renforce les injustices scolaires, sociales, territoriales ou sanitaires.

Pour améliorer le quotidien et le travail des élèves et des personnels, protéger leur santé mais aussi répondre aux enjeux écologiques, notamment la nécessaire diminution des émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique, nos associations et syndicats portent des exigences à tous les niveaux et soutiennent des mobilisations d’usager·ères ou de personnels de l’Éducation nationale. Ce rassemblement a été l’occasion de présenter la situation bien souvent invivable dans de trop nombreux établissements et d’exiger que des mesures soient prises localement et nationalement pour financer la rénovation écologique du bâti scolaire.

Ludovic, enseignant dans le premier degré a témoigné “Il n’était pas rare que la semaine dernière dans certaines classes il faisait plus de 35°C. En hiver, on a mesuré 10°C dans certaines écoles. Et lorsqu’on demande à notre hiérarchie pour avoir des solutions, pour prendre soin de nous et de nos élèves, les réponses se limitent à dire de boire aux élèves ou d’aller dans un endroit frais de l‘école. Mais ça n’existe pas !

Milena, enseignante dans le secondaire regrette que “les rénovations ne soient pas toujours la priorité de la région puisqu’au lycée Rosa Parks de Montgeron, elle préfère investir 500 000 € dans un système de surveillance par caméra plutôt que dans la rénovation énergétique du lycée qui en aurait pourtant bien besoin”. Mais elle ajoute que “des luttes payent. exemple du Lycée Brassens d’Evry dans lequel le bâti est vraiment dégradé ( fuîtes, rats etc) et c’est uniquement après 6 jours de grève que les collègues ont obtenu la promesse que la région allait faire des travaux dans leur établissement.”

Sylvain, a ainsi relaté qu’au lycée de Monges, “des élèves se sont évanouis pendant qu’ils composaient pendant le bac, on est vraiment dans l’impossibilité de travailler, c’est vraiment indigne ! Dans les collèges, beaucoup ont des préfabriqués, le matin en hiver parfois il y a du gel sur la table !”

Cette initiative est le point de départ d’une campagne composée de plusieurs étapes. Une vaste enquête a été initiée à destination de celles et ceux qui font l’École au quotidien et qui devraient plus souvent avoir leur mot à dire. Les résultats exhaustifs et les situations de terrain seront portés au ministère, dans les rectorats et les services départementaux de l’Éducation nationale, mais aussi auprès des collectivités propriétaires de bâtiments pour exiger la mise en œuvre de mesures. Un rapport sera publié en septembre pour affiner le diagnostic et construire nos exigences pour un plan national de rénovation du bâti scolaire, afin de protéger les élèves et les personnels, d’assurer la continuité du service public d’Éducation, mais aussi pour construire et rénover un bâti scolaire adapté aux défis de l’École de demain.

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Service social scolaire : Enquête sociale “ASI/ISIC” totalement déconnectée de la réalité et des besoins !

 

Une enquête pour masquer le manque de moyens
Le ministère impose cette année une nouvelle enquête sociale composée de deux
volets : l’accompagnement social individuel (ASI) et l’intervention sociale d’intérêt collectif (ISIC). Officiellement, elle servirait à « mieux cibler les besoins des élèves » et à « élaborer des politiques sociales éducatives ». En réalité, il s’agit d’un outil de pilotage déconnecté de nos réalités de terrain.

Retrouvez notre tract statistiques INFO CNU 1997